DOI Heft:
Notre bibliothèque
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.19702#0096
NOTRE BIBLIOTHÈQUE
CCCL1I
La Vie d'un patricien de Venise au seizième siècle, d'après les
papiers d'État des Frari, par Chari.es Yriarte. Un volume
grand in-8° de 376 pages, avec 136 gravures et 8 planches,
reproductions des monuments du temps et des fresques de
Paul Véronèse. Paris, J. Rothschild, éditeur.
Nous n'avons pas à présenter au public, et encore moins
aux lecteurs de l'Art, l'ouvrage de M. Charles Yriarte, la Vie
d'un patricien de Venise. La réputation de cette étude très
consciencieuse est faite depuis longtemps, et l'Académie fran-
SUONATRICK.
Figure en camaïeu, dans la grande galerie de la villa Barbaro.
(Gravure tirée de la Vie d'un patricien de Venise au seizième siècle.)
caise, en désignant M. Charles Yriarte comme un de ses lau-
réats, a témoigné combien elle appréciait, au point de vue
documentaire et descriptif, le travail qui lui était soumis.
Nous ne voulons donc parler aujourd'hui que de l'édition
nouvelle qui vient de paraître chez l'éditeur Rothschild. Quel-
ques lignes de la préface en indiqueront le but. « Dix ans
après avoir publié la Vie d'un patricien de Venise, écrit
M. Yriarte, ayant compris de quelle importance sont pour
l'histoire les documents dessinés et les monuments contempo-
rains, nous avons résolu de donner par l'image, à chaque cha-
pitre de ce volume, son commentaire authentique et naturel,
celui du document gravé contemporain. »
La pensée énoncée par M. Yriarte est des plus justes. L'Art,
qui s'est donné pour mission de reproduire par la gravure les
œuvres les plus remarquables, soit anciennes, soit modernes,
Tome XXXVII.
avait fait, dès 1876, pour quelques chapitres de la Vie d'un
patricien, ce qui vient d'être exécuté pour l'ouvrage entier. En
reproduisant plusieurs des fresques dont le Véronèse a décoré
la magnifique villa du Barbaro, à Masère, l'Art aidait ainsi
M. Yriarte à atteindre le but qu'il s'est proposé dans sa
description si imagée de cette superbe résidence, celui « d'ins-
pirer au voyageur le désir de connaître une oeuvre peu connue
qui donne au peintre une idée supérieure à celle qu'on se fait
de lui, même après l'avoir admiré à Venise où son nom
rayonne ». On se rappellera sa grande fresque la Naissance de
l'Amour et les deux Suonatrice qui se complètent des deux
autres figures que' nous donnons aujourd'hui. Elles sont
peintes en camaïeu dans des fausses niches et garnissent avec
Suonatrice.
Figure en camaïeu, dans la grande galerie de la villa Barbaro.
(Grâvure tirée de la Vie d'un patricien de Venise au seizième siècle.)
quatre autres figures allégoriques la grande galerie de la villa.
Rappelons aussitôt, puisque nous parlons de Masère, quelles
sont les principales fresques dues au Véronèse. Nous les retrou-
vons toutes dans la nouvelle édition, la Naissance de l'Amour,
la Vertu bâillonnant le Vice, la Force s'appuyant sur la Vertu,
l'Envie desarmant l'Abondance, puis Venise et l'Abondance,
l'Olympe, plafond central de la villa, Bacchus dans l'Olympe,
le Tribunal de l'Olympe, la Mère des Amours. Cinq planches,
sur huit que contient le volume, reproduisent ces dernières
fresques.
Quelque grand que soit l'intérêt qui s'attache aux œuvres
du Véronèse, nous ne nous y arrêterons pas plus longtemps
puisqu'il en a été longuement parlé ici-même, et l'ouvrage de
M. Yriarte présente bien d'autres « documents gravés » que
nous désirons relever. En écrivant l'histoire du patricien
12
CCCL1I
La Vie d'un patricien de Venise au seizième siècle, d'après les
papiers d'État des Frari, par Chari.es Yriarte. Un volume
grand in-8° de 376 pages, avec 136 gravures et 8 planches,
reproductions des monuments du temps et des fresques de
Paul Véronèse. Paris, J. Rothschild, éditeur.
Nous n'avons pas à présenter au public, et encore moins
aux lecteurs de l'Art, l'ouvrage de M. Charles Yriarte, la Vie
d'un patricien de Venise. La réputation de cette étude très
consciencieuse est faite depuis longtemps, et l'Académie fran-
SUONATRICK.
Figure en camaïeu, dans la grande galerie de la villa Barbaro.
(Gravure tirée de la Vie d'un patricien de Venise au seizième siècle.)
caise, en désignant M. Charles Yriarte comme un de ses lau-
réats, a témoigné combien elle appréciait, au point de vue
documentaire et descriptif, le travail qui lui était soumis.
Nous ne voulons donc parler aujourd'hui que de l'édition
nouvelle qui vient de paraître chez l'éditeur Rothschild. Quel-
ques lignes de la préface en indiqueront le but. « Dix ans
après avoir publié la Vie d'un patricien de Venise, écrit
M. Yriarte, ayant compris de quelle importance sont pour
l'histoire les documents dessinés et les monuments contempo-
rains, nous avons résolu de donner par l'image, à chaque cha-
pitre de ce volume, son commentaire authentique et naturel,
celui du document gravé contemporain. »
La pensée énoncée par M. Yriarte est des plus justes. L'Art,
qui s'est donné pour mission de reproduire par la gravure les
œuvres les plus remarquables, soit anciennes, soit modernes,
Tome XXXVII.
avait fait, dès 1876, pour quelques chapitres de la Vie d'un
patricien, ce qui vient d'être exécuté pour l'ouvrage entier. En
reproduisant plusieurs des fresques dont le Véronèse a décoré
la magnifique villa du Barbaro, à Masère, l'Art aidait ainsi
M. Yriarte à atteindre le but qu'il s'est proposé dans sa
description si imagée de cette superbe résidence, celui « d'ins-
pirer au voyageur le désir de connaître une oeuvre peu connue
qui donne au peintre une idée supérieure à celle qu'on se fait
de lui, même après l'avoir admiré à Venise où son nom
rayonne ». On se rappellera sa grande fresque la Naissance de
l'Amour et les deux Suonatrice qui se complètent des deux
autres figures que' nous donnons aujourd'hui. Elles sont
peintes en camaïeu dans des fausses niches et garnissent avec
Suonatrice.
Figure en camaïeu, dans la grande galerie de la villa Barbaro.
(Grâvure tirée de la Vie d'un patricien de Venise au seizième siècle.)
quatre autres figures allégoriques la grande galerie de la villa.
Rappelons aussitôt, puisque nous parlons de Masère, quelles
sont les principales fresques dues au Véronèse. Nous les retrou-
vons toutes dans la nouvelle édition, la Naissance de l'Amour,
la Vertu bâillonnant le Vice, la Force s'appuyant sur la Vertu,
l'Envie desarmant l'Abondance, puis Venise et l'Abondance,
l'Olympe, plafond central de la villa, Bacchus dans l'Olympe,
le Tribunal de l'Olympe, la Mère des Amours. Cinq planches,
sur huit que contient le volume, reproduisent ces dernières
fresques.
Quelque grand que soit l'intérêt qui s'attache aux œuvres
du Véronèse, nous ne nous y arrêterons pas plus longtemps
puisqu'il en a été longuement parlé ici-même, et l'ouvrage de
M. Yriarte présente bien d'autres « documents gravés » que
nous désirons relever. En écrivant l'histoire du patricien
12