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L' art décoratif: revue de lárt ancien et de la vie artistique moderne — 3,1.1900/​1901

DOI Heft:
No. 27 (Décembre 1900)
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Salvator, Rémy: La société moderne des beaux-arts: première exposition
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https://doi.org/10.11588/diglit.34205#0117

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DÉCEMBRE 1900


LUCIEN MONOD
Bruges pour certaines villes d'Artois et se
montre plus que jamais le peintre par excelience
de l'eau qui coule le long des quais solitaires,
auprès des ponts et des vieux beffrois en
ruines.
L'art de M. Milcendeau est bien l'art qui
convient aux aspects intimes et doux de la
Vendée, il en comprend le charme très spécial
d'une séduction mélancolique ; il sait rendre
avec vérité la vie de ces êtres d'une race noble
et belle dont les âmes s'éduquent en un curieux
mélange de superstition naïve et de joie pro-
fonde. et /' Lbyhvy /'ALdivcm-*
témoignent d'un peintre à la pensée
élevée, doué de qualités solides et sincères.
Voici encore un peintre épris de la Bre-
tagne, mais l'art de M. Monod diffère de celui
de M. Milcendeau en ce qu'il se plaît, non pas
dans la réalité des choses, mais dans les légendes
merveilleuses de jadis; il aime à évoquer les
fées des vieux contes et les chevaliers de la
table Ronde.
M. Victor Prouvé est un des artistes les plus
variés qui soient et rien de ce qui touche à l'art
ne lui est étranger. Il se délasse de la fatigue
et des soucis de la sculpture et de la peinture à
fresque en ciselant de précieux bijoux, en ima-
ginant de souples et curieuses reliures. Et si

L'ÉPAVE
quelques parties de son œuvre m'attirent
moins, je ne puis m'empêcher d'admirer son
intelligence sûre d'artiste, sa recherche obstinée
du nouveau, ses idées hautes et personnelles.
Le peintre de portraits qu'est M. Prouvé ne le
cède en rien au décorateur, comme nous le
voyons par les toiles exposées telles que ce
tableau d'intérieur intitulé : AEwEE, et ZLM.%
Parmi les portraitistes de la jeune généra-
tion qui semblent vouloir suivre l'admirable
voie ouverte par les Gainsborough, les Law-
rence et les Rommey, Wilfrid de Glehn est un
des plus attrayants, son art d'une grande élé-
gance s'unit à cette grâce pure si particulière
qui caractérise les peintres de l'école anglaise
du XVIIP siècle. M. de Glehn se plaît aussi aux
jardins de Versailles, toute la poésie qui se dé-
gage des avenues silencieuses où flottent encore
les souvenirs d'antan l'enchante, et sa palette
idéalise, s'il est possible, ces décors prestigieux,
d'une beauté absolue, tels que le TEEmcw
ou le Dans une vue de la -ShE^E à
Venise il se montre coloriste remarquable.
L'aquarelliste Houbron devient chaque jour
davantage le peintre parfait de tous les aspects
de Paris, personne mieux que lui n'arrive à
rendre la transparence de l'atmosphère, le ca-

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