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Voltaire
Oreste: tragédie — Paris, 1750

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https://doi.org/10.11588/diglit.3135#0026
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ACTE IL

SCENE PREMIERE.

ORESTE,PILADE.
ORESTE.

i Ilade» où fommes-nous ? en quels lieux t'acouduit
Le malheur obftiné du deftin qui me fuit ?
L'infortune d'Orefte environne ta vie.
Tout ce qu'a préparé ton amitié hardie,
Tréfors, armes, foldats, a péri dans les mers ;
Sans fecours avec toi jette dans ca déferts,
Tu n'as plus qu'un ami dont le deftin t'opprime»
Le ciel nous ravit tout hors l'efpoir qui m'anime.
A peine as-tu caché fous ces rocs efearpés
Quelques trilles débris au naufrage échappés.
Connais-tu ce rivage où mon malheur m'arrête?

PILADE.
J'ignore en quels climats nous jette la tempête»
Mais de notre deftin pourquoi défèfpérer ?
Tu vis > il me luffit» tout doit me raflurer;
Un Dieu dansEpidaurea confervé ta vie
Que le barbare Egifte a toujours pourfuivie ;
Dans ton premier combat il a conduit tes mains.
Pliftene fous tes coups a fini les deftins ;
Marchons fous la faveur de ce Dieu tutelaire»
Qui t'a livré le fils » qui t'a promis le père»
Qui veille fur le jufte» & ven^e les forfaits.

ORESTE.
Ce Dieu dans fa colère a repris fes bienfaits»
Sa faveur eft trompeufe, & dans toi je contemple
Dis changemens du fort un déplorable exemple.
As-tu dans ces rochers qui défendent ces bords >
Où nous avons pris terre après de longs efforts »
As-tu caché cette urne & ces marques funèbres »
Qu'en des lieux déteftés » par le crime célèbres»
Ddtts les champs de Micene où régnoient mes ayeux»
Nous devions apporter par les ordres des Dieux :
Cette urne qui contient les cendres de Pliftene >
 
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