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de la fin du xvie siècle ; il décrit minutieusement, sinon complètement,
une horloge astronomique d’une certaine importance, mais ne contient
aucune indication ni sur le constructeur, ni sur le destinataire, ni sur
la grandeur de l’horloge. Comme d’autre part il n’est accompagné d’au-
cun croquis ni dessin, il semble avoir été destiné à servir de guide pour
une horloge effectivement existante. Cette hypothèse est confirmé entre
autres par l’explication de l’usage des indications de l’horloge sur la
Lune : «... so du nun dasselbig weist, so such hirinn in diesem Buch-
« lin bass unden ... » ; horloge et guide auraient donc formé un ensemble-
Un détail essentiel qui nous frappe dans cette description, c’est que
tous le bâtis ainsi que les cadrans sont peints et non gravés comme le
sont généralement ceux des horloges de table de cette époque ; ils ne
sont donc pas en métal jaune, mais en fer ou en bois. On y voit même
deux statues représentant deux astronomes, « künstlich von Holz ge-
schnitten ». Seul le fond de l’astrolabe, le safiha, et le globe céleste sont
en cuivre rouge, mais également peints. Il faut donc admettre que cette
horloge était de dimensions trop grandes pour être exécutée complète-
ment en métal doré et gravé. Nous ne pouvons cependant supposer qu’il
s’agisse d’une horloge de très grandes dimensions dans le genre de celles
de la Cathédrale de Strasbourg, ou des hôtels de ville d’Ulm et de Heil-
bronn, car, même d’existence éphémère, son souvenir serait parvenu
jusqu’à nous. Il faut donc admettre que cette horloge fut de grandeur
moyenne, d’une hauteur de 4 ou 5 mètres environ, le globe d'un dia-
mètre de 40 ou 50 centimètres, le calendrier et l’astrolabe d’un diamètre
d’un mètre ou de 1 m. 20.
Ceci soit simplement dit pour fixer les idées, car il s’agit là de dimen-
sions tout à fait inusitées, flottant entre celles des horloges de table de
petit volume et celles des horloges monumentales.
Notre tâche de dater cette œuvre disparue est rendue facile ; d’abord
le texte, pour expliquer la détermination des régents et des fêtes mo-
biles, donne pour exemple « Freittag den 21 tag Brachmonat As. 1583 »
et ensuite, à la fin du volume se trouvent relevées les indications astro-
nomiques et les fêtes mobiles pour les années de 1584 à 1588.
Il n’y a donc aucun doute qu’horloge et guide sont à situer dans
l’année 1583.
Peu après cette découverte, si découverte il y a, nous trouvâmes un
autre manuscrit, en latin celui-ci, sur parchemin, et conservé à la Bi-
bliothèque du Trinity-College à Cambridge sous le n° 1136. Le catalogue
de cette bibliothèque, qui donne une analyse scrupuleuse du document,
dit, à tort, qu’il contient une description de l’horloge astronomique de
de la fin du xvie siècle ; il décrit minutieusement, sinon complètement,
une horloge astronomique d’une certaine importance, mais ne contient
aucune indication ni sur le constructeur, ni sur le destinataire, ni sur
la grandeur de l’horloge. Comme d’autre part il n’est accompagné d’au-
cun croquis ni dessin, il semble avoir été destiné à servir de guide pour
une horloge effectivement existante. Cette hypothèse est confirmé entre
autres par l’explication de l’usage des indications de l’horloge sur la
Lune : «... so du nun dasselbig weist, so such hirinn in diesem Buch-
« lin bass unden ... » ; horloge et guide auraient donc formé un ensemble-
Un détail essentiel qui nous frappe dans cette description, c’est que
tous le bâtis ainsi que les cadrans sont peints et non gravés comme le
sont généralement ceux des horloges de table de cette époque ; ils ne
sont donc pas en métal jaune, mais en fer ou en bois. On y voit même
deux statues représentant deux astronomes, « künstlich von Holz ge-
schnitten ». Seul le fond de l’astrolabe, le safiha, et le globe céleste sont
en cuivre rouge, mais également peints. Il faut donc admettre que cette
horloge était de dimensions trop grandes pour être exécutée complète-
ment en métal doré et gravé. Nous ne pouvons cependant supposer qu’il
s’agisse d’une horloge de très grandes dimensions dans le genre de celles
de la Cathédrale de Strasbourg, ou des hôtels de ville d’Ulm et de Heil-
bronn, car, même d’existence éphémère, son souvenir serait parvenu
jusqu’à nous. Il faut donc admettre que cette horloge fut de grandeur
moyenne, d’une hauteur de 4 ou 5 mètres environ, le globe d'un dia-
mètre de 40 ou 50 centimètres, le calendrier et l’astrolabe d’un diamètre
d’un mètre ou de 1 m. 20.
Ceci soit simplement dit pour fixer les idées, car il s’agit là de dimen-
sions tout à fait inusitées, flottant entre celles des horloges de table de
petit volume et celles des horloges monumentales.
Notre tâche de dater cette œuvre disparue est rendue facile ; d’abord
le texte, pour expliquer la détermination des régents et des fêtes mo-
biles, donne pour exemple « Freittag den 21 tag Brachmonat As. 1583 »
et ensuite, à la fin du volume se trouvent relevées les indications astro-
nomiques et les fêtes mobiles pour les années de 1584 à 1588.
Il n’y a donc aucun doute qu’horloge et guide sont à situer dans
l’année 1583.
Peu après cette découverte, si découverte il y a, nous trouvâmes un
autre manuscrit, en latin celui-ci, sur parchemin, et conservé à la Bi-
bliothèque du Trinity-College à Cambridge sous le n° 1136. Le catalogue
de cette bibliothèque, qui donne une analyse scrupuleuse du document,
dit, à tort, qu’il contient une description de l’horloge astronomique de