DES INDES.
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aussi pour eux-mêmes. Ainsi il y eut en tout une
différence prodigieuse entre le sort de l’Anglais Clive.
et celui de l’Irlandais Lalli: mais l’un était vainqueur,
et l’autre vaincu; l’un s’était fait aimer, et l’autre
s’était fait détester.
Desavoir àprésent ce que deviendra la compagnie
anglaise ; de dire si elle établira sa puissance dans
le Bengale, et sur la côte de Coromandel sur d’aussi
bons fondemens que les Hollandais en ont jeté à
Batavia ; ou si les Marates et les Patanes trop aguerris
prévaudrontcontr’elle ; si l’Angleterre dominera dans
l’Inde comme dans l'Amérique septentrionale , ... .
c’est ce que le temps doit apprendre à notre postérité.
Ce que nous savons de certain jusqu’à présent, c’est.
que tout change sur la terre.
ARTICLE XXL
De la jcience des Bracmanes.
C3’e s T une consolation de quitter les ruines de la
compagnie française des Indes , l’échafaud sur
lequel le meurtre de Lalli fut commis , et les malheu-
reuses querelles de nos marchands et de nos officiers.
On sort avec plaisir d’un chaos si triste pour retourner
à la contemplation philosoplnque de l’Inde , et pour
examiner avec attention cette vaste et ancienne partie
de la terre , que certainement les prévarications du
jésuite Lavaur , et les mensonges imprimés dujésuite
Martin , et même les miracles attribués à Français
Xavero, appelé chez nous Xavier, ne nou^ feront
jamais connaître.
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aussi pour eux-mêmes. Ainsi il y eut en tout une
différence prodigieuse entre le sort de l’Anglais Clive.
et celui de l’Irlandais Lalli: mais l’un était vainqueur,
et l’autre vaincu; l’un s’était fait aimer, et l’autre
s’était fait détester.
Desavoir àprésent ce que deviendra la compagnie
anglaise ; de dire si elle établira sa puissance dans
le Bengale, et sur la côte de Coromandel sur d’aussi
bons fondemens que les Hollandais en ont jeté à
Batavia ; ou si les Marates et les Patanes trop aguerris
prévaudrontcontr’elle ; si l’Angleterre dominera dans
l’Inde comme dans l'Amérique septentrionale , ... .
c’est ce que le temps doit apprendre à notre postérité.
Ce que nous savons de certain jusqu’à présent, c’est.
que tout change sur la terre.
ARTICLE XXL
De la jcience des Bracmanes.
C3’e s T une consolation de quitter les ruines de la
compagnie française des Indes , l’échafaud sur
lequel le meurtre de Lalli fut commis , et les malheu-
reuses querelles de nos marchands et de nos officiers.
On sort avec plaisir d’un chaos si triste pour retourner
à la contemplation philosoplnque de l’Inde , et pour
examiner avec attention cette vaste et ancienne partie
de la terre , que certainement les prévarications du
jésuite Lavaur , et les mensonges imprimés dujésuite
Martin , et même les miracles attribués à Français
Xavero, appelé chez nous Xavier, ne nou^ feront
jamais connaître.