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chez les anciens. 8l

raison que Sohneraf dit (3) : « Qu'on trouva chez les Indiens les vestiges
» de l'antiquité la plus reculée, et que les premières étincelles de la raison
)> durent briller dans ces climats ; parce que les facultés intellectuelles
» ne se développent que dans le silence des besoins physiques; on sait,
« outre cela, que tous les peuples vinrent y puiser les élémens de
» leurs connoissances. Les Bacchus, les Sémiramis , les Sésostris, les
» Alexandre, et tant d'autres avant eux, n'auroient pas porté leurs
» armes dans l'Inde, s'ils n'y avoient été attirés par la célébrité de cette
» contrée. D'ailleurs, dans des temps bien antérieurs aux siècles de ces
» fameux conquérans, toutes les nations alloient déjà chez les Indiens
3) s'instruire et s'enrichir. Avant que Rama y apportât ses dogmes
» (époque qui remonte à plus de 4800 ans), les Indiens étaient aussi
3) instruits qu'ils le sont de nos jours: leurs livres sacrés en fournissent
33 la preuve. Si nous observons les pagodes de Salsette et d'Ylloura i
» les antiquités de Trebicarri, nous remonterons à des temps très-,
» éloignés ».

Parmi les monumens qui appartiennent à la plus haute antiquité ,
il faut certainement placer le temple des sept pagodes entre Sadras et
Pondichery , de Schalembron , de Schiragam, et particulièrement
celui Schiagrenat. Le premier, celui des sept Pagodes , a voit été bâti
bien loin dans les terres, mais par un accroissement assez peu sensible
de la mer de ce côté-là: il s'est trouvé, après une révolution de plu-
sieurs siècles, si avancé dans les eaux, qu'elles atteignent maintenant
jusqu'au premier étage. Le temple de Schalembron fournit une marque
encore plus certaine de son ancienneté ; savoir, des inscriptions en une
langue dont depuis long-temps on n'a aucune connoissance ; cependant,
on sait avec quelle fidélité attentive les Bramines ont conservé leurs
langues sacrées. Les caractères qu'aucun Bramine ne sauroit déchiffrer^
indiquent, sans contredit, un temps auquel le shanscrit n'était pas
encore la langue consacrée au culte. Cette écriture doit par conséquent
être plus ancienne que l'autre, et le temple qui la portait, ne devoit

( 5 ) Sonnerat, à l'endroit cité.

Tome II. Seconde partie. L
 
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