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S C A MAN D RE.
S C A M A N
oA R G V M E N X
E PoeteH omerë nons Gjonlant donner d cognoîjtre , que leè
‘Dieux ontfoing de nom, Çtf se meflent de nos af aires>dtt,quaujtege
ï de Troje Hs fe banderent > les cvns pour les Grecs 5 les autres pourles
^Trojens* ‘Vulcan mefme toutefcloppéquilefioit> afiifitc des vents Zephjrus
Cs Jbdothmpour l'encourager> le mettre en halaine > s en alla d<vne gran-
defurie, altacher au jleuue Scamandre; lequel auècfon proche rvoifin Simoïs
sefioit dejbordépournojer Achilles. Ce qui efi lefiujet du prefent tableau,prü
du<vingtj G? cvingt-vnief?ne de Plliade. Mais defsom cês ficHons Poëtiques
siont cacheZo defiortgrands mjfieres G? fiecrets de Nature : Carces deux com~
battans fibntle feu & l’eau y ( lesprincipaux des elemens) de la repugnance
contrarïetédefiquels > ou piufioft de leurs aciions pafiions reciproques*
toutes chofies fontproduittes icj basm
Cavèz-vôvs pas bien, mes amîs, que cccy est
d’Homere3ousidauanturevousne lauez point en-
core entendu, trouuans estrange comme il puiste
faire queiefeu viueainsi dedans leau? Carnousde-
uinons à peu pres ce que vous considerez. Or de-
stournez vnpeuvostre veuë, iusquesà ce que vous
ayezapperceu d’où aestétirée cestepeinture. Vous
auez peu ( ce croy-je bien) astez cognoistre ce que
veut dire ce pastage de Fliiade, là où Homere ejsguil-
ionne Achillespoursoccasion dePatrockis; EtlesDieux sarmentau com-
bat, lesvns contrelesautres. Quant à ce qui depend de leur dstFerend, la
peinturenesenestpoint vouluautrementempescher: Trop bicnnousdit-
elle, que Vulcan enuironné dVne groste ssammeclaire &lui(ànte5 s*en est
aüéimpetueusementiettersurie paiiure Scamandre. De là regardez puis
aprestoutlerestê. Voicy vne bellegrande cité3 &ses muraiüessontceiles
dl lion sans doubte: autour duquel ia campagne est large & spacieuse 3 con>
mecellequireçoittout à saise l’Europe entierement^armée contresAsie;
& parmy la plaine se desborde vn grostorrent de feu : Fort grossen va-il
encorefairevnterrible rauagele long desriues du sseuue, afin qust ne luy
demeure plus d arbres pour sombrager.Mais celuy quiestà lentour dçVuï-
can.