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https://doi.org/10.11588/diglit.11577#0157
CHEZ LES ANCIENS. 149 ,
possède un des plus précieux, qui se trouve placé sur la pre-
mière table à droite en entrant, et qui nous paraît la plus grande
et la plus belle pièce de toute la collection. C'est à ce genre de
monochromes traités comme simples monogrammes qu'appartiennent
« les hommes peints sur la muraille avec une couleur rouge, et les
y> images des Chaldéens ( 1 ) » ; et quand Dieu dit à Eséchiel :
« Prends une brique , place-la devant toi , et dessine dessus la
» ville de Jérusalem ( 2 ) ». C'est aussi d'une peinture monochrome
qu'il est question.
§ 3. Ces monogrammes étoient donc de simples surfaces unies, disposées
sur des tables ou panneaux, représentant des figures sans aucun effet
de clair-obscur. Dans la suite cet art fut un peu plus étendu, en ce
qu'on dessina dans l'intérieur du contour quelques traits pour la
séparation des membres et des muscles, et qu'on plaça un point lumineux
vers l'œil, ou, pour mieux dire, qu'on en enlève la matière par le moyen
du burin , afin d'v faire briller le fond comme dans le reste du
contour.
Peu de temps après naquit cette science plus parfaite du dessin
linéaire : on ne se borna plus à quelques traits dans l'intérieur du
contour ; mais enlevant des masses entières par le moyen du burin,
du pinceau ou des doigts, on fit valoir les lumières des parties
élevées, qui d'elles-mêmes créèrent des ombres. C'est de la même
façon qu'on procède, de nos jours, dans la manière noire de graver
avec le raeloir , en avançant progressivement de la lumière aux
ombres.
§ 4. D'après tout ceci, il est facile de présumer jusqu'à quel point
on peut pousser le travail et la finesse de pareils dessins , et les rendre
plus parfaits que les produits les plus achevés de la gravure , qu'on
est autorisé à regarder comme la première base du dessin linéaire ,
à cause de l'analogie parfaite qui existe dans les procédés de ces
deux arts respectifs. C'est aussi ce que Winkelmann remarque, ainsi
(1) Hesek, XXIII, 14.
( 2 ) Idem , IV.
possède un des plus précieux, qui se trouve placé sur la pre-
mière table à droite en entrant, et qui nous paraît la plus grande
et la plus belle pièce de toute la collection. C'est à ce genre de
monochromes traités comme simples monogrammes qu'appartiennent
« les hommes peints sur la muraille avec une couleur rouge, et les
y> images des Chaldéens ( 1 ) » ; et quand Dieu dit à Eséchiel :
« Prends une brique , place-la devant toi , et dessine dessus la
» ville de Jérusalem ( 2 ) ». C'est aussi d'une peinture monochrome
qu'il est question.
§ 3. Ces monogrammes étoient donc de simples surfaces unies, disposées
sur des tables ou panneaux, représentant des figures sans aucun effet
de clair-obscur. Dans la suite cet art fut un peu plus étendu, en ce
qu'on dessina dans l'intérieur du contour quelques traits pour la
séparation des membres et des muscles, et qu'on plaça un point lumineux
vers l'œil, ou, pour mieux dire, qu'on en enlève la matière par le moyen
du burin , afin d'v faire briller le fond comme dans le reste du
contour.
Peu de temps après naquit cette science plus parfaite du dessin
linéaire : on ne se borna plus à quelques traits dans l'intérieur du
contour ; mais enlevant des masses entières par le moyen du burin,
du pinceau ou des doigts, on fit valoir les lumières des parties
élevées, qui d'elles-mêmes créèrent des ombres. C'est de la même
façon qu'on procède, de nos jours, dans la manière noire de graver
avec le raeloir , en avançant progressivement de la lumière aux
ombres.
§ 4. D'après tout ceci, il est facile de présumer jusqu'à quel point
on peut pousser le travail et la finesse de pareils dessins , et les rendre
plus parfaits que les produits les plus achevés de la gravure , qu'on
est autorisé à regarder comme la première base du dessin linéaire ,
à cause de l'analogie parfaite qui existe dans les procédés de ces
deux arts respectifs. C'est aussi ce que Winkelmann remarque, ainsi
(1) Hesek, XXIII, 14.
( 2 ) Idem , IV.