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https://doi.org/10.11588/diglit.27697#0015
P R E F A G E.
blondeur : Ies couleurs des vestemens, &C des armes; les chambres, cabinets,
&C le reste des maisonnagesdes bois,montaignes,& fontaines; &C l’air finable-
ment auquel tout celaestenclos. Ceux doncquesqui autresfois emporte-
rent le prix de ceste science,les citez, &C les Roys qui y prirent plaisir: lé tout
aestéredigé enescript, tantparplusieursautres, quepar Aristodemus Ca-
rien, auecques Iequeii’ay conuersé quatreansentiers, exprestement pour
ramourd’elle. Ilsuiuoitquantàluylatraditiue d’Eumelusenses ouurages,
y adioustant encore vne grande grace. Mais nostre propos n est pas pour ce-
steheure des peintres,ny de Ieurs faits,ains dereciter &C deduire Ies manicres
de Ia peinture, &C endrestèrquelquesmenusformulairesaux ieunesgens,
dont aumoinsilsenpuistèntparlerà propos, &choisirce quis’y trouuera
de plus rare &C exquis.L’occasion aurestede cesdiscoursfuttelle.Ilyauoit
vne astèmblée deieuxdeprixàNaples, villeGrecquedefondation, &de
mœurs fort courtois &C ciuils; parquoy elle a tousiourseuenestroitere-
commendation les bonnes lettres, 6C disciplines.* Et pour ce que ie n’y vou- LîL fr“L/s
loispasdeclamerenpubliCjla ieunestèdulieum’en venoitimportunersans
cestè iusquesdedansleproprelogisdemonhoste, horsl’enclos desmurail- porte
les, en vn fauxbourg le long de la marine,oùilyauoitvnebelleportique
exposéeau ventde Zephire, ayant quatre combles (s’il m’ensouuient) voire gms! auï
cinq;& son regardsur la mer deToscane. Ellcreluisoit de sort loing,à causè
des marbres dont elleestoitreuestuë,detouteslessbrtesquelespluscurieu-
ses delices des hommes sçauroient auoir en recommendation. Mais son
principal ornemcnt prouenoitdespeintures ; yayantvngrandnombrede
tableaux attachez, lesquelsnonsans vnbiengrandsoin (ainsiqueiepense)
quelqu’vn y auoit recueillis : Car lesçauoir deplusieurs excellens ouuriers
semonstroit-là astèzapertement. Orauois-jebiendeliberéenmoy-mesme
de discourir sur les loüanges de tant de bcaux chefs-d’ceuu res ; mais d’abon-
dant mon hoste auoitvnfilstoutieuneencores, car il ne pastoitpaslesdix
ans ; &C si estoit desia tout curieux d’apprendre, & prenoit vn singulier plai-
sir d’en oiiyr deniser, lequel s’estant apperceu, que ie Ies allois parcourant
de i’œil, merequitdelcsluy vouloirdeschiffrer. Aumoyendequoy, pour
ne paroistre mal courtois,cela sè fera(relpondis-je) &C le declareray tout aussi
tostque les enfansserontarriuez. Apres doncques qu’ils furent venus : Que
cegarçon propose (dis- je lors) &C qu’on luy laissè demander ce qu’il voudra:
V ous autres poursuiurez puis-apres, non point en m’accordant tout ce que
iepourroisdire, maism’interrogeant defoisàautre, s’ily achosequeiene
vousdeclareastèz aunet &C àvostre contentement.
ANNOTATION.
Hilos t r a t e Lemnien secodde ce nom>cnfe :igna,fnmieYementa Atbencs>¶pres S ss
à Rome âcmd l'Empercur Seuere iusqucs au ternps de Fhihppcs. ila efcript des declamattonsi philostracss.
des lettres amoureufes ,des images,ou tableaux deplatte-pewture; & des deferiptions^en qua-
tre liures. Ilm des diftours > les cheures ou du ieu dessuttes;la <vie â 3Appollomm Thyanéen en
huicsliureside laplatdoirieUe Hercïquala rvie des S ophiftes enquatre liures;les Epigrammesi
dr qttelqnes autres chofees encores.
