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SUR L'AN AT O MIE. i9
prédécesseurs dans la dissection de l'œil, du nerf de la cinquième paire, du diaphragme.,
des tuniques des intestins, et de la valvule du cœcum. Qu'ont-ils fait? ils ont imaginé des
coupes et des préparations nouvelles; ils ont porté dans leurs recherches cette liberté
d'esprit sans laquelle l'homme n'a rien et ne fait rien qui lui appartienne, et par laquelle,
devenu propriétaire de ses travaux et de ses pensées, il crée au lieu d'imiter, et commande
aux préjugés au lieu de s'y asservir.

Ces réflexions nous tracent une belle route : mais nous avons tant d'observations à
faire, tant de précautions à prendre, et l'erreur nous menace de tant de côtés, que nous
sentons en même temps redoubler nos inquiétudes ; elles augmentent sur-tout à la vue
du règne vivant, qui se montre ici dans tout son ensemble. Le résultat de notre premier
discours a été d'offrir le tableau des fonctions ou caractères propres aux corps organisés.
Déterminons ici quels sont, dans chaque grande classe de ces êtres, tels que l'histoire
naturelle nous les présente, les genres les plus frappants par leurs différences anatomi-
ques, et quels principes doivent nous diriger dans cette étude.

Les formes des pieds et des doigts des quadrupèdes ont de grandes liaisons avec celles Quadrupèdes,
de l'avant-bras et de la jambe. Nous connoîtrons par leur examen les rapports de l'ani-
mal avec le sol qui le soutient, avec le milieu où il vit, et avec les corps dont il est envi-
ronné.

La tête, qui renferme les organes des sens les plus déliés, se montre aussi sous divers
aspects. Tantôt courte et arrondie, comme dans l'homme, c'est parle milieu de sa base
qu'elle s'articule avec la première vertèbre du col : tantôt alongée par l'extension des
mâchoires, c'est son extrémité postérieure qui se meut sur le col (1). La face est alors
très oblique; et tandis que son volume s'accroît, celui du crâne diminue : mais les ou-
vertures qui donnent passage aux nerfs s'élargissent en même proportion. Par un contraste
frappant, à mesure que le cerveau se rapetisse, la grosseur des cordons nerveux qu'il
fournit augmente ; les muscles, les divers organes, et les viscères plus renflés et plus
robustes, ont besoin d'un mobile plus énergique, ou d'un aiguillon plus puissant, et le
cerveau des animaux semble se borner à ces usages.

La clavicule est un os dont plusieurs sont privés, et qui varie dans ses formes. La lan-
gue, l'os hyoïde, et toutes les parties organiques qui servent à la digestion, ont des rap-
ports constants avec les substances alimentaires de divers genres. Plus on s'éloigne de
l'homme, plus aussi les scissures des grands viscères sont nombreuses et profondes. Le
cœur, situé presque transversalement sur le diaphragme humain , s'incline dans le singe ;
sa pointe se rapproche du sternum dans les iîssipedes ; dans les solipedes et dans les bisul-
ques, il est suspendu presque verticalement sur cet os, et, dans le mouvement que l'œil
de l'observateur lui voit faire en parcourant, depuis l'homme jusqu'au cheval, la série
de ces animaux, on peut estimer à-peu-près à un quart de cercle l'espace qu'il a parcouru;
les poumons agissent sur l'air atmosphérique, et ils sont les foyers où se dégage la chaleur;
l'air, modifié dans le larynx, transmet au loin les sons dont le corps est agité ; c'est par
l'intermède de l'oreille que les divers animaux en sont avertis ; et, comme ces organes se
correspondent, il faut les opposer les uns aux autres et les comparer entre eux. Le nom-
bre et la grosseur des mamelles sont également proportionnés à l'étendue des cornes

(i) C'est à M. d'Aubenton qu'appartient cette remarque sur l'articulation de la tête avec l'atlas.^
 
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