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Archives alsaciennes d'histoire de l'art — 4.1925

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Haug, Hans: Nouvelles recherches sur la céramique Alsaciene du XVIIIe siècle
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https://doi.org/10.11588/diglit.61693#0194
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quand on aura trié la gamme extraordinaire de lambrequins, de dentelles,
de galons, de rayons, qui s’épanouit au début du xvine siècle dans la moitié
de l’Europe à la suite de Rouen et de Moustiers, allant d’Alcora jusqu’à
Meissen (décor ferronnerie) ; quand on aura fait la distinction exacte, dans les
fleurs naturelles, des zones d’influence du Saxe, du Strasbourg et du Marseille ;
enfin quand on aura détaillé, manufacture par manufacture, le curieux revire-
ment qui s’opère entre 1760 et 1790 dans toutes les fabriques de porcelaine
aux dépens de Meissen et en faveur de Sèvres — et combien de problèmes
passons-nous —, alors seulement il sera possible de voir clair dans l’histoire
de cette branche si attachante des arts décoratifs.
Nous même, nous ne pouvons assumer que modestement cette tâche dans
notre « rayon », qui est celui des faïences de l’Est, et plus particulièrement
des deux manufactures de Strasbourg et de Niderviller, qui d’ailleurs donnent
le ton à toutes les manufactures lorraines et meusiennes, sans oublier leur
influence à l’étranger.
Une histoire générale de cette région céramique serait, pensons-nous, à
grouper ainsi :
i° Haguenau et Strasbourg avant l’introduction des fleurs naturalistes
de feu de moufle. Leurs rapports avec Nevers, Rouen t|t les manufactures de
l’Allemagne du Sud (1690-1750).
2° Strasbourg et Niderviller au temps des fleurs fines. 1749 (1754)-1780.
Influence de la porcelaine allemande. Introduction de la porcelaine dure en
France.
30 L’influence de Strasbourg et de Niderviller en Lorraine et dans la Meuse,
dans le reste de la France, en Allemagne, dans les pays Scandinaves, etc.
(1760-1800.)
40 L’influence de Sèvres sur Niderviller et sur Strasbourg. La production
plastique autour de Cyfflé. Le classicisme (1760-1820).
Nous donnons ce programme pour ce qu’il vaut. S’il inspirait à quelque
amateur de ces contrées l’idée d’une recherche orientée dans ce sens, nous
nous estimerions suffisamment récompensé.
Dans les trois chapitres qui suivent, nous chercherons à étudier quelques
questions fort simples, dont chacune ne peut être considérée que comme un
très faible apport à la réalisation du programme énoncé.
Le premier traite de deux peintres de la manufacture de Strasbourg, qui
furent employés à peindre tous les décors successifs de cette manufacture ;
le second chapitre étudie le décor peu connu de paysages dans les deux prin-
cipaux centres céramiques de l’Est, et cherche à démêler ses origines ; enfin,
le troisième voudrait établir les causes de l’influence strasbourgeoise dans
une des nombreuses manufactures d’Allemagne qui s’inspirèrent de Stras-
bourg : la manufacture de Kiel.
 
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