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https://doi.org/10.11588/diglit.27697#0129
LES PESCHEVRS.
lO/
ANNOT AT! O N,
L i n E auy, chap. du9„ liure. LesThosis entrentau Pyîntetnps àgïdndeshandesdans Piins,
le Pont EuxWy & ne sont leurspetits ailleurs : CordilU s’appelle cette portée, qui accompagne
les meres enceintes de nouueaHylors qu’en Automne elles s’en reuont és mersd’en-bœs. On com~
mencedeles nommer puis-apres Pelamidesy ponr raison de U bonrbe :& sindement Tbons>
quand ils ont<vn an accomply, carils n’en viüentque dtuxtout àuplus : éftans extrémement
moleftez, d’vn petit animal de la grandeur d’vne araigne ,/èmblable a vn scorpion y lequelfè va accrocherfous
leurs branchcs ou battans, & lcspicque de fortei que de douleurils s’eftancent fouuentpar-destus les barques;
ce qu’ilssont aufti tout de me/me quand ïlsfuyent l’effort despcissons qui les chajscnt. Or toute sfirte sdepoisfins
croijfent sort, & en peu de temps yprincipalement en la tner Maiôur, à caufe du grand nombre de riuieres qui
viennent deftharger là dedans leurs eaux douces : parquoyils s’y retirentv&lontiers à grandes troupes ,pour
rencontrer deplusgracieujèspafturcs > chacune ejsecefeus ses condutteurs : & les macquereaux lespremiers de
tousy qui onten l’eau vne couleurde feoulphre, & hors d’icelleyfemblablet aux autres. Cardans le Pont Etixin
ne hantentpointdepoijfons deproye qui feienipermcieuXysors feulement quelquesLoups manns.sp 'Dauphms
peùts. Etquandles Thonsy entrentyC’efttoufiours le longdu riuage à main droite, mais iis en fertentparceluy
de maingàuche : Ce que l’on eftime aduenir,pource qu iïs voyent beaucoup mieux de dœÜdroit que dugaucbe,
combien que de nature ils ont la veu'é afsiz> trouble. Dans ie canal du Bosshore de Thrace, ou la merde la Pro-
pontidefe va assèmbler attec ceile de Ponty au deftroitproprement qui fepare l’Europe de l’Astey ily a de ce cossê-
lày ioignant la ville de chalcedon, vn rocher fort blanc à merueillesy qui rend vn eftlat & lueur depuis lejonds
iujques àu hauty dont les Thonsfè venans à esblouyr& esfouuanter le resuienty&fe vont renger vers lapointe
de Conftantinopky àppeliéepourcetteoccafton Corne-d’or, ou toutela troupe s’adressed’vnegrande tmpetuo-
ftté&roideur. Defortequ’ils’ensaitlàvnepriftpleniereyqmcaufeautantdedifetteàChalcedon. Mmsilsat-
tendent ordïnairement que le vent d’Aquilon fioit bien eftabiyy aftn de fortirdu Pont à vau-l’eau : & par ainsi
nefèprennentàConftantinopkyfinon quand ils entrent au PontEuxin. L’hyuerilsne fepromenent aucu-
nementy ains quelquepartqu’ilksfurprenney ils lepassent aupropre endroityiusques à l’Equinoxe de Mars. Et
biensouuent que ks nauires vont à toute voiie, les accompagnans d’vne fortgayepriuautéy s’attachent augou~
uernailpar kesfacc de quelques heures de chem 'm yftms qu’on les puistse intmider ny diuertirde lày à grands
coupsmefmede lafdunheftcreyouTrident.
C e <vv 1 fait quei’eau de ce Pont Euxin eftlapîus donce&meiUeure à boirêdeioutleresîedelamer. STïuBog.
S crabon au 1. liüre, dit qué de fon teynps cette mer- là eftoit tenuê commep&urvn autre Occan : & que ceux
qui nauigeoïent ceile part n’eftoïent rcputezs auoir sait vn moindre voyagey ne moins efioignê de la commHne
habitation des hommes yque ks autres quifertoienthors des colomnes d* Hercuks >en la tres~grande &jpa-
cieufe mer. Pourtant eftoït cetie-cyy à caufede fet large eftenddèy dontelle fùrpajse toutes les autres Mediterra»
nées,mmmée Pontyparvne certainepre-excellences comme quadonparle du Poête, l’on entendordinairement
Homere :neantmoins quelle eft la moinsprofondede toutes, à caufede tantdegros sseuues qui s’yvïennent
rendre ,*40. mefmement en nombre, lesplus remarquabks entre lesautres : le Danube, Tanaïs, Boryfthenes,
Hypanis, PhasisfThermodon,Hàlys,&fèmblables:ftms autrcs moindres insinis,quiy abordent de toutesparts,
Lemplifsàns de bourbier , & sontque l’eaupresqne en esi douce. Cela mesme nostre Âutheur veut dire
en cet endroit; qui l’auroit peüt-estre emprunté de Strabom
O R i L s nagent en sorme d’vn bataillon de foldats arrengez.P îutarque au trai&é ; L È s q^ve l s plVT akqvs
ont plus d’vsagc de raison leS animaux de laterre3oudereau. LeThonprefsint&cognoistksEqui-
noxes, & ks Solstices', & monftre à l’homme parlà, que les obferuations de l’Astrologie ne luy sontpoim autre-
ment necejsàires. Carpartout où le Solstice d’Hyuer faiftstcepoisson, ilfè tient-là serme arreftèyfans fee bouger
d’vn meftme lieu, iufques à i’Equinoxeprochdn4 Etau regard de l’Ànthmetique, & la Perjpe£îwey ils ia fea-
uent aufij mesmement cette derniere : ce que k Pcete Eschyle n’a pas ignorê\ quand il a dit :
,Qfjc/{$L 'esipg/.Qc&XcôV 'SJvi'Ês oOnîw.
