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ET DE ,M. DE VOLTAIRE. 259
Elle ne regarde ni Mntifiapha ni son grand-visir ; c’est —--
pour un ingénieur de mon pays , qui est comme moi, I7"2·
moitié français, moitiésuisse. C’est un bon physicien,
qui fait actuellement dans nos Alpes des expériences
sur la glace; car nous avons des glaces ici tout comme
à Pétersbourg. Cet ingénieur se nomme Aubri ; il est
peu connu , mais il mérite de l’être. Ce serait une
nouvelle grâce, dont j’aurais une obligation infinie
à votre IVlajesté , si elle daignait lui faire accorder une
patente d’associé à votre illustre académie. Il est vrai
que nous n’avons pas de glace à présent , ce qui
est fort rare , mais nous en aurons incesiammênt.
Je demande très-humblement pardon de ma har-
diesse ; votre indulgence m’a depuis long-temps
accoutumé à de telles libertés.
C’est une chose bien ridicule et bien commune que
tous les bruits qui courent dans la bavarde ville de
Paris sur votre congrès de Fokani, et sur tout ce qui
peut y avoir quelque rapport. Les rois sont comme
les dieux; les peuples en font mille contes, et les dieux
boivent leur nectar sans se mettre en peine de la
théologie des chétiss mortels. Je suis par exemple très-
sûr que vous ne vous sonciez point du tout de la
colère où je suis que vous n’alliez point palser l’hiver
sur le Bosphore. Je suis tout auiïi sûr que je mourrai
inconsolable· de ne m’être point jeté à vos pieds à
Pétersbourg ; mon cœur y est, si mon corps n’y est pas.
Ce pauvre corps de près de quatre-vingts ans n’en
peut plus, et ce cœur est pénétré pour votre Majesté
impériale du plus profond respect et de la plus
sensible reconnaissance.
 
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