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à ce point de vue même, les choix n’ont pas tous été très heureux et l’on voit
quelques peintures soit trop faibles, soit peu en rapport avec l’ensemble de
la pièce. En revanche, il y a plusieurs exemples d’adaptation parfaite, dont
le meilleur est, dans le salon de musique, deux petits tableaux de M. Krebs,
exécutés, croyons-nous, spécialement pour cette destination, tant ils s’har-
monisent bien avec les tentures de M. Heidmann.
Il y aurait beaucoup d’objets à noter encore : un grand vase en faïence de
Sarreguemines, à décor bleu et blanc d’oiseaux, qui occupe le centre du hall ;
145. René Oster. Service à café en argent. (Photo Henri Manuel).
les cuirs ade Mlle Dietz, dans le fumoir ; les batiks de Mme Juliette Bloch
et de Mme Lavric-Kessler ; un agréable torse d’enfant de M. Preiser
Remarquons au moins d’une manière particulière les deux services à
café en argent exécutés par M. René Oster (Fig. 144 et 145). L’un est du dessin
de M. Berst. L’autre, entièrement dû à M. Oster, atteste le souci de pro-
curer à l’œil une impression de stabilité sans tomber ni dans la lourdeur,
ni dans la régidité, ni dans la sécheresse. Le dessin en est souple et ferme,
tout en courbes, dont les arabesques sont aussi nettes que larges et, si
l’on peut dire, fluides. La lumière qui se répand sur les plus douces sur-
faces, s’accroche à quelques arêtes intelligentes et précises.
Comment nous représentons-nous d’après ce seul pavillon, le caractère
de l’Alsace dans la géographie artistique de la France ? Quel est son apport
particulier? Quel est son rôle? Son art est-il bien celui que devraient aux
yeux d’un historien déterminer les données de l’histoire et de la géographie?
à ce point de vue même, les choix n’ont pas tous été très heureux et l’on voit
quelques peintures soit trop faibles, soit peu en rapport avec l’ensemble de
la pièce. En revanche, il y a plusieurs exemples d’adaptation parfaite, dont
le meilleur est, dans le salon de musique, deux petits tableaux de M. Krebs,
exécutés, croyons-nous, spécialement pour cette destination, tant ils s’har-
monisent bien avec les tentures de M. Heidmann.
Il y aurait beaucoup d’objets à noter encore : un grand vase en faïence de
Sarreguemines, à décor bleu et blanc d’oiseaux, qui occupe le centre du hall ;
145. René Oster. Service à café en argent. (Photo Henri Manuel).
les cuirs ade Mlle Dietz, dans le fumoir ; les batiks de Mme Juliette Bloch
et de Mme Lavric-Kessler ; un agréable torse d’enfant de M. Preiser
Remarquons au moins d’une manière particulière les deux services à
café en argent exécutés par M. René Oster (Fig. 144 et 145). L’un est du dessin
de M. Berst. L’autre, entièrement dû à M. Oster, atteste le souci de pro-
curer à l’œil une impression de stabilité sans tomber ni dans la lourdeur,
ni dans la régidité, ni dans la sécheresse. Le dessin en est souple et ferme,
tout en courbes, dont les arabesques sont aussi nettes que larges et, si
l’on peut dire, fluides. La lumière qui se répand sur les plus douces sur-
faces, s’accroche à quelques arêtes intelligentes et précises.
Comment nous représentons-nous d’après ce seul pavillon, le caractère
de l’Alsace dans la géographie artistique de la France ? Quel est son apport
particulier? Quel est son rôle? Son art est-il bien celui que devraient aux
yeux d’un historien déterminer les données de l’histoire et de la géographie?