L’ORFÈVRERIE D’ÉTAIN EN FRANCE
LES ÉCUELLES A BOUILLON
par ADOLPHE RIFF
ON sait le rôle important qu’a joué l’étain dans le mobilier de nos ancêtres
depuis le moyen âge jusqu’au début du xixe siècle. La vaisselle d’étain
était autrefois la vaisselle de table de la bourgeoisie, elle s’employait égale-
ment en nombre respectable dans la cuisine des nobles ; les couvents et les
hôpitaux de même en faisaient usage en grande quantité. Les anciens inven-
taires de mobilier nous donnent à ce sujet des renseignements et des chiffres
très utiles. A cette production de vaisselle d’usage, il faut ajouter les pièces
d’un caractère artistique, ornées de décors en relief ou gravés, qui formaient
pour ainsi dire l’orfèvrerie des classes moyennes, œuvres qu’on a appelé à
juste raison orfèvrerie d’étain.
Il est actuellement encore difficile d’établir un aperçu sur cette production
en France ; en effet, en France, très peu de musées se sont appliqués jusqu’à
présent à collectionner méthodiquement ces œuvres pourtant très intéres-
santes, et il n’existe à l’heure qu’il est aucun ouvrage nous renseignant sur
cette branche jadis si florissante de l’artisanat français.
Les études relatives à l’orfèvrerie d’étain se sont bornées en France jusqu’ici
à quelques œuvres du moyen-âge et de la Renaissance, notamment aux œuvres
de François Briot, aux célèbres plats et aiguières à décor en relief de ce grand
artiste de la fin du xvie et du commencement du xviie siècle fi copiées d’ail-
1 Germain Bapst, L’Etain, 1884. — Hans Demiani. François Briot, Caspar Enderlein uncl
das Edelzinn, Dresd'en 1897. — On trouvera quelques reproductions d’orfèvrerie d’étain fran-
çaise dans les publications suivantes ; Von Walcher-Moltheim, Deutsches und franzôsisches
Edelzinn in zwei Wiener Sammlungen (« Kunst und Kunsthandwerk », IX, 1904, p. 65). —
Robert Forrer. Les étains de la collection Ritleng, Strasbourg, 1906.
LES ÉCUELLES A BOUILLON
par ADOLPHE RIFF
ON sait le rôle important qu’a joué l’étain dans le mobilier de nos ancêtres
depuis le moyen âge jusqu’au début du xixe siècle. La vaisselle d’étain
était autrefois la vaisselle de table de la bourgeoisie, elle s’employait égale-
ment en nombre respectable dans la cuisine des nobles ; les couvents et les
hôpitaux de même en faisaient usage en grande quantité. Les anciens inven-
taires de mobilier nous donnent à ce sujet des renseignements et des chiffres
très utiles. A cette production de vaisselle d’usage, il faut ajouter les pièces
d’un caractère artistique, ornées de décors en relief ou gravés, qui formaient
pour ainsi dire l’orfèvrerie des classes moyennes, œuvres qu’on a appelé à
juste raison orfèvrerie d’étain.
Il est actuellement encore difficile d’établir un aperçu sur cette production
en France ; en effet, en France, très peu de musées se sont appliqués jusqu’à
présent à collectionner méthodiquement ces œuvres pourtant très intéres-
santes, et il n’existe à l’heure qu’il est aucun ouvrage nous renseignant sur
cette branche jadis si florissante de l’artisanat français.
Les études relatives à l’orfèvrerie d’étain se sont bornées en France jusqu’ici
à quelques œuvres du moyen-âge et de la Renaissance, notamment aux œuvres
de François Briot, aux célèbres plats et aiguières à décor en relief de ce grand
artiste de la fin du xvie et du commencement du xviie siècle fi copiées d’ail-
1 Germain Bapst, L’Etain, 1884. — Hans Demiani. François Briot, Caspar Enderlein uncl
das Edelzinn, Dresd'en 1897. — On trouvera quelques reproductions d’orfèvrerie d’étain fran-
çaise dans les publications suivantes ; Von Walcher-Moltheim, Deutsches und franzôsisches
Edelzinn in zwei Wiener Sammlungen (« Kunst und Kunsthandwerk », IX, 1904, p. 65). —
Robert Forrer. Les étains de la collection Ritleng, Strasbourg, 1906.