6S
LES MARESCAGES.
LES MARESCAGES.
R G V M E NT.
E terroyer devrayest icybienmol,portàntdês
roseaux, &C sescorce dont on fai£t le papier 5 que la
fertilité du marez produit de soy-mesme5sansestre
aucunement cultiué ne semé. Le Tamarin y est
peint aussi, ÔC le Souchet, & les Glaiz : car ceiacroist
és lieux marescageux. Mais ces montagnas qui se
rehaussent ésenuirons5sont entre eilestoutesdedif-
ferente nature, dont les reuestuës de Pins monstrent
le terroiicr estre maigre ; là où profttent si bien ces
Cyprez, ils le denotent argilleux : Et ces Sapins-là, que vculent-ils dire au-
trc chose,sinon.saspreté du lieu,exposé aux tempestes &C oragesde lair?
Car ils naiment point la bonne terre, 6c 11e se plaisentnon plus à souuert,
oùles raiz du Soleii battent enpleine liberté : Cequi les faid dessoger des
campagnes, pour s aller habitucr en ia cime des plus hauts monts, où ils pro-
uiennent &C croissent plus heureusement. Quant aux fontaines, ellessour-
dent des crouppcs que vous voyez ? & de là se coulans en bas, viennent à as-
sembler leurs eaux, qui reduisent ie valon en vn rnarez, non point autrc- 1
ment effondré ne bourbeux. Que si vous prenez garde auxruisseauXjiis
sont tout aussi bien menez dela main du peintre, que la nature propre sçau-
roit faire, quelque bonne &experteouurierequellesoit de touteschoses.
Car ilspoussent horsparendroits tout plein depetits a sourjons boiiillom-
nans, qui abondent en Persil aquatique, commode aux oyseaux qui na-
gent. Dç faid, voyez vn peu ces canars, comme iis se coulent,-ôC connilient
LES MARESCAGES.
LES MARESCAGES.
R G V M E NT.
E terroyer devrayest icybienmol,portàntdês
roseaux, &C sescorce dont on fai£t le papier 5 que la
fertilité du marez produit de soy-mesme5sansestre
aucunement cultiué ne semé. Le Tamarin y est
peint aussi, ÔC le Souchet, & les Glaiz : car ceiacroist
és lieux marescageux. Mais ces montagnas qui se
rehaussent ésenuirons5sont entre eilestoutesdedif-
ferente nature, dont les reuestuës de Pins monstrent
le terroiicr estre maigre ; là où profttent si bien ces
Cyprez, ils le denotent argilleux : Et ces Sapins-là, que vculent-ils dire au-
trc chose,sinon.saspreté du lieu,exposé aux tempestes &C oragesde lair?
Car ils naiment point la bonne terre, 6c 11e se plaisentnon plus à souuert,
oùles raiz du Soleii battent enpleine liberté : Cequi les faid dessoger des
campagnes, pour s aller habitucr en ia cime des plus hauts monts, où ils pro-
uiennent &C croissent plus heureusement. Quant aux fontaines, ellessour-
dent des crouppcs que vous voyez ? & de là se coulans en bas, viennent à as-
sembler leurs eaux, qui reduisent ie valon en vn rnarez, non point autrc- 1
ment effondré ne bourbeux. Que si vous prenez garde auxruisseauXjiis
sont tout aussi bien menez dela main du peintre, que la nature propre sçau-
roit faire, quelque bonne &experteouurierequellesoit de touteschoses.
Car ilspoussent horsparendroits tout plein depetits a sourjons boiiillom-
nans, qui abondent en Persil aquatique, commode aux oyseaux qui na-
gent. Dç faid, voyez vn peu ces canars, comme iis se coulent,-ôC connilient