de la peinture 147
CHAPITRE SEPTIÈME.
—■— 1—finiH'HHMf^''"
Des Peintures monochromes et polychromes.
§ i.Les seuls restes de l'art des monochromes parvenus jusqu'à
nous, sont les quatre tableaux d'Herculanum qui se trouvent dans le
muséum de Porticï, dont le premier représente cinq figures , Aglaé,
Niobé, Latone, etc., d'une exécution assez commune ; le second
représente Thésée qui s'oppose à l'enlèvement d'Hypodamie par le
Centaure Euritus ; le troisième un Vieillard ; et le quatrième trois
masques, lesquels, comme l'annonce l'un d'eux, ont été peints par
Alexandre d'Athènes. Ces morceaux ne s'élèvent pas à la vérité au-
dessus du passable , mais il faut admirer les Danseuses et les Bacchantes
peintes sur des fonds noirs, dont les draperies transparentes n'ôtent rien
à la beauté des figures , dont le contour conserve toute la pureté de la
vraie nature.
Ces morceaux sont traités à la manière linéaire ci-dessus dé-
crite ; les premiers sont peints avec du cinabre. Ce qui se faisoit
ainsi qu'il suit : on prenoit une table de buis ou de tout autre bois,
on la couvroit de cire punique combinée avec une couleur solide et
sèche, ordinairement rouge, brun-foncé, ou tout-à-fait noire; on
dessinoit ensuite sur cette couche légère, molle ou solide , le contour
des figures ou les études avec un burin dur mais flexible ; et suivant
Pline , un écolier pouvoit facilement effacer avec une éponge ou avec
son doigt toute incorrection, de même qu'il pouvoit y ajouter de
nouveaux traits et corriger le tout facilement. Le dessin étoit-il fini
et desiroit«on le rendre durable, on le laissoit bien sécher, et on le cou-
vroit après d'un vernis encaustique brun ; on revenoit ensuite avec un
T 2
CHAPITRE SEPTIÈME.
—■— 1—finiH'HHMf^''"
Des Peintures monochromes et polychromes.
§ i.Les seuls restes de l'art des monochromes parvenus jusqu'à
nous, sont les quatre tableaux d'Herculanum qui se trouvent dans le
muséum de Porticï, dont le premier représente cinq figures , Aglaé,
Niobé, Latone, etc., d'une exécution assez commune ; le second
représente Thésée qui s'oppose à l'enlèvement d'Hypodamie par le
Centaure Euritus ; le troisième un Vieillard ; et le quatrième trois
masques, lesquels, comme l'annonce l'un d'eux, ont été peints par
Alexandre d'Athènes. Ces morceaux ne s'élèvent pas à la vérité au-
dessus du passable , mais il faut admirer les Danseuses et les Bacchantes
peintes sur des fonds noirs, dont les draperies transparentes n'ôtent rien
à la beauté des figures , dont le contour conserve toute la pureté de la
vraie nature.
Ces morceaux sont traités à la manière linéaire ci-dessus dé-
crite ; les premiers sont peints avec du cinabre. Ce qui se faisoit
ainsi qu'il suit : on prenoit une table de buis ou de tout autre bois,
on la couvroit de cire punique combinée avec une couleur solide et
sèche, ordinairement rouge, brun-foncé, ou tout-à-fait noire; on
dessinoit ensuite sur cette couche légère, molle ou solide , le contour
des figures ou les études avec un burin dur mais flexible ; et suivant
Pline , un écolier pouvoit facilement effacer avec une éponge ou avec
son doigt toute incorrection, de même qu'il pouvoit y ajouter de
nouveaux traits et corriger le tout facilement. Le dessin étoit-il fini
et desiroit«on le rendre durable, on le laissoit bien sécher, et on le cou-
vroit après d'un vernis encaustique brun ; on revenoit ensuite avec un
T 2