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Voltaire
Oreste: tragédie — Paris, 1750

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https://doi.org/10.11588/diglit.3135#0002
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L

^VïS AU LECTEUR.

ï Auteur des Ouvrages qu'on trouvera
dans ce Volume, fe croît obligé d'avertir en-
core les gens de Lettres, & tous ceux quife
forment des cabinets de Livres, que de toutes
les éditions faites jnfqu'ici en Hollande Ss>
ailleurs deJes prétendues Oeuvres, il n'y en
a pas une feule qui mérite la moindre atten-
tion, & qu'elles font toutes remplies de piè-
ces fuppofées ou défigurées. Il n'y a guéres
d'années qu'oji ne débite fous fon nom des
Ouvrages qu'il n'a jamais vus : & il apprend
qu'il n'y a guéres de mois où l'on ne lui im-
pute dans les Mer cures quelque pièce fugi-
tive qu'il ne connaît pas davantage. Ilfe
flatte que les Le fleur s judicieux ne feront
pas plus de cas de ces imputations continuel-
les que des critiques pajfionnées dont il en-
tend dire qu'on remplit les Ouvrages pério-
diques.

Il ne fera qu'une feule réflexion fur ces
critiques , c'ejl que depuis les obfervations
de l'Académie fur le Cid, il n'y a pas eu une
feule pièce de théâtre qui n'ait été critiquée,
&'qu'il n'y en a pas une feule qui l'ait bien
été. Les obfervations de l'Académie font de-
puis plus de cent ans la feule critique rai-
fonnable qui ait paru, Ê> la feule qui puijfe
pajfer à la pojlérité : la rai fon en eji qu'elle
fut compofée avec beaucoup de tems S? de^
foin par des hommes capables de juger , &
qui jugeaient fans partialité.
 
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