L' art décoratif: revue de lárt ancien et de la vie artistique moderne (3,1.1900/1901)

L'ART DECORATIF

I! faut citer aussi, dans le paysage, M'"" Gallay-
Charbonnel,dontla et les paysages
embrumés ont un charme pénétrant ; le
<Po7"/ A* de M'"" N. Adam, dont une autre
petite toile, le (?%<?;' <fOr.s<7y, est pleine d'esprit;
les toiles de M*"" M. Duhem, d'un sentiment juste
et d'une facture habile; une série de petits tableau-
tins de Séailles, malheureusement un peu
durs de couleur: de bons pastels de M'"" Gerderès.
Le portrait est représenté notamment par
Valentino, dont le Aor/rai/ Yg
(/5<?7-7?2077;'<? îvr/e) est d'une belle couleur et plein
d'allure; j'aime moins ses deux portraits d'enfants;
par M"" Fanny Fleury, dont l'expression, comme
la couleur, dépasse peut-être le but pour trop
vouloir l'accuser; , deux petits paysages de Bre-
tagne de la même artiste sont au contraire péné-
trants dans leur vérité de sentiment; par M"" Vallet-
Bisson, chez qui l'attachante irréalité des figures
est mise en valeur par des fonds d'une habile et
originale facture; par M"" Carpentier, plus réaliste
et sobre, mais non moins intéressante.
Dans le tableau de fleurs — beaucoup moins re-
présenté qu'autrefois —M'^Dampt ont un accent
de vérité; cela vit. M"" Delvolvé nous montre au
contraire des fleurs dont le blanc n'apparaît que
vaguement dans des fonds embrumés : quelque
chose comme la manière de Carrière appliquée à
la fleur. L'idée est singulière, mais l'effet très cu-
rieux. Le procédé s'appliquerait peut-être avec
succès à la décoration dans certains cas; ce serait
àétudier.
Les natures mortes de JvD" Vignal-Vingal sou-
tiennent la comparaison avec les meilleures
œuvres du genre. Des tableautinsdeM'""Desbordes,
aux masses d'une imprécision voulue, aux couleurs
curieusement chatoyantes, retiennent, sans qu'on
se rende trop compte pourquoi : ils pourraient
n'êire au fond que tours d'adresse technique.
De M"" Foyot-d'Alvar, une fantaisie amusante,
/g c/M^<307z, à laquelle je pré-
fère pourtant le Cow qui est une très
bonne vue d'intérieur.
La sculpture était représentée par M""Jozon, par-
ticulièrement avec son bronze A /<r
par M"" Fresnay avec de petites terres cuites non
sans intérêt, et par M"" Voruz avec une grande
horloge en bois sculpté, excellente dans la forme
d'ensemble, mais lourde dans le détail de certaines
parties, surtout la base. J.

y-^ARMi LES DERNIÈRES PROMOTIONS dans l'ordre
de la Légion d'honneur, nous avons relevé
les suivantes, dont beaucoup touchent des
artistes ou des industriels sympathiquement
connus des lecteurs de cette revue.
Au grade degrand'croix: M.Bonnat, de l'Institut.
Au grade de grand-officier : M. Antonin Mercié,
sculpteur.

Au grade de commandeur : MM. Daumet, de
l'Institut, architecte; Benjamin Constant,de l'Insti-
tut, peintre; J. C. Cazin, peintre; Roty, de l'Insti-
tut, graveur en médailles; Gaîté, maître-verrier à
Nancy
Au grade d'officier : MM. L. O. Merson, de
l'Institut, peintre; A. Morot, peintre, de l'Institut;
J. Blanc, peintre; A. Billotte, peintre; J. Wencker,
peintre; Félix Charpentier, sculpteur; A. Lenoir,
sculpteur; R. Ch. Verlet, sculpteur; Gaston Redon,
architecte; Victor Laloux, architecte; Achille
Jacquet, graveur; Jambon, peintre-décorateur;
Leroy, fabricant de papiers peints; Monduit, fabri-
cant de cuivrerie et plomberie d'art; Piat, sculp-
teur-décorateur; Sandier, directeur des travaux
d'art à la Manufacture de Sèvres; Beau, ingénieur-
électricien et fabricant d'appareils d'éclairage.
Au grade de chevalier: Maxence,peintre; Flenri
Royer, peintre ; Lucien Simon, peintre; Bergeret,
peintre; Albert Robida, peintre; L. D. Sauliès,
peintre; P. J. Sinibaldi, peintre; W. Didier-Poujet,
peintre; J. F. Boucher, peintre; Louis Convers,
sculpteur; Auguste Seyses, sculpteur; Ovide Yen-
cesse, sculpteur; H. D. Gauquié, sculpteur; André
d'Houdain, sculpteur; H. F. Varenne, sculpteur;
E. Pontrémoli, architecte; H. d'Espouy,architecte;
L. J. Ridel, architecte; Ernest Paugoy, architecte
à Marseille; Jules Huyot, graveur; Giraud,
chimiste à la Manufacture de Sèvres ; André
Michel, conservateur au Louvre et critique d'art;
Aimeras, sculpteur-ornemaniste ; Anglade, peintre
verrier; Auburtin, architecte; Aucoc, bijoutier-
joailler; Bardin, vice-président de la Chambre
syndicale des entrepreneurs de serrurerie de
Paris; Bengel, ingénieur et constructeur d'appa-
reils d'éclairage; Bigaux, artiste-peintre; Bouiihet,
de la maison Christofle & C'"; Biincourt, archi-
tecte; Bulüer, ccramiste : Carrier-Belleuse, peintre ;
Dammouse, céramiste; Daum, maître-verrier à
Nancy; Debain, président du syndicat des fabri-
cants d'orfèvrerie d'argent; Duvelleroy, président
de la chambre syndicale des éventaillistes; Esca-
lier, architecte; Hupé, sous-chef d'atelier à la
manufacture des Gobelins; Relier, vice-président
de la Chambre syndicale de la maroquinerie;
Lecat-Cartier, relieur d'art; Lejolliot, président
de l'école professionnelle de la bijouterie-fantaisie;
Tinayre, artiste-peintre.

T"') ARis DEVRA BIENTÔT à M. Max Vincent, ancien
conseiller municipal du IX", un embellisse-
ment qui, pour n'être pas sorti du cerveau d'un
artiste, n'en aura pas moins de charme. La rue
Basse du Rempart va être supprimée. Le trottoir
d'asphalte s'étendra jusqu'à l'alignement des mai-
sons; l'inutile et lugubre chaussée dont un des
plus beaux points du boulevard s'attristait fera
place à une promenade spacieuse. C'est à la suite
d'une entente entre la Ville et les propriétaires

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