Philostrate lepremiersilsde Bireperedecettuy (dontilefticy quession) sntSophstepareillement;le-
quel enfeigna a Athenes, & msqmtfem Neron. lla efcriptplufieurs haragues laudatoires:& 4. Eletftennest
e iij
blondeur : Ies couleurs des vestemens, &C des armes; les chambres, cabinets,
&C le reste des maisonnagesdes bois,montaignes,& fontaines; &C l’air finable-
ment auquel tout celaestenclos. Ceux doncquesqui autresfois emporte-
rent le prix de ceste science,les citez, &C les Roys qui y prirent plaisir: lé tout
aestéredigé enescript, tantparplusieursautres, quepar Aristodemus Ca-
rien, auecques Iequeii’ay conuersé quatreansentiers, exprestement pour
ramourd’elle. Ilsuiuoitquantàluylatraditiue d’Eumelusenses ouurages,
y adioustant encore vne grande grace. Mais nostre propos n est pas pour ce-
steheure des peintres,ny de Ieurs faits,ains dereciter &C deduire Ies manicres
de Ia peinture, &C endrestèrquelquesmenusformulairesaux ieunesgens,
dont aumoinsilsenpuistèntparlerà propos, &choisirce quis’y trouuera
de plus rare &C exquis.L’occasion aurestede cesdiscoursfuttelle.Ilyauoit
vne astèmblée deieuxdeprixàNaples, villeGrecquedefondation, &de
mœurs fort courtois &C ciuils; parquoy elle a tousiourseuenestroitere-
commendation les bonnes lettres, 6C disciplines.* Et pour ce que ie n’y vou- LîL fr“L/s
loispasdeclamerenpubliCjla ieunestèdulieum’en venoitimportunersans
cestè iusquesdedansleproprelogisdemonhoste, horsl’enclos desmurail- porte
les, en vn fauxbourg le long de la marine,oùilyauoitvnebelleportique
exposéeau ventde Zephire, ayant quatre combles (s’il m’ensouuient) voire gms! auï
cinq;& son regardsur la mer deToscane. Ellcreluisoit de sort loing,à causè
des marbres dont elleestoitreuestuë,detouteslessbrtesquelespluscurieu-
ses delices des hommes sçauroient auoir en recommendation. Mais son
principal ornemcnt prouenoitdespeintures ; yayantvngrandnombrede
tableaux attachez, lesquelsnonsans vnbiengrandsoin (ainsiqueiepense)
quelqu’vn y auoit recueillis : Car lesçauoir deplusieurs excellens ouuriers
semonstroit-là astèzapertement. Orauois-jebiendeliberéenmoy-mesme
de discourir sur les loüanges de tant de bcaux chefs-d’ceuu res ; mais d’abon-
dant mon hoste auoitvnfilstoutieuneencores, car il ne pastoitpaslesdix
ans ; &C si estoit desia tout curieux d’apprendre, & prenoit vn singulier plai-
sir d’en oiiyr deniser, lequel s’estant apperceu, que ie Ies allois parcourant
de i’œil, merequitdelcsluy vouloirdeschiffrer. Aumoyendequoy, pour
ne paroistre mal courtois,cela sè fera(relpondis-je) &C le declareray tout aussi
tostque les enfansserontarriuez. Apres doncques qu’ils furent venus : Que
cegarçon propose (dis- je lors) &C qu’on luy laissè demander ce qu’il voudra:
V ous autres poursuiurez puis-apres, non point en m’accordant tout ce que
iepourroisdire, maism’interrogeant defoisàautre, s’ily achosequeiene
vousdeclareastèz aunet &C àvostre contentement.
ANNOTATION.
Hilos t r a t e Lemnien secodde ce nom>cnfe :igna,fnmieYementa Atbencs>¶pres S ss
à Rome âcmd l'Empercur Seuere iusqucs au ternps de Fhihppcs. ila efcript des declamattonsi philostracss.
des lettres amoureufes ,des images,ou tableaux deplatte-pewture; & des deferiptions^en qua-
tre liures. Ilm des diftours > les cheures ou du ieu dessuttes;la <vie â 3Appollomm Thyanéen en
huicsliureside laplatdoirieUe Hercïquala rvie des S ophiftes enquatre liures;les Epigrammesi
dr qttelqnes autres chofees encores.
Philostrate lepremiersilsde Bireperedecettuy (dontilefticy quession) sntSophstepareillement;le-
quel enfeigna a Athenes, & msqmtfem Neron. lla efcriptplufieurs haragues laudatoires:& 4. Eletftennest
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