Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Overview
loading ...
Facsimile
0.5
1 cm
facsimile
Scroll
OCR fulltext
io6 RÉFLEXIONS HISTORIQUES

petits corps que l'on appelle du nom de glandes de Pacchioni (1). Je n'en ai point vu dans
la base de cet organe. M. Malacarne dit en avoir exprimé une humeur onctueuse qu'il
a vue se répandre sur la surface de la dure-mere. J'avoue qu'en essayant de presser ces
glandes, comme l'a fait M. Malacarne, je n'en ai pu extraire d'autre fluide que celui
dont toutes ces parties sont imbibées. D'ailleurs la vapeur humide qui se répand entre
la dure-mere et l'aracnoïde, se trouve dans toute l'étendue de leurs surfaces, tandis
que les glandes dont il s'agit ne se rencontrent que vers la surface convexe de ce viscère.
Pacchioni a dit que ces corps sont plus apparents dans les vieillards que dans les jeunes
sujets.

Ridley, figure 4, a mal représenté la faux du cerveau. On ne trouve point dans la
nature ces bandes longitudinales ou parallèles qui s'étendent, dans la planche de Ridley,
tout le long du sinus longitudinal supérieur.

La tente du cervelet est légèrement bombé| dans son milieu , et la face supérieure
du cervelet qu'elle recouvre suit la même direction; de sorte qu'elle forme à droite
et. à gauche un plan légèrement incliné. La tente est en partie osseuse dans les qua-
drupèdes.

La portion de la dure-mere qui s'attache aux apophyses clinoïdes , se continue avec
la tente en arrière et en devant avec l'expansion ligamenteuse qui ferme une partie des
fentes sphénoïdales, vers la pointe des ailes d'Ingrassias.

Les replis sphénoïdaux de la dure-mere forment au-dessus de la selle turchique une
cavité dont le fond est plus large que l'orifice, et où la glande pitnitaire est contenue.
Cette production du cerveau est très volumineuse dans les quadrupèdes; elle se trouve
même dans les serpents; ce qui doit porter à croire qu'elle a dans l'économie animale
des fonctions importantes à remplir. J'ai vu plusieurs fois la fosse pituitaire divisée en
plusieurs cavités par de petites lames verticales.

La membrane aracnoïde que "Winslow regardoit mal-à-propos comme la lame externe
de la pie-mere, et dont Bidloo , Blasius, Rohn, Casserius, Vanhorne et Haller ont con-
staté l'existence, devient cassante par l'exsiccation. Dans les fœtus même, où le cerveau
est à demi fluide, cette membrane a déjà de la consistance. M. Malacarne a observé
qu'elle adhéroit à la pie-mere par un grand nombre de filets blancs très déliés ; elle est
absolument insensible. Casserius, Collins et Bidloo se sont en vain efforcés de la re-
présenter dans leurs dessins. Après en avoir fait l'essai, vu sa demi-transparence et sa
ténuité, j'ai renoncé à l'espoir de la montrer dans mes planches, où elle ne pourroit
être exprimée que très imparfaitement.

Albinus a représenté la pie-mere et la surface du cerveau injectées, dans ses anno-
tationes. La pie-mere s'enfonce dans les diverses cavités du cerveau ; de toutes les
ouvertures par lesquelles cette membrane y pénètre, la plus grande est celle qui se
trouve vers les extrémités inférieures des hippocampes, et vers la partie postérieure
et inférieure du corps calleux.

Sinus, vaisseaux du cerveau. Yieussens , planche II, a dessiné le sinus longitudinal
supérieur et les veines qui y aboutissent en deux sens, les postérieures de derrière en
devant, les antérieures de devant en arrière. Il a représenté huit veines de chaque côté.
Cette ligure n'est exacte ni pour le volume ni pour le nombre de ces vaisseaux.

Yieussens a oublié dans ses planches le sinus circulaire que Ridley a représenté
formant une ellipse trop régulière.

Les sinus caverneux, que Vieussens appelloit du nom de receptacula, sont dessinés
dans la planche XVII de cet anatomiste. On peut lui reprocher d'avoir placé dans cette

(1) Possunt in utraque méninge habicare. Hall'er , liv. 10 , tom. 4 , pag. io3.
 
Annotationen