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I

ET DE M. DE VOLTAIRE. 2ζ
ÎEurope et pour l’Aiie : et quelle dissérence de —
climat, de gens, d’habitudes, d’idées meme!
Me voilà en Asie; j’ai voulu voir cela par mes
yeux. Il y a dans cette ville vingt peuples divers qui
ne se ressemblent point du tout. Il faut pourtant leur
saire un habit qui leursoit propre à tous. Ils peuvent
se bien trouver des principes généraux ; mais les
détails ? Et quels détails ! J’allais dire , c est presque
un monde à créer, à unir, à conserver. Je ne sinirais
pas, et en voilà beaucoup trop de toutes façons.
Si tout cela ne réussit pas, les lambeaux de lettres
que j’ai trouvés cités dans le dernier imprimé,
paraîtront orientation ( et que sais-je moi?) aux
impartiaux et à mes envieux. Et puis mes lettres
n’ont été dictées que par l’estime , et ne sauraient être
bonnes à l’impression. Il est vrai qu’il m’est bien
ssatteur et honorable de voir par quel sentiment tout
cela a été cité chez sauteur de la Lettre suries pané-
gyriques; mais Bélisaire dit que c’est-là justement le
moment dangereux pour mon elpèce. Bélisaire ayant
raison par-tout, sans doute n’aura pas tort en ceci.
La traduction de ce dernier livre est sinie , et va être
imprimée. Pour saire l’elsai de cette traduction, on
l’a lue à deux personnes qui ne connaisfaient point
l’original. L’un s’écria : Qu’on me crève les yeux
pourvu que je sois Bélifaire, j’en serai allez récom-
pensé; l’autre dit : Si cela était, j’en serais envieux.
En fmisfant, Monsieur, recevez les témoignages
de ma reconnaissance pour toutes les marques d’amitié
que vous me donnez; mais, s’il est possible, pré-
servez mon griffonnage de l’impression.
 
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