DOI Heft:
No. 15 (Décembre 1899)
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DÉCEMBRE 1899 -<
rencontre l'architecte. Que faire en pareil cas?
Mettre ses dessins à l'unisson de ceux de son
prédécesseur, ou laisser l'unité de côté et
s'abandonner à ses inspirations? Les vieilles
églises montrent avec quel sans-gêne les archi-
tectes gothiques et ceux de la renaissance
tranchaient la question. MM. Salmon & sons
ont fait comme eux. Ils ont audacieusement
jeté la note moderniste dans divers coins du
vieux logis.
Celles de leurs modifications que nous repro-
duisons sont d'abord la porte d'entrée; flanquée
de deux étroites fenêtres à vitraux, elle est d'un
heureux effet. Puis le fumoir, dont les murs
ont été revêtus d'un pannelage en pitch-pin;
au-dessus de la corniche règne une décoration
simple à motifs détachés de feuillage con-
ventionnel et d'oiseaux, sur fond or.
De la serre, entièrement reconstruite, nous
donnons la porte vitrée sur le jardin.
L'avant salon, pannelé jusqu'à 3 mètres de
hauteur (de même que le salon) en une variété
de noyer clair que les Anglais nomment «satin-
wood» et en tapisserie de soie, renferme une
cheminée caractéristique. Les motifs sculptés
du dessus de cette cheminée symbolisent l'étude
et les sources de l'étude; et les sculptures
de l'entablement, la poésie, la peinture, le
dessin et l'architecture. J'avoue que les pro-
fondeurs de ce symbolisme m'échappent; mais
je m'incline de confiance en pensant qu'il
plaît au maître de la maison, encore que la
salon soit une place singulière pour les sources
de l'étude.
La salle à manger et le hall ont également
été redécorés, et l'éclairage électrique placé
partout ; parmi les appareils de ce dernier se
trouve une lanterne originale qu'on trouvera
dans les reproductions. j.
Poignées, pentures, entrées de clef etc. Il
y en a trois pages. Elles sont dessinées par
M. Lasser, artiste allemand, et exécutées par
la maison H. Schmidt et Cie. à Munich. Les
dessins sont généralement bons, quelques-uns
excellents, aucun franchement mauvais. Cela
n'est pas de l'art en chambre; cela se fabrique
en fabrique comme les boites de conserves.
Voilà de bonne besogne. j.
Dans la plaquette commémorative offerte à
la reine Emma de Hollande, régente de iSqo
à i8p8, le sens symbolique des figures est
facile à saisir. L'inscription en hollandais d'un
côté signifie «La Hollande est grande en tout
ce qu'un petit peuple peut être grand» et celle
de l'autre côté «A S. M. la Reine-régente Emma,
23 nov. i8po—31 août i8p8, le peuple néer-
landais.))
Cette plaquette, dessinée par M. le professeur
G. Sturm, a été exécutée par la fabrique d'or-
fèvrerie d'argent de M. C. J. Begeer à Utrecht.
R.
H. E. BERLEPSCH-VALENDAS
FONTAtNE EN CUIVRE REPOUSSÉ
Une maison de commerce à Halle-sur-Saal,
construite par M. Otto Schnartz, architecte à
Munich, offre un exemple intéressant de l'archi-
tecture allemande actuelle. La difficulté de ne
pas être trop grêle dans le bas et trop lourd
dans le haut d'une construction de ce genre
y est habilement résolue, et les angles de l'étage
supérieur en encorbellement sur les pans coupés
nécessités par le bon ménagement des entrées
sont une hardiesse heureuse. La voussure sur
laquelle le toit repose — un procédé de dessin
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rencontre l'architecte. Que faire en pareil cas?
Mettre ses dessins à l'unisson de ceux de son
prédécesseur, ou laisser l'unité de côté et
s'abandonner à ses inspirations? Les vieilles
églises montrent avec quel sans-gêne les archi-
tectes gothiques et ceux de la renaissance
tranchaient la question. MM. Salmon & sons
ont fait comme eux. Ils ont audacieusement
jeté la note moderniste dans divers coins du
vieux logis.
Celles de leurs modifications que nous repro-
duisons sont d'abord la porte d'entrée; flanquée
de deux étroites fenêtres à vitraux, elle est d'un
heureux effet. Puis le fumoir, dont les murs
ont été revêtus d'un pannelage en pitch-pin;
au-dessus de la corniche règne une décoration
simple à motifs détachés de feuillage con-
ventionnel et d'oiseaux, sur fond or.
De la serre, entièrement reconstruite, nous
donnons la porte vitrée sur le jardin.
L'avant salon, pannelé jusqu'à 3 mètres de
hauteur (de même que le salon) en une variété
de noyer clair que les Anglais nomment «satin-
wood» et en tapisserie de soie, renferme une
cheminée caractéristique. Les motifs sculptés
du dessus de cette cheminée symbolisent l'étude
et les sources de l'étude; et les sculptures
de l'entablement, la poésie, la peinture, le
dessin et l'architecture. J'avoue que les pro-
fondeurs de ce symbolisme m'échappent; mais
je m'incline de confiance en pensant qu'il
plaît au maître de la maison, encore que la
salon soit une place singulière pour les sources
de l'étude.
La salle à manger et le hall ont également
été redécorés, et l'éclairage électrique placé
partout ; parmi les appareils de ce dernier se
trouve une lanterne originale qu'on trouvera
dans les reproductions. j.
Poignées, pentures, entrées de clef etc. Il
y en a trois pages. Elles sont dessinées par
M. Lasser, artiste allemand, et exécutées par
la maison H. Schmidt et Cie. à Munich. Les
dessins sont généralement bons, quelques-uns
excellents, aucun franchement mauvais. Cela
n'est pas de l'art en chambre; cela se fabrique
en fabrique comme les boites de conserves.
Voilà de bonne besogne. j.
Dans la plaquette commémorative offerte à
la reine Emma de Hollande, régente de iSqo
à i8p8, le sens symbolique des figures est
facile à saisir. L'inscription en hollandais d'un
côté signifie «La Hollande est grande en tout
ce qu'un petit peuple peut être grand» et celle
de l'autre côté «A S. M. la Reine-régente Emma,
23 nov. i8po—31 août i8p8, le peuple néer-
landais.))
Cette plaquette, dessinée par M. le professeur
G. Sturm, a été exécutée par la fabrique d'or-
fèvrerie d'argent de M. C. J. Begeer à Utrecht.
R.
H. E. BERLEPSCH-VALENDAS
FONTAtNE EN CUIVRE REPOUSSÉ
Une maison de commerce à Halle-sur-Saal,
construite par M. Otto Schnartz, architecte à
Munich, offre un exemple intéressant de l'archi-
tecture allemande actuelle. La difficulté de ne
pas être trop grêle dans le bas et trop lourd
dans le haut d'une construction de ce genre
y est habilement résolue, et les angles de l'étage
supérieur en encorbellement sur les pans coupés
nécessités par le bon ménagement des entrées
sont une hardiesse heureuse. La voussure sur
laquelle le toit repose — un procédé de dessin
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