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EXPLICATION.

En 2, 3, 4 ? 5, 6, se trouvent des ramifications veineuses
dont plusieurs communiquent, et s'anastomosent entre
elles.

En 8 , o , i o, n, 12, sont des faisceaux ligamenteux
appartenants à la dure-mere , qui se croisent en différents
sens. Les grains appelles glandes de Pacchioni sont semés
parmi ces faisceaux et sur les veines qui aboutissent au
sinus.

Ayant soulevé les hémisphères, pour voir les veines de
la ba^e, j'ai observé, à la hauteur des ailes ptérygoïdien-
nes, qu'il sortoit du cerveau un assez grand nombre de
rameaux veineux, dont quelques uns pénétroient la dure-
mere dans la partie qui répondoit à la fente sphénoïdale
supérieure. Les autres veines, qui étoient au nombre de
sept ou huit, se réunissoient, et formoient un gros tronc
qui parcouroit de devant en arrière, et presque directe-
ment les fosses cérébrales moyennes : ce tronc, qui est
quelquefois double, passoit sur le rocher, et s'ouvroit
immédiatement à l'extrémité du sinus latéral; il se portoit
par conséquent dans un sens directement opposé au cours
fiu sang.

En continuant de soulever la masse du cerveau, à la
hauteur de l'apophyse pierreuse, j'ai vu trois ou quatre
veines se réunir pour former un tronc adhérent à la dure-
mere de la tente du cervelet, qui se portoit dans une
direction parallèle à l'extrémité postérieure du tronc
précédent, et qui marchbit directement de devant en
ai'iiere, vers le sinus latéral où il s'ouvroit; il se dirigeoit
par conséquent aussi dans ,un sens opposé à celui de la
circulation du sang dans le sinus.

En soulevant encore plus les lobes postérieurs, j'ai
remarqué trois ou quatre veines réunies qui pénétroient
dans le sinus latéral, presque perpendiculairement.

Ayant coupé la tente du cervelet, et l'ayant renversée
en arrière, j'ai observé les veines du bord postérieur et
supérieur du cervelet, et j'en ai vu plusieurs très consi-
dérables qui se détachoient de ce bord, en formant un
coude, et en faisant un trajet très considérable de dehors
en dedans, et conséquemment dans une direction con-
traire à celle du sang qui circule dans les sinus latéraux du
dedans vers le dehors.

Les deux veines qui, des bords du cervelet et de la
moelle alongée, se portaient vers le sinus pierreux su-
périeur, se dirigeoient, celles du cervelet de derrière en
devant, celles de la moelle alongée de devant en arrière ;
ce qui se compensoit réciproquement; et il ne paroissoit
pas que la direction contraire à celle du sang fut marquée
dans celte région.

En soulevant le cervelet un peu plus bas, j'ai apperçu
une veine qui se dirigeoit de la face inférieure de ce viscère
vers l'extrémité postérieure du sinus latéral; son trajet
étoit court, et elle y pénétroit presque directement.

. Il paroît démontré par cette exposition, que1 presque
toutes les veines, soit de la face supérieure , soit de la face
inférieure du cerveau ou du cervelet, se portent dans une
direction contraire à celle du sang; cette opposition en
retarde sans doute la vitesse, but vers lequelsemble tendre
la structure de tous les vaisseaux dans le cerveau. Il y a
plusieurs circonstances dans lesquelles ce fluide doit
s'accumuler et gonfler les sinus ; mais la place qu'ils occu-
pent garantit le cerveau des funestes effets qui pourraient
en résulter ; ces cavités, déforme triangulaire ou applatie,
sont logées dans l'intervalle des lobes ou des circonvolu-
tions du cerveau, qu'elles ne peuvent comprimer que
dans le cas où la distension est extrême : ces précau-
tions étoient d'autant plus nécessaires, que le cerveau
reçoit une très grande quantité de sang, comme il résulte
de la comparaison des diamètres des artères carotides et
vertébrales avec ceux des artères sous-clavieres qu'ils sur-
passent d'une manière très marquée.

J'ai poussé encore plus loin l'examen des vaisseaux qui
se portent vers les sinus, en recherchant quelles sont la
structure et la direction des veines externes appelléesemw-
saires de Santorini ; celles qui passent par les trous parié-
taux et mastoïdiens dans le sinus longitudinal,supérieur
et dans les sinus latéraux, ne m'ont paru affecter aucune
direction particulière. Il en est de même des émissaires de
la base du crâne; j'ai fait à ce sujet une autre remarque.:
Gunz et plusieurs autres 'anatomistes réduisent à une ou
deux les veines qui du sinus caverneux, passent dans les
sinus sphénoïdaux; mais je me suis- convaincu par des
dissections multipliées, que lés sinus caverneux-et orbi-
taires communiquent par un plus grand nombre de veinules
avec les arrière-narines; de sorte que les hémorragies
critiques qui se font par le nez, dans les fièvres aiguës
où la tête est affectée , s'expliquent facilement par ce
moyen.

Quoique l'introduction des veines dans les sinus j se
fasse obliquement entre les lames de la dure-mere, à-peu-
près comme les uretères pénètrent dans la vessie; il est
cependant possible d'y faire refluer un fluide de la cavité
même du sinus vers les veines, ce que j'ai exécuté plusieurs
fois, et ce qui tient, sans doute, à ce que plusieurs de
ces veines sont alors très dilatées, et communiquent dans
certains cas avec le sinus par une grande ouverture. A la
vérité les fluides m'ont toujours paru éprouver plus ou
moins d'obstacle dans ce reflux; ainsi l'on conçoit com-
ment dans les grands efforts de la respiration et dans les
mouvements musculaires continués avec une énergie
soutenue, le sang peut s'accumuler pendant un certain
temps clans les sinus , sans que les fonctions du cerveau en
soient notablement troublées; mais cet intervalle a des
bornes , et les veines se remplissant enfin par les sinus , la
surcharge devient générale.

FIGURE III. ,

Ce dessin montre la portion de la dure-mere que l'on connoît sous le nom de
faux du cerveau, avec les sinus qui sont placés sur ses bords.

a, a, a, le bord tranchant et concave de la faux du
cerveau.

h, b, le bord convexe,
/portion antérieure de la faux.
 
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