MARS 1901
tact, une hardiesse et une habiieté manuehe iné-
galables, il créa, en effet, ces reliures parfaites
d'harmonie et de compréhension qui devaient
satisfaire l'artiste, le bibliophile et... le relieur
lui-même.
Au lieu de demander la richesse de la re-
liure à l'éclat de hasardeuses teintures ou à
l'enchevêtrement plus ou moins subtil des filets
dorés, M. Marius Michel entend qu'elle réside
dans le seul cuir intelligemment travaillé. Re-
prenant certaines tentatives de son père, alors
que celui-ci travaillait chez Gruel d'après les
S. POMBROY
compositions de Rossigneux, il décore le cuir
au moyen du filet à froid, de la ciselure et du
repoussage. Et alors, de la matière jusqu'alors
inerte et glacée surgissent en de nerveuses
saillies des entrelacs qui sont la vie même, car
ils empruntent leur élégance bien moderne à la
plante stylisée juste assez pour ne conserver
de sa grâce que les lignes décoratives : la reliure
du CoMrs A<? avec ses lianes
dont la courbe rythmique semble le schéma
d'une danse idéale, est en ce sens une œuvre
parfaite. Mais le décor d'une reliure de M. Marius
Michel, quelque agréable qu'il soit, n'a de valeur
à ses yeux qu'autant que, par la couleur, les
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S. POMEROY
lignes, le sujet, il s'harmonise avec l'esprit du
livre enfermé sous ce riche habillage. Et ce
souci de perfection s'étend même aux gardes,
dont les nuances doivent encore ajouter à la
S. POMBROY
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tact, une hardiesse et une habiieté manuehe iné-
galables, il créa, en effet, ces reliures parfaites
d'harmonie et de compréhension qui devaient
satisfaire l'artiste, le bibliophile et... le relieur
lui-même.
Au lieu de demander la richesse de la re-
liure à l'éclat de hasardeuses teintures ou à
l'enchevêtrement plus ou moins subtil des filets
dorés, M. Marius Michel entend qu'elle réside
dans le seul cuir intelligemment travaillé. Re-
prenant certaines tentatives de son père, alors
que celui-ci travaillait chez Gruel d'après les
S. POMBROY
compositions de Rossigneux, il décore le cuir
au moyen du filet à froid, de la ciselure et du
repoussage. Et alors, de la matière jusqu'alors
inerte et glacée surgissent en de nerveuses
saillies des entrelacs qui sont la vie même, car
ils empruntent leur élégance bien moderne à la
plante stylisée juste assez pour ne conserver
de sa grâce que les lignes décoratives : la reliure
du CoMrs A<? avec ses lianes
dont la courbe rythmique semble le schéma
d'une danse idéale, est en ce sens une œuvre
parfaite. Mais le décor d'une reliure de M. Marius
Michel, quelque agréable qu'il soit, n'a de valeur
à ses yeux qu'autant que, par la couleur, les
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lignes, le sujet, il s'harmonise avec l'esprit du
livre enfermé sous ce riche habillage. Et ce
souci de perfection s'étend même aux gardes,
dont les nuances doivent encore ajouter à la
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