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Voltaire; Thurneysen, Johann Jakob [Oth.]; Haas, Wilhelm [Oth.]
Oeuvres Complètes De Voltaire (Tome Vingt-Sixieme): Histoire Du Parlement De Paris — A Basle: De l'Imprimerie de Jean-Jaques Tourneisen, Avec des caractères de G. Haas, 1785 [VD18 90796284]

DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.49773#0150
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142 FACTION DES SEIZE,
fait mention de la mère et de la veuve des princes
assassinés. Il n’était point d’usage de spécifier au
parlement les peines que lajustice peut inssiger contre
un coupable. Enfin cette requête doit être plutôt
considérée comme un libelle du temps, que comme
une pièce judiciaire. Elle sert seulement à faire voir
quel était l’emportement des esprits dans ces temps
déplorables. (6)
CHAPITRE XXXI.
Parlement traîné à laBastillepar les factieux.Décret
de la Sorbonne contre Henri III. Meurtre de ce
monarque.
O N peut avec juste raison ne pas regarder comme
le parlement de Paris celui qui siégeait alors dans
cette ville. C’est ici qu’il faut soigneusement observer
(6) Cette dernière pièce nous paraît une plaisanterie Contre les
ligueurs. Les protestans, presque toujours privés en France de la liberté
de se défendre, sirent un grand usage de ces pièces supposées, dont per-
tonne n’a été la dupe lorsqu’elles ont paru , mais dont plusieurs ont été
recueillies depuis comme des pièces authentiques.
Les deux autres pièces n’ont rien qui doive en faire soupçonner la
vérité. Le duc de Guife avait été assassiné. N’eût-il été qu’un simple
citoyen, le parlement devait faire le procès aux meurtriers. L’ordre du
roi ne devait pas les mettre à l’abri de la condamnation. (*) Ainsi le premier
arrêt n’elt qu’un acte de justice et de courage. Le sécond a pour objet la
défense des lois du royaume et des droits du parlement. La duchesse de
Clèves demandait que l’on poursuivît ceux qui avaient expédié et délivré
la commijjîonce qui était inculper les officiers de la chancellerie, et le
secrétaire d’état qui avait signé cette commission. Le parlement eut la sagelle
de ne point faire droit sur cette partie de la requête.
(*) Il n’exisiait même aucune preuve légale que le roi eût donné l’ordre
d’assajjiner le duc de Guise.
 
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