HERCVLES FVRIEVX. 489
ANNOTATI ON.
Lvsibvrs Poëtes de vray ont touché cét argument suiet de la fureut
d’Hercules. Sthesicorusentre lesautresj & Panyasis, commetesmoignePausa-
nias és Bœotiqucs , où il adiouste sur le rapportdes Thcbains, que peu s’en falut
qu Hercules ne tua son pere mesme Amphitryon. Mais que iuy ayant esté là des-
sus iettée vne grostepierre par laDeeiTe Pallas qui le fït toutexprés, le sommeii
îe saisit soudain, & preitint le coup.
Moschus ensa Megare introduit cette paüüreasssigée Dame, se complaignant cncettesor^
ïe de la cruauté que son tnary auoit exercée enüers leurs communs enfans*
%%£r\ioç oç tv^oictiv ct ol 7ropev cwtvç '&toMcov,
r\ rivoç m°<pv, « letvvvoç ajvà sisAejuvcty
TntjcPttç lùç Kcs.réTncpvi, <pi\ôv dtÂeTO dvjuÿv,
JH$LlV0(Â{J0Ç ) Kp olltOV 0 cft’ i/U7l\îOÇ ’i&Jti pOVOlOb
(<?tç jttyi iyà dl/çrjvoç lyÿiç Ycsbv opSztXsAÿicn, &Ci
Lepauureinsortum, auecl’arc& lesfleches que luy auoit donnêApoïlon, ou quetyu'ÿjnedes Parques> ou les ^ QS£ H ’ ^
inalheureux traiêtsdela Furie, massacrafls Ÿetits ensans, & leur ossa la chere 'uie; tranjjortéhors defloy> de
vnaniere que la maifon nageoit tonten fling, Moy missrahle les ay vetps de mespropresyeux, tranjpercez» dhou-
tre en outrepar ieurproprepere : choje qui àgrandh peine pourroit arriuer à vn autre feulement enflongc, & si
mpouuois donmrssconrs aux chetisss, qui ssanscejjcàpiteusss clameurs appdloient leur mere : carvne ineui-
tahle rtùne leurptndou d l œiL Au moycn dequoy tout ainflque quelque oifelet Je complaint lamcntahltment
pottrfcs petits quil voidperir deuantJoy, lefquels vne cruellc couleuure va deuorerçf engloutir en ssaprefince
dans vne haye ou ssort huiJJon, essant encore en leurpoilfoletdans le nul, & ladeJoUemere volette çà&làà,
l’entour ■ygcmissiint d'vn cry aigu çf hautain fans leurpouuoir donner fecours , car elle a tropgrand’ peur de
s'approcherde l impuoyahle monftre ,* ainsimoypauure defconfortée deplorantmes tres-chers cnsims, côuroisd,
grandspas incitée de rage &forcenerieparla rnaifon de coftéçf d‘'autre. Jsuà la mienne voluntéj tresflain-
ése Diane,grande Jmperatncedes floihLes çss dchtles semmes ,ie suffle moy aufli dcmeurée touteroide estendttë
d'vn coup desleche enutnimée, A tout le moins nosparens auec pleurs & larmes,&ssorce osflrandes, d’vne main
nmiahle noia eusjentmis en vn mesrne hufcherpourardmr ,* çs recuedly les osflemens puis apresdc tom en vn
heauvafle d'or,pourleurdonnerflepulture au iieu de nostrepremiere naissiince. Mais Euripidc raconte
tout le faid pius par le menu cn cctte sorte.L^fàcrisicesjeflaifoient deuant C'autelde lupderjsurpu- Evu 1 p 1 ^ ■
risier lelogis dumeurtreyperpetrcpar Hercules en lapcrsonne du Roy de la contree j & lachofl en essoit defia
là, qu il le saifoit Jert hon voirreuessu de ces siirplix & rochets. Amphitryon âussi & Megare ,auecla fàcrée
corhetlle qui trottoit dessa tout autour des autels, cependant que le commun peupie rendoitgraces pour l’heu-
reuxjuccezde l’ajflaire ,• quandUflls d’Alcmcna ayantpris 'vntifonpourU tremperdans ie haflin à lauer les
tnaïns, s’arrefta toutcourtssmsmotdtre. Etcommeil futdemeurê qnelque ejface detemps en ccpoinff ,fes
cnsansprcnoientgarde auxyeux corrompus çsiextrauagucz.de tournoyimens, qui ietteienttoutplan depe~
tits silets arrouJcz,de sstng: ilhauoït quant &quantvnegrojsse escume le long deJon menton harhu, &feprit
à escrier làdejfusaucc vn soujrire sfroyahle. Monpere qu’auez-vomflurUcœur,premier que ic mette Eu-
rysihée à mort, auec cesseu expiatoirej & que ie le JaissJJè de douhle ennuyï Car il mestloissthle de ce siiire ioui
d’vne main. Et quand i àpporteray icy sa tefte, alors ie mepurgeray U$ mains de ce meurtre. Verflez l’eau, iet-
tcz> là les corheilles que vous tenez. JJui ejl-ce qui me donnera mon arc & mes fleches ,• qui eft-ce qui me met-
tra les armes aupoing? Ie men vois tout droit à Mycenes: il me fautpouruoir depinsss & hoyaux, afin que les
ssondemens des Cyclopes Jî hien accommodezpar le moyen du croyon, & du henefice dessortune, auec Ufler cro-