Sourcillantde Tœil gaucheàîamode duThon. Cardei’autreiisenvoyentforttrouUe- ^Aumoyen
dequoy, quand ils entrentau PontEuxinyilsprennenttousiours la maindroite terreà terrey&en fortentà U
gauche: commettans sort sagement&prudemment kur conferuation à l’œiiqui voidkpius ciair. Maispourk
regard de l’Arithmctique, dautant que ies nombres leur fonttres-necejsaires par la mutueiie & accompagnabk
amitié& conuerfation dont ïis vfènty à ce que l’onpcut eognoifire, aufti les obsèruent-ils fort exaciement. De
sorte quepuü qu’ils prennentvn teiplaiftrde viure ènftmbk, & aiierpar troupes, ils s’ordonnent & arren-
gent toufiours cnsorme cubiquefohdement entournée deftxfaces efgales ; marchans en vn bàtaillon carré qui
a doublefront. Jfiueftceluy qniesiauguetpourlesdefcounrirypeutvenir à boutdecompter au vray l’vne de ces
sacesy ilpeut tout à l’inftant fiauoir ie nombre totalde la compagnie. Sepouuantajfieurerque laprofondeurd’i-
celle rejpondfens saillir àsa longueur; & àft largeur ; commeparsaitement carrée qu’elk eften teutesfts ds
■msnstom & mesmso
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L i n E auy, chap. du9„ liure. LesThosis entrentau Pyîntetnps àgïdndeshandesdans Piins,
le Pont EuxWy & ne sont leurspetits ailleurs : CordilU s’appelle cette portée, qui accompagne
les meres enceintes de nouueaHylors qu’en Automne elles s’en reuont és mersd’en-bœs. On com~
mencedeles nommer puis-apres Pelamidesy ponr raison de U bonrbe :& sindement Tbons>
quand ils ont<vn an accomply, carils n’en viüentque dtuxtout àuplus : éftans extrémement
moleftez, d’vn petit animal de la grandeur d’vne araigne ,/èmblable a vn scorpion y lequelfè va accrocherfous
leurs branchcs ou battans, & lcspicque de fortei que de douleurils s’eftancent fouuentpar-destus les barques;
ce qu’ilssont aufti tout de me/me quand ïlsfuyent l’effort despcissons qui les chajscnt. Or toute sfirte sdepoisfins
croijfent sort, & en peu de temps yprincipalement en la tner Maiôur, à caufe du grand nombre de riuieres qui
viennent deftharger là dedans leurs eaux douces : parquoyils s’y retirentv&lontiers à grandes troupes ,pour
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ne hantentpointdepoijfons deproye qui feienipermcieuXysors feulement quelquesLoups manns.sp 'Dauphms
peùts. Etquandles Thonsy entrentyC’efttoufiours le longdu riuage à main droite, mais iis en fertentparceluy
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combien que de nature ils ont la veu'é afsiz> trouble. Dans ie canal du Bosshore de Thrace, ou la merde la Pro-
pontidefe va assèmbler attec ceile de Ponty au deftroitproprement qui fepare l’Europe de l’Astey ily a de ce cossê-
lày ioignant la ville de chalcedon, vn rocher fort blanc à merueillesy qui rend vn eftlat & lueur depuis lejonds
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ftté&roideur. Defortequ’ils’ensaitlàvnepriftpleniereyqmcaufeautantdedifetteàChalcedon. Mmsilsat-
tendent ordïnairement que le vent d’Aquilon fioit bien eftabiyy aftn de fortirdu Pont à vau-l’eau : & par ainsi
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nementy ains quelquepartqu’ilksfurprenney ils lepassent aupropre endroityiusques à l’Equinoxe de Mars. Et
biensouuent que ks nauires vont à toute voiie, les accompagnans d’vne fortgayepriuautéy s’attachent augou~
uernailpar kesfacc de quelques heures de chem 'm yftms qu’on les puistse intmider ny diuertirde lày à grands
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C e <vv 1 fait quei’eau de ce Pont Euxin eftlapîus donce&meiUeure à boirêdeioutleresîedelamer. STïuBog.
S crabon au 1. liüre, dit qué de fon teynps cette mer- là eftoit tenuê commep&urvn autre Occan : & que ceux
qui nauigeoïent ceile part n’eftoïent rcputezs auoir sait vn moindre voyagey ne moins efioignê de la commHne
habitation des hommes yque ks autres quifertoienthors des colomnes d* Hercuks >en la tres~grande &jpa-
cieufe mer. Pourtant eftoït cetie-cyy à caufede fet large eftenddèy dontelle fùrpajse toutes les autres Mediterra»
nées,mmmée Pontyparvne certainepre-excