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Ungerer, Théodore: Une horloge de table d'Isaac Babrecht
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.63188#0139
UNE HORLOGE DE TABLE D’ISAAC HABRECHT
(VERS 1580)
par THÉODORE UNGERER
C'EST l’apanage des esprits élevés, des grands artistes et des travailleurs
acharnés, que de laisser après eux des traces ineffaçables de leur passage.
Au cours des siècles qui les suivent on retrouve les monuments de leur activité,
et il est souverainement réconfortant pour nous de reconnaître que l’homme
continue à vivre dans ses œuvres, si celles-ci sont dignes, belles et utiles à
l’humanité.
Nous avons eu l’occasion de parler, à différentes reprises, ici, d'ISAAC
Habrecht, qui fut un des plus grands horlogers du xvie siècle. Ce que nous
disions plus haut s’applique d’une façon frappante à sa personne. Voilà plu-
sieurs années que nous suivons son sillage, et le soleil n’achève guère sa course
à travers les signes du zodiaque, sans qu’il nous soit donné de découvrir un
nouveau spécimen de son art. A présent que nous allons rendre compte
d’une charmante petite œuvre qui lui est due, nous sommes déjà sur la trace
d’une horloge astronomique plus importante que nous pourrons, peut-être,
présenter l’année prochaine à nos lecteurs.
L’horloge dont nous parlerons aujourd’hui, se trouve au Musée de Cluny
à Paris (fig. 52). En flânant un jour une fois de plus à travers ces collections ad-
mirables,et en examinant par-ci, par-là, grâce à l’amabilité de M. de Montrémy,
dans leurs moindres détails l’une ou l’autre des montres qui sont exposées dans
les vitrines de la salle des travaux d’orfèvrerie, nous fûmes frappés par le
caractère « très strasbourgeois » d’une petite horloge de table, qui, en raison
de son emplacement, avait échappé jusqu’à ce jour à notre attention. En la
retirant de sa retraite quelque peu obscure, nous pûmes l’étudier de plus près.
Quatre boules fortement applaties portent une planchette carrée en bois
noir, qui sert de base au socle, large moulure en cuivre doré, gravée d’entre-
(VERS 1580)
par THÉODORE UNGERER
C'EST l’apanage des esprits élevés, des grands artistes et des travailleurs
acharnés, que de laisser après eux des traces ineffaçables de leur passage.
Au cours des siècles qui les suivent on retrouve les monuments de leur activité,
et il est souverainement réconfortant pour nous de reconnaître que l’homme
continue à vivre dans ses œuvres, si celles-ci sont dignes, belles et utiles à
l’humanité.
Nous avons eu l’occasion de parler, à différentes reprises, ici, d'ISAAC
Habrecht, qui fut un des plus grands horlogers du xvie siècle. Ce que nous
disions plus haut s’applique d’une façon frappante à sa personne. Voilà plu-
sieurs années que nous suivons son sillage, et le soleil n’achève guère sa course
à travers les signes du zodiaque, sans qu’il nous soit donné de découvrir un
nouveau spécimen de son art. A présent que nous allons rendre compte
d’une charmante petite œuvre qui lui est due, nous sommes déjà sur la trace
d’une horloge astronomique plus importante que nous pourrons, peut-être,
présenter l’année prochaine à nos lecteurs.
L’horloge dont nous parlerons aujourd’hui, se trouve au Musée de Cluny
à Paris (fig. 52). En flânant un jour une fois de plus à travers ces collections ad-
mirables,et en examinant par-ci, par-là, grâce à l’amabilité de M. de Montrémy,
dans leurs moindres détails l’une ou l’autre des montres qui sont exposées dans
les vitrines de la salle des travaux d’orfèvrerie, nous fûmes frappés par le
caractère « très strasbourgeois » d’une petite horloge de table, qui, en raison
de son emplacement, avait échappé jusqu’à ce jour à notre attention. En la
retirant de sa retraite quelque peu obscure, nous pûmes l’étudier de plus près.
Quatre boules fortement applaties portent une planchette carrée en bois
noir, qui sert de base au socle, large moulure en cuivre doré, gravée d’entre-