chu nous mettionspar-enfltmhle U Citèà has. 11allegnepuis apresquil alà vnchanot iout appareilie ,encorè
qu ilnen ayepoint. Etlà dejflus s’en allant ajfèoir dans le fiege,picque ïes cheuauxtout ainfiquesscesloit aueç
vn efluillon ayant vn long esjeron au hout:neantmoins ceft auec la main qu illes chasse. Ccla donnoït auxfer-
uiteurslà prefens vne douhle occasiom deriséec’està flauoir& de craintetout enssmhle : & disoient entreux
sse regardans l'vn Lautre: Noftre maïstre fe mecque-ildc nous, ou s il esthdrs du fens?Mais luy s’en ailoit cou-
ranthaut& hœsparmy lamaifbn:& JinaUmentfeiettantde ssurietoutau heau milieude la salle, aileguoit
d’stre arriuéà la ville de Nyflss ,• là ou en sepanchant contre terre apprefte ( comrne s’il auoitdequoy ) lt han-
quet. Puis toutfludain se leuantde là,afflerme quilpassse à trauers ies landes &pastiz hoftageux de Flsthmee
là ou fc dehoutonnant, & meitanttout nud il combattoitj mais contrcperfonne : & feproclamoit luy-mefme
vainqueurssins nomyner aucun. Trop hien menaçoit-il fort &sserme Eurysthée, eftant par opinion à Mycenes»
Surquoyflnpereleprenantparla mainluy commenceàdire. 0monssls, hé que t’ess-iladuenuï Jjucllepertur-
hation d’ejjnt ess-cecy ?Le meurtre de ceux que tu as n’agneres icy mis à mort, t a-ilpoiminfènsei Etluy ctii-
dant defon perc que cessut Euryfthèe 7 le repmisfe hien rudement, amsiquïi luy cnidoit prendreia main pour
ANNOTATI ON.
Lvsibvrs Poëtes de vray ont touché cét argument suiet de la fureut
d’Hercules. Sthesicorusentre lesautresj & Panyasis, commetesmoignePausa-
nias és Bœotiqucs , où il adiouste sur le rapportdes Thcbains, que peu s’en falut
qu Hercules ne tua son pere mesme Amphitryon. Mais que iuy ayant esté là des-
sus iettée vne grostepierre par laDeeiTe Pallas qui le fït toutexprés, le sommeii
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Moschus ensa Megare introduit cette paüüreasssigée Dame, se complaignant cncettesor^
ïe de la cruauté que son tnary auoit exercée enüers leurs communs enfans*
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mpouuois donmrssconrs aux chetisss, qui ssanscejjcàpiteusss clameurs appdloient leur mere : carvne ineui-
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corhetlle qui trottoit dessa tout autour des autels, cependant que le commun peupie rendoitgraces pour l’heu-
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à escrier làdejfusaucc vn soujrire sfroyahle. Monpere qu’auez-vomflurUcœur,premier que ic mette Eu-
rysihée à mort, auec cesseu expiatoirej & que ie le JaissJJè de douhle ennuyï Car il mestloissthle de ce siiire ioui
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tcz> là les corheilles que vous tenez. JJui ejl-ce qui me donnera mon arc & mes fleches ,• qui eft-ce qui me met-
tra les armes aupoing? Ie men vois tout droit à Mycenes: il me fautpouruoir depinsss & hoyaux, afin que les
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chu nous mettionspar-enfltmhle U Citèà has. 11allegnepuis apresquil alà vnchanot iout appareilie ,encorè
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vn efluillon ayant vn long esjeron au hout:neantmoins ceft auec la main qu illes chasse. Ccla donnoït auxfer-
uiteurslà prefens vne douhle occasiom deriséec’està flauoir& de craintetout enssmhle : & disoient entreux
sse regardans l'vn Lautre: Noftre maïstre fe mecque-ildc nous, ou s il esthdrs du fens?Mais luy s’en ailoit cou-
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d’stre arriuéà la ville de Nyflss ,• là ou en sepanchant contre terre apprefte ( comrne s’il auoitdequoy ) lt han-
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là ou fc dehoutonnant, & meitanttout nud il combattoitj mais contrcperfonne : & feproclamoit luy-mefme
vainqueurssins nomyner aucun. Trop hien menaçoit-il fort &sserme Eurysthée, eftant par opinion à Mycenes»
Surquoyflnpereleprenantparla mainluy commenceàdire. 0monssls, hé que t’ess-iladuenuï Jjucllepertur-
hation d’ejjnt ess-cecy ?Le meurtre de ceux que tu as n’agneres icy mis à mort, t a-ilpoiminfènsei Etluy ctii-
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