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Leroi, Paul: Italia fara da se, [4]
DOI Artikel:Arty, ...: L' Enlèvement de Psyché de M. Paul Baudry
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.19702#0268
L'ENLEVEMENT DE PSYCHÉ. 237
avec le rôti. Les servantes montagnardes vont et viennent pour servir les chalands, qui ne
dédaignent pas de manger dans le plat grossier et de se servir de leurs doigts à défaut de
fourchettes, réservées pour manger certains fruits comme les framboises et les mûres.
aïs pour quiconque n'aimerait pas l'archéologie
gastronomique, il y a à côté un vaste et om-
breux jardin, de grands salons et des cabinets
particuliers. Là, en dehors de l'architecture
extérieure, inspirée par le château d'Osegna,
dans le Canavese, il n'y a aucune préoccupa-
tion gothique : éclairage au gaz et à l'élec-
tricité, vaisselle de porcelaine, garçons en habit
noir et cravate blanche, tout le confort moderne
accompagné du panorama enchanteur
du fleuve et des collines qui le domi-
nent.
« En sortant de l'hôtellerie, nous
nous trouvons en face de la masse imposante et majestueuse du château ; mais avant de monter
la côte escarpée qui y conduit, jetons un coup d'oeil sur les deux autres maisons qui donnent
sur la place.
« La première est reproduite d'après une maison de Mondovi, la seconde vient de Pinerolo
et a appartenu et servi de demeure aux princes d'Acaia. N'est-ce pas que ce sont des spécimens
remarquables et du plus grand intérêt pour l'histoire des Arts?
« 11 nous reste encore une chose à voir avant de mettre le pied sur le sol de la forteresse,
c'est le mur d'enceinte crénelé qui renferme au sud les tours, les portes de secours et finalement
les grandes machines de guerre : balistes, catapultes, arbalètes, qui reposent maintenant en paix
sous le hangar. »
Paul Leroi.
(La suite prochainement.)
La nouvelle peinture de M. Baudry est destinée à cette
princière retraite de Chantilly où s'amassent les œuvres d'art
de tous les temps et de tous les styles. Le seigneur qui préside
à leur choix ne se préoccupe ni de la mode, ni des admirations
du jour, ni des engouements aventureux; avec un goût sûr et
élevé qui est la marque même de son esprit, il reconnaît en
tout le' bon et le beau et c'est, pour tout artiste, un titre à une
gloire durable que d'être admis dans le noble château. Bien
différent des amateurs de rencontre qui ne recherchent que
l'ancien sans discernement ni critique, Monseigneur le duc
d'Aumale, tout en aimant les belles choses du temps passé,
veille aussi aux intérêts de l'art moderne et sait demander à
nos meilleurs maîtres leur concours pour la décoration de sa
belle résidence. Grâce à lui l'Amérique, l'avide et riche
Amérique, n'accapare point toutes les meilleures productions
du génie français; il en reste quelques-unes près de nous, à
Tome XXXVII. 36
avec le rôti. Les servantes montagnardes vont et viennent pour servir les chalands, qui ne
dédaignent pas de manger dans le plat grossier et de se servir de leurs doigts à défaut de
fourchettes, réservées pour manger certains fruits comme les framboises et les mûres.
aïs pour quiconque n'aimerait pas l'archéologie
gastronomique, il y a à côté un vaste et om-
breux jardin, de grands salons et des cabinets
particuliers. Là, en dehors de l'architecture
extérieure, inspirée par le château d'Osegna,
dans le Canavese, il n'y a aucune préoccupa-
tion gothique : éclairage au gaz et à l'élec-
tricité, vaisselle de porcelaine, garçons en habit
noir et cravate blanche, tout le confort moderne
accompagné du panorama enchanteur
du fleuve et des collines qui le domi-
nent.
« En sortant de l'hôtellerie, nous
nous trouvons en face de la masse imposante et majestueuse du château ; mais avant de monter
la côte escarpée qui y conduit, jetons un coup d'oeil sur les deux autres maisons qui donnent
sur la place.
« La première est reproduite d'après une maison de Mondovi, la seconde vient de Pinerolo
et a appartenu et servi de demeure aux princes d'Acaia. N'est-ce pas que ce sont des spécimens
remarquables et du plus grand intérêt pour l'histoire des Arts?
« 11 nous reste encore une chose à voir avant de mettre le pied sur le sol de la forteresse,
c'est le mur d'enceinte crénelé qui renferme au sud les tours, les portes de secours et finalement
les grandes machines de guerre : balistes, catapultes, arbalètes, qui reposent maintenant en paix
sous le hangar. »
Paul Leroi.
(La suite prochainement.)
La nouvelle peinture de M. Baudry est destinée à cette
princière retraite de Chantilly où s'amassent les œuvres d'art
de tous les temps et de tous les styles. Le seigneur qui préside
à leur choix ne se préoccupe ni de la mode, ni des admirations
du jour, ni des engouements aventureux; avec un goût sûr et
élevé qui est la marque même de son esprit, il reconnaît en
tout le' bon et le beau et c'est, pour tout artiste, un titre à une
gloire durable que d'être admis dans le noble château. Bien
différent des amateurs de rencontre qui ne recherchent que
l'ancien sans discernement ni critique, Monseigneur le duc
d'Aumale, tout en aimant les belles choses du temps passé,
veille aussi aux intérêts de l'art moderne et sait demander à
nos meilleurs maîtres leur concours pour la décoration de sa
belle résidence. Grâce à lui l'Amérique, l'avide et riche
Amérique, n'accapare point toutes les meilleures productions
du génie français; il en reste quelques-unes près de nous, à
Tome XXXVII. 36