Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Archives alsaciennes d'histoire de l'art — 8.1929

DOI article:
Haug, Hans: Une fabrique d'ornements d'architecture sous l'Empire et la Restauration
DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.63188#0240
Overview
Facsimile
0.5
1 cm
facsimile
Scroll
OCR fulltext
226

bourg, successeur de MT Beunat 1. Le nombre des planches gravées est porté à
quatre-vingt-dix-sept.
En janvier 1829, nous trouvons, dans les annonces du Courrier du Bas-
Rhin, des bustes de Charles x, aux prix de trois à vingt francs, à vendre dans
les magasins de la rue des Veaux. L’adresse y est libellée ainsi : Niederlage
der Fabrik von Bauverzierungen in bronzierter Steinmastik, Kalbsgasse 3.
A l’exposition de Paris, en 1844, Heiligenthal se voit décerner une médaille
d’argent, et à Londres, en 1851, une mention honorable.
Les manuels du commerce du milieu du siècle le citent, toujours au même
endroit, avec de petites variantes dans l’indication de sa production :
1846 (Le Mercure Alsacien, Strasbourg, Weill et Baquol aîné, p. 207) :
Heiligenthal et Comp., J. Jos. fabricants d’ornements d’architecture, etc.
rue des Veaux, 3 bis.
1854 {Almanach Alsacien, Strasbourg, p. 188 et 190) : Heiligenthal, Jacques-
Joseph, fabricant de noir animal, rue des Veaux 3 bis, et : Heiligenthal,
J. Jos. rue des Veaux 3 bis ; ornements d’église et autres, chapiteaux, patères,
inodillons, frises, frontons, rosaces de plafonds.
1868 (Kiefer. Manuel des Adresses de Commerce. . . Strasbourg, Fr. Bull, p. 198
et 290) : Heiligenthal, fabricant d’ornements d’architecture, rue des Veaux 5.
La fabrique ferma ses portes aux environs de 1870.
Ajoutons qu’outre Heiligenthal à Strasbourg, Beunat eut un continuateur
à Nancy : Un sieur Détroyes, de Sarrebourg, fonda dans cette ville, faubourg
Saint-Pierre, une Manufacture de décors de Sarrebourg. Lui aussi publia un
catalogue. Mais cet établissement n’eut pas une aussi longue durée que celui
de Heiligenthal.
III.
Nous croyons pouvoir espérer que la publication de ces données
amènera l’identification de nombreuses décorations d’intérieur de Beunat,
d’ensembles peut-être plus importants que ceux que, dès à présent,
nous sommes en mesure de signaler dans la région même de la manufacture,
en Lorraine et en Alsace. Il est certain que beaucoup de ces ensembles ont
disparu, vu qu’ils étaient souvent destinés à des cafés, des salles de fêtes, des
théâtres, dont, comme on sait, la mode change l’aspect tous les vingt ou
trente ans, surtout lorsqu’il s’agit d’un genre de décoration aussi peu du-
rable que celui qui nous occupe.
Dans la maison de Sarrebourg où Beunat installa, en 1805, sa première
manufacture, l’actuel Hôtel du Sauvage, il ne reste plus rien : deux trans-

1 L’exemplaire au Musée des Arts décoratifs de Strasbourg, le seul que nous ayons
pu trouver, ne contient pas de Tarif.
 
Annotationen