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44 DISCOURS

et qu'il doit aussi durer long-temps. Comme cet engourdissement, doux peut-être, mais
sans expression et sans chaleur, contraste bien avec les agitations effrénées des quadru-
pèdes pendant leur rut, avec la jouissance momentanée des oiseaux que frappe d'un coup
rapide la commotion de l'amour î et combien est riche et féconde cette source de la vie
mi se régénère sans cesse la nature, au milieu des langueurs, des transports et des aiguil-
lons du plaisir !

L'œsophage des poissons est court et susceptible d'une grande dilatation. Il est forti-
fié , dans plusieurs espèces, par des bandes musculaires longitudinales très fortes. Les
poissons avalent quelquefois des aliments d'un très grand, volume. Dans ceux dont l'es-
tomac offre une cavité très distincte du boyau, les intestins forment des circonvolutions
plus étendues et plus nombreuses.

Le squelette des poissons est composé de cartilages ou d'os que réunissent des liga-
ments très serrés. On n'y voit point d'articulations composées de cavités et de têtes ar-
rondies. Leurs os se joignent par des facettes diversement combinées entre elles. Dans
quelques espèces de silures , ils représentent des cercles passés l'un" dans l'autre à la ma-
nière des chaînons.

Les nageoires des poissons leur tiennent lieu d'extrémités. Celles de l'abdomen,
presque toujours au nombre de deux, se meuvent horizontalement dans la plupart, et
elles servent à soutenir l'animal à une certaine hauteur. Linné les a comparées avec raison
aux pieds, dont elles ont quelques usages. Celles de la poitrine sont employées pour faire
tourner le corps auquel l'impulsion est donnée par l'aileron de la queue. Les nageoires
du dos et de l'anus maintiennent l'équilibre ; et M, Broussonnet s'est convaincu, par des
recherches très complètes dans ce genre /qu'elles sont toujours proportionnées au vo-
lume des parties antérieures du corps de l'animal, et qu'elles servent aussi, dans quel-
ques uns, en augmentant la surface des régions postérieures, à rendre la force d'impul-
sion plus grande. Mais, quelque importants que soient ces usages, quelque frappants que
soient les rapports des nageoires avec les extrémités des quadrupèdes, on ne doit pas se
permettre, à l'exemple d'un auteur moderne, de donner les noms de clavicules,<\!omo-
plates et d'os des îles, aux osselets de ces organes, qui sont bien loin d'avoir ce degré de
perfection et de mobilité que donnent aux bras et aux jambes ces os, dont il est évident
que la famille des poissons est dépourvue.
Les insectes, Le physiologiste, dont nous essayons ici de diriger l'étude, n'oubliera , dans ses

les vers , les

polypes. travaux, ni les insectes, qui paraissent plusieurs fois sur la scène du monde„ toujours
différents d'eux-mêmes, et dont la vie est un tissu de merveilles et un continuel dégui-
sement ; ni les crustacées , analogues aux insectes, dont les os recouvrent aussi les
muscles, et qui, se dépouillant chaque année de leur squelette entier, de la mem-
brane interne de l'estomac, et de la tunique extérieure des yeux, semblent avoir été
condamnés à partager leur existence entre les embarras d'une enveloppe qui se refuse
à leur accroissement, et les injures auxquelles la mollesse et la nudité les exposent; ni
les vers des coquillages, dans lesquels tout l'ordre des viscères connus est dérangé,
dont les yeux et le cerveau ont une mobilité bizarre, dont les trachées servent à la fois
à la respiration et à la sortie des excréments , qui, pourvus d'une trompe, sont la plu-
part carnivores, et sinon cruels, au moins très voraces ; dont la reproduction offre
 
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