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L' art décoratif: revue de lárt ancien et de la vie artistique moderne — 2,1.1899/​1900

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No. 16 (Janvier 1900)
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Chronique
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https://doi.org/10.11588/diglit.34203#0207

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L'ART DÉCORATIF

Enhn, au musée Condé, à Chantilly, est attribué
un très beau portrait de la Pzv'zzrg^z? Afazv'g
J' Oz'/éamx.

M. Benedite, conservateur du musée du Luxem-
bourg, vient d'acquérir pour ce musée trois nou-
veaux tableaux de ia jeune école belge : la/ozz/vzA
<L? soAzY, d'Emile Claus, le Joz'r A? fzzzzz^.s gz-z'x,
de V. Gilsoul, et le Vzûzzv Ozzuz' <7<? Guzzzf ezz
zzor<?zzz^z'g, de Bartsoen.

Tandis que la France fait des achats en Belgique
pour ses musées, la Belgique en fait en France
pour les siens. Sur la proposition de M. Verlant,
directeur des Beaux-Arts, que toute la presse
belge a félicité de sa sûreté de goût, l'Etat a fait
l'acquisition d'une douzaine de toiles destinées au
Musée moderne de Bruxelles, parmi lesquelles une
de Ch. Cottet, une de Ménard, une de Fan tin
Latour, et la Toz/zàA hU L AzzzY de Lavery. Les
autres sont de Segantini, de Zuloaga, de Thaulow,
de Paterson, etc. Mais l'achat conclu, il s'est
passé un fait de haute saveur. La Commission des
Musées royaux, composée, naturellement, des
pontifes de l'art académique, trouva sept toiles
(dont trois des œuvres françaises) sur les douze
trop ^ jeune école x-, et leur ferma la porte du
musée. D'oü clameur dans toute la presse belge,
et virulente interpellation au Sénat de M. Edmond
Picard, le remuant leader du radicalisme et du
nouvel art, demandant au ministre de mettre la
Commission à la raison,
L'affaire en est là. Belle occasion pour le
ministre, auteur de l'achat au nom de l'Etat, de
prier ces doctes personnages de se contenter de
pontifier en famille désormais-. R.

AFFIRME que c'est prochainement, après
g B un délai qui étonnerait partout excepté
dans notre Direction des Beaux-Arts, que
le Musée Gustave Moreau sera ouvert au
public. A ce sujet, M. Henri Frantz vient de
publier dans le Afag'a^z'zz;? o/ AzA de Londres un
article étendu, illustré entre autres reproductions
de trois hors-texte représentant les œuvres capitales
de Moreau. Nous y apprenons que ce musée
contient environ 900 tableaux et aquarelles et
8.000 dessins et cartons, classés par M. Rupp,
exécuteur testamentaire de Moreau.
Ce Musée sera donc du plus haut intérêt ; car
ce n'est que là que le public pourra connaître les
grandes toiles du maître, dont M. Henri Frantz
écrit : v Ce peintre qui s'abandonna à toute
l'ardeur d'un génie qui l'entraîna à travers les
formes multiples de la beauté humaine, se placera
à côté des plus grands artistes de notre siècle, de
ceux surtout qui furent d'admirables magiciens de
la couleur. )) R.

ir Es MORTS. — Le statuaire Louis Clausade,
foudroyé par une congestion pendant les
-â_grands froids de décembre sur les chantiers
de l'Exposition.
Né à Toulouse en 1865 et élève de Falguière,
Clausade trouvait, à travers d'humbles besognes, le
temps de se livrer à des travaux personnels ; il prit
part au concours ouvert en 1894 pour la statue de
Beaumarchais, obtint le premier prix de haute
main, et fut désigné pour l'exécution. Sa statue est

une œuvre pleine de finesse et de distinction. Ses
nombreux bustes de femmes et plusieurs statuettes
et groupes connus par la reproduction (entre
autres le GzzzYuz'LA) se distinguent par les mêmes
qualités.

Le jeune peintre Henri Evenepoel, Belge fixé à
Paris ; mort à 2)7 ans. Débuta en 189g au Salon du
Champ-de-Mars par des portraits d'un réalisme
brutal, mais pleins d'éclat dans la couleur et de
largeur dans le dessin. Dans le diuzz/z'zz-Pozzg't?, les
AoJz'<?^-P<?z*^*èz^R, la AcA rAx Az&Az'aGx qu'il fit
ensuite, ses vigoureuses qualités se disciplinaient
et donnaient de brillantes promesses.

M. Léon Deschamps, directeur de la AJzzzzzz?,
dontles expositions presque permanentes n'ont pas
peu contribué à faire connaître nombre d'artistes
qui se sont fait une belle place, surtout dans
l'estampe, depuis quelques années : Mucha, De
Feure, Berthon, etc.

Le peintre orientaliste Pasini, italien, mais fixé à
Paris depuis i8gi jusqu'à ces derniers temps. Il
commença dans l'atelier de Couture, le maître en
renom d'alors ; il le quitta bientôt pour accom-
pagner M. Bourée, depuis ambassadeur, dans un
voyage en Perse et en Egypte. Il y prit le goût de
l'orientalisme, et s'en ht une spécialité. Il se ht
dans ce genre une manière se rapprochant de celle
de Ziem, légère, éblouissante, d'une couleur con-
ventionnelle mais agréable. La vogue épuisée à
Paris, il alla prendre sa retraite dans un village de
la banlieue de Turin, où ses compatriotes lui ont
fait des funérailles somptueuses. R.

^^^-ONCOURS. — Un concours est ouvert par la
g Société des Rosati Picards, à Amiens,
pour l'illustration de sa carte de sociétaire,
entre tous les artistes nés ou habitant en
Picardie. La plus grande liberté est laissée aux
concurrents pour le choix de la décoration ; la
Commission tiendra compte des efforts vers des
formules nouvelles. Une médaille d'argent sera
attribuée au concurrent classé premier ; des
médailles en bronze et mentions aux autres travaux
distingués. Envois avant le gi janvier 1900 à
M. Pierre Dubois, secrétaire des Rosati Picards,
24, rue Pierre l'Hermite, Amiens.

xposiTiONS PROCHAINES, à Paris, en province
et à l'étranger.
Exposition annuelle de la Société des
Femmes artistes, du P'* au 22 janvier,
galerie Georges Petit. — Exposition des Œzzp^<?x
h'AZ/zvT -S7DPP72.S, à partir du i^ février, à l'Ecole
des Beaux-Arts.
Société des Azz/G ZHG à Angers, du 2 dé-
cembre à février. — Av/mLLczz z'zzAz'zzuAhzzuA uLx
PRUMV-Az'G à Bordeaux, hippodrome des Quin-
conces, jusqu'à hn février. — Société des Azzzzh
ArG à Pau, du ig janvier au 15 mars.
Cùz'r/D uz'AHzQ?/^ Az zzgzzx, du G décembre à
février.—-Ax/mULc/z zAAz'/zaA'o/zaA A'zûzzzzu/a aA
Azmz/v-Az'G à Milan, en septembre et octobre.


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