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L' art décoratif: revue de lárt ancien et de la vie artistique moderne — 3,1.1900/​1901

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No. 25 (Octobre 1900)
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Chronique
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https://doi.org/10.11588/diglit.34205#0057

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OCTOBRE 1900

CHRONIQUE
C'' i LA PREUVE n'en était déjà faite, !a 19" cxposi.
tion des femmes peintres et sculpteurs, à
l'Orangerie des Tuiieries, affirmerait l'inapti-
tude des femmes aux travaux vraiment artistiques.
Sauf deux ou trois envois de la présidente, M'"" De-
mont-Breton, un baigneur, une jeune druidesse à
la forme élégante et serrée, sauf quelques études
de la tant regrettée Marie Bashkirtseff qui pro-
mettait, celle-là, une vision originale, une concep-
tion passionnément humaine, il n'y a rien à
l'Orangerie qu'agencements connus, couleurs con-
ventionnelles et funeste facilité. Les femmes ont
naturellement horreur de l'effort et de la profon-
deur, elles se font des choses une idée toute superfi-
cielle, n'en voient que le côté aimable et futile. Elles
possèdent d'ailleurs un don curieux d'assimilation,
acquièrent assez vite la manière de leurs maîtres,
empruntent aux œuvres de ces derniers la tonalité,
l'apparence extérieure, sans en soupçonner jamais
la vie intime et la flamme secrète. Elles arborent
dans leurs toiles les nuances à la mode, les violets
pâles et les mauves défaillants, en toute candeur
et parce que c'est bien porté. Mais peut-être suis-je
trop sévère, et peut-être dans les compositions de
M'ies Sorei gt Maria Prévôt, de M'""" Agnès de
Frumerie, Duran-Marx et Bouricat par exemple,
y a-t-il autre chose que de la coquetterie. Puis chez
M*""" Noury-Roger, Cécile Le Febvre, Fany Marc,
etc., la seule coquetterie ne va pas sans quelque
agrément. A. T.
T 1*NE EXPOSITION internationale des beaux-arts
^_J aura lieu à Munich en 1901 à l'occasion du
80" anniversaire du prince Luitpold, régent
du royaume de Bavière.
Les deux associations artistiques de cette capi-
tale, la « Société des Artistes a
et la «Sécession)), prendront part à l'orga-
nisation de cette exposition internationale.
Le bureau est dès à présent constitué sous la
double présidence de MM. F. von Uhde et Fr. von
Lehnbach, avec, pour secrétaires, MM. Hans Pe-
tersen et Bruno Becker. R.

T E TOURiNG-CLUB DE FRANCE mène, on le sait,
1 ^ la plus active des campagnes dans le but
d'avoir raison de la malpropreté et de l'insa-
lubrité des chambres et des water-closets des
hôtels de campagne et de petites villes, legs d'un
autre âge que la déplorable insouciance des hôte-
liers a fait subsister jusqu'ici.
Cette revue n'a pas à parler des moyens, on ne
peut plus pratiques et mieux entendus, que le

Touring-Club emploie pour livrer ce bon combat.
Il en est un pourtant qui l'intéresse, car le souci
de l'art vrai s'y trouve d'accord avec celui de
l'hygiène. C'est le « type de chambre d'hôtel sa-
lubre a exposé par le Touring-Club au pavillon de
l'hygiène.
Installée sous la direction de M. G. Rives,
membre de la commission et architecte du
Touring-Club, par un de ses auxiliaires, M. Lopin,
inspecteur d'architecture, cette chambre est amé-
nagée en observant les principes suivants :
i° Tout lavable : parquets, murs, meubles, ri-
deaux.
2° Suppression des ciels et rideaux de lit, ten-
tures, portières, tapis fixes.
3° Lumière et aération : fenêtres hautes, im-
postes, suppression des stores et des jalousies.
Pour l'application de ces principes, les murs
sont peints à l'huile; la mouluration des menui-
series fixes et des corniches est réduite à la plus
extrême simplicité et prend des formes calculées
en vue de réduire le plus possible les dépôts de pous-
sière; la garniture des fenêtres ne consiste qu'en
blancs et frais rideaux; les meubles en pitch-pin
ont les formes les plus élémentaires, celles par
lesquelles l'entretien est le mieux facilité.
Nous est-il permis de soutenir, sans qu'on crie
au paradoxe, que cet ensemble composé sans la
moindre prétention artistique, cette chambre qu'on
n'a voulu que faire saine, fraîche et riante, est un
service rendu à l'art?
Prise pour modèle par les hôteliers — et elle le
sera, le Touring-Club a le bras long — elle contri-
buera d'abord à déshabituer beaucoup de braves
gens de la manie des falbalas qui font l'ornement
habituel de leurs propres chambres. A force de
voir la chose naturelle, ils finiront par se dire que
le naturel n'est déjà pas si laid. C'est déjà quelque
chose. Ensuite, il se trouvera bien quelqu'un pour
s'aviser que de ces éléments simples on peut faire
quelque chose de charmant : qu'une décoration
pictoriale au pochoir, peinte à l'huile sur les murs,
peut devenir à peu de frais le plus bel ornement
d'un intérieur, et le plus propre à plaire à ceux qui
ne sont pas hantés par la manie du bric-à-brac ou
les vanités du faux art; que le remplacement de
tentures dont les dessins insipides s'entassent sur
ceux des papiers peints, plus insipides encore, par
de simples rideaux blancs ou de ton uni s'harmo-
nisant avec celui des murs ne fait que mieux
mettre en valeur la décoration de ceux-ci; que des
meubles les plus simples on peut tirer un parti
admirable pour l'effet d'ensemble si l'on sait les
bien choisir. Et ce quelqu'un fera de la chambre
du Touring-Club, qui ne veut être que salubre, une
chambre délicieuse: si bien que plus d'une pas-
sante, en quittant ce gîte d'une nuit, se prendra à
penser que la chambre d'amis arrangée de la sorte

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