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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 10.1884 (Teil 2)

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Leroi, Paul: Italia fara da se, [3]
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https://doi.org/10.11588/diglit.19702#0248

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IT ALI A FARA DA SE

(suite)

XVII

Je venais d'envoyer mes derniers feuillets à l'impri-
merie lorsque le facteur m'apporta une lettre de mon
excellent ami, le baron Francesco Gamba. L'éminent
directeur général de la Pinacothèque royale de Turin
m'annonçait que le comte Pastoris était à toute extrémité,
lui que j'avais vu si peu de temps auparavant exubérant
de vie, d'intelligence, d'indomptable activité. Je me
refusais à croire à la perte prochaine d'un homme si
merveilleusement cloué; mais, hélas! peu de jours après,
le 26 octobre, M. Gamba m'écrivait de nouveau : « Très
cher ami, nous avons accompagné ce soir notre pauvre
collègue et ami, Frédéric Pastoris, à sa dernière demeure!

« Sa forte constitution a lutté d'une manière extraor-
dinaire contre le mal qui devait l'emporter.

« Toute l'élite de notre Société et la musique muni-
cipale ont suivi le convoi funèbre.

« Je ne puis vous en dire davantage. J'ai le cœur
serré et accablé de tristesse.

« Les lignes que vous avez écrites sur lui dernière-
ment dans l'Art", ont été pour lui sa dernière consola-
tion artistique. Il s'est fait promettre qu'on les ferait lire
à son fils quand il sera plus grand. »

A ce billet était joint un fragment de
journal consacré à cette chère mémoire ; cette --^5§ll
note biographique très simple, très vraie, com-
mençait ainsi : « En art on l'appelait tout
uniment Federico Pastoris. Tout Turin le
connaissait. Il n'est personne qui n'eût remarqué

sa belle tête si artistique, encadrée dans une dans la Salle à manger, au rez-de-chaussée du Château féodal.

grande barbe qui s'argentait précocement. » (Exposition nationale italienne de .884, à Turin.)

Composition de M. le chevalier Alberto Maso Gilli 3.

L'auteur de cette très juste, de cette très Dessin de A. Caudera.

excellente notice ajoutait que ce mort si regretté

appartenait à l'élite de la nouvelle école piémontaise de peintres et que le noble rejeton de
l'antique maison de Casalrosso ne connaissait pas de plus noble occupation que l'étude et le
travail.

Il s'était d'abord adonné aux mathématiques, mais dès qu'il eut mis la main au crayon et
au pinceau, sa passion de l'art se développa ardente et l'absorba tout entier. Il devint l'élève favori
du regretté commandeur Enrico Gamba4.

1. Voir l'Art, 1™ année, tome Ier, page .147, et tome III, pages 185 et 23'}; 2° année, tome IV, pages 28-2, 292 et 324, et io° année,
tome II, pages i32 et 14g.

2. Voir l'Art, 10e année, tome II, page 153.

3. Nous tenons à rectifier une erreur qui n'est pas de notre fait. Page 135 du présent volume, nous avons indiqué, d'après le Catalogue
officiel publié à Turin, que le Coffre de mariage en bois sculpte, dont nous avons publié le dessin, est la reproduction d'un modèle de la
vallée d'Aoste. II n'en est rien. Ce coffre de mariage est une création due à la rare érudition de M. le chevalier Alberto Maso Gilli, comme
tous les meubles exécutés pour le Borgo et pour le Castello.

4. Voir l'Art, 10e année, tome I"', page 152.

Siège seigneurial
 
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