JANVIER 1901
frappent tout d'abord par leur sveltesse et leur
style. Rien de plus simple cependant que leur
structure. Quelques courbes disposées et reliées
avec un juste sentiment de l'harmonie ont suffi
pour composer deux élégantes broches et un
merveilleux diadème. Légèrement infléchies
dans cette dernière pièce, et séparées dans
l'axe par une tige droite à trois pédoncules
perlés, elles ébauchent deux antennes coquet-
tement décoratives. Arrondies d'abord dans
l'une des broches, protubérantes à sa partie
centrale, puis allongées et brusquement muées
en une sorte de fleuron, elles semblent le
schéma de quelque animal fantastique, moitié
moilusque, moitié insecte. Dans l'autre broche,
elles évoluent en entrelacs aux extrémités aiguës
VEVER
et dessinent une parure de corsage qu'un accom-
pagnement de trois verticales enjolivées rend
on ne peut plus galantes.
Quant aux brillants incorporés aux lignes
de ces joyaux, ils sont présentés avec une intel-
ligente virtuosité et cette subtile diversité de
reliefs dont nous avons indiqué la nécessité.
Juxtaposés avec méthode selon la différence de
leurs volumes, ils remplissent le même office
que les dégradations de teintes en peinture, ils
rompent l'uniformité des masses. Sur la seconde
des broches précitées, ils forment de véritables
constellations autour d'un diamant jaune, d'une
eau charmeuse, leur soleil; sur la première,
quatre d'entre eux servent de cortège royal au
rubis qui trône au milieu d'étincelants élytres,
et la candeur de leurs lumières se mêle à
l'orgueil de ses feux pour la plus grande joie
i3q
frappent tout d'abord par leur sveltesse et leur
style. Rien de plus simple cependant que leur
structure. Quelques courbes disposées et reliées
avec un juste sentiment de l'harmonie ont suffi
pour composer deux élégantes broches et un
merveilleux diadème. Légèrement infléchies
dans cette dernière pièce, et séparées dans
l'axe par une tige droite à trois pédoncules
perlés, elles ébauchent deux antennes coquet-
tement décoratives. Arrondies d'abord dans
l'une des broches, protubérantes à sa partie
centrale, puis allongées et brusquement muées
en une sorte de fleuron, elles semblent le
schéma de quelque animal fantastique, moitié
moilusque, moitié insecte. Dans l'autre broche,
elles évoluent en entrelacs aux extrémités aiguës
VEVER
et dessinent une parure de corsage qu'un accom-
pagnement de trois verticales enjolivées rend
on ne peut plus galantes.
Quant aux brillants incorporés aux lignes
de ces joyaux, ils sont présentés avec une intel-
ligente virtuosité et cette subtile diversité de
reliefs dont nous avons indiqué la nécessité.
Juxtaposés avec méthode selon la différence de
leurs volumes, ils remplissent le même office
que les dégradations de teintes en peinture, ils
rompent l'uniformité des masses. Sur la seconde
des broches précitées, ils forment de véritables
constellations autour d'un diamant jaune, d'une
eau charmeuse, leur soleil; sur la première,
quatre d'entre eux servent de cortège royal au
rubis qui trône au milieu d'étincelants élytres,
et la candeur de leurs lumières se mêle à
l'orgueil de ses feux pour la plus grande joie
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