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https://doi.org/10.11588/diglit.27697#0064
LES AMOVRS.
oA R G V M E N T.
’HoMme,j relon fopmion desPhilofophes^consissedetrois chofes^
De cetteporttonde ladimmtcqueles Cjrecsappellentn&, les La-
tins Mensj immortelle, impafliblc ammuable ■> qui eflle vray cara-
’smzm ttere& > image deDieu empremte en nom: cDu corps caduc3&flub^
jett d corruption,d paflions, & >d la m o rfo Q? de ïame conflituée coynme au mi.
lieu de fles deux extremes: Qjpefi elle adhere a la diuinitéiqui la femod &*floL
licite incefsamment> evoire l efieue dflonpouuoir,ette s en ‘va a laparfln la haut
au cielés demeures des bien-heureux.Siau corps?qui ne tafche qu a la rabaifi
ser,aufli defcend-elle en bas aux tenebres&’ chartresperdurabies. Orlaprinci-
pale plmfortepaflion de ïdme efl ïamour:Parquoy ilfaut qu ily en ait de
deuxfortes.chacune appropriée d hextréme dontelle participesvn quiefldL
uin3riadmettantparconfequetaucune diuerfité>nepluralité\diuision ou difi*
fimthtude ; mais toufiours vn, efgah&femblable d foy~mefme:exeptdé tou->
tes alterations &* changemens, commc celuy qui ne cherche rien hors defoy,ou
la dminitérelmtparconteplation;en quoygifltoutfonfouuerainbien.L au-
tre qmconsifle en evolupté & > fenfuakté: Aufli efl~il des maintesguifes, felon
la diuersité des humeurs Çsi fantafliques apprehenfions des perfonnes ou il
loge;perpetuellement accopagné defoupçonsrialoufies,mefcontentemens3cour~
roux ,trauaux fafcheries ,ennuis i &* autres telles ejbines,dontla pointurefur~
monte le plaifir &* douceurdefles rofes.Maispource que toutes ces pafsions,em
core que dvn cofléettes foientflort charnelles^ comme resiandues Çs noyées de~
dans toute la mafsse du corps font aufsi d caufe de la tresforte imagination de
ï Amour,siirituettes Jubtilesaupofsiblesonfait que les amours dontettes
dependentfoient tous enfans de Nymphes, lesquettes participent de l >rvne Çss
de tautre nature. Car nonobfiant qu’ettes ne foient ny Deejfles immortettes,ny
espritsou Demons>ains ayentcorps &* pafsible^ mortel,fiflont^ettes neant-
moins quelque chofe outre l'eflre &* conditio desflemmes ordinaires, Le tableau
doncques nouspropofe icy <vne troupe de petits amours, enfans de ces Nym~
phes, lefquels cultiuent vn beau verger toutplantédïarbres, & mefmement
de pommiers ,ou ilsfefontvenm ioüer, &* sentrecombattre d coups de pommes
CT’ de dards, dont ils s enferrent reciproquement d eftomach defcouuertfans
toutessois feflaire mal, dla lutte. De Id Hpajfe à la chajfle dsvn lieure, qui
/efî
oA R G V M E N T.
’HoMme,j relon fopmion desPhilofophes^consissedetrois chofes^
De cetteporttonde ladimmtcqueles Cjrecsappellentn&, les La-
tins Mensj immortelle, impafliblc ammuable ■> qui eflle vray cara-
’smzm ttere& > image deDieu empremte en nom: cDu corps caduc3&flub^
jett d corruption,d paflions, & >d la m o rfo Q? de ïame conflituée coynme au mi.
lieu de fles deux extremes: Qjpefi elle adhere a la diuinitéiqui la femod &*floL
licite incefsamment> evoire l efieue dflonpouuoir,ette s en ‘va a laparfln la haut
au cielés demeures des bien-heureux.Siau corps?qui ne tafche qu a la rabaifi
ser,aufli defcend-elle en bas aux tenebres&’ chartresperdurabies. Orlaprinci-
pale plmfortepaflion de ïdme efl ïamour:Parquoy ilfaut qu ily en ait de
deuxfortes.chacune appropriée d hextréme dontelle participesvn quiefldL
uin3riadmettantparconfequetaucune diuerfité>nepluralité\diuision ou difi*
fimthtude ; mais toufiours vn, efgah&femblable d foy~mefme:exeptdé tou->
tes alterations &* changemens, commc celuy qui ne cherche rien hors defoy,ou
la dminitérelmtparconteplation;en quoygifltoutfonfouuerainbien.L au-
tre qmconsifle en evolupté & > fenfuakté: Aufli efl~il des maintesguifes, felon
la diuersité des humeurs Çsi fantafliques apprehenfions des perfonnes ou il
loge;perpetuellement accopagné defoupçonsrialoufies,mefcontentemens3cour~
roux ,trauaux fafcheries ,ennuis i &* autres telles ejbines,dontla pointurefur~
monte le plaifir &* douceurdefles rofes.Maispource que toutes ces pafsions,em
core que dvn cofléettes foientflort charnelles^ comme resiandues Çs noyées de~
dans toute la mafsse du corps font aufsi d caufe de la tresforte imagination de
ï Amour,siirituettes Jubtilesaupofsiblesonfait que les amours dontettes
dependentfoient tous enfans de Nymphes, lesquettes participent de l >rvne Çss
de tautre nature. Car nonobfiant qu’ettes ne foient ny Deejfles immortettes,ny
espritsou Demons>ains ayentcorps &* pafsible^ mortel,fiflont^ettes neant-
moins quelque chofe outre l'eflre &* conditio desflemmes ordinaires, Le tableau
doncques nouspropofe icy <vne troupe de petits amours, enfans de ces Nym~
phes, lefquels cultiuent vn beau verger toutplantédïarbres, & mefmement
de pommiers ,ou ilsfefontvenm ioüer, &* sentrecombattre d coups de pommes
CT’ de dards, dont ils s enferrent reciproquement d eftomach defcouuertfans
toutessois feflaire mal, dla lutte. De Id Hpajfe à la chajfle dsvn lieure, qui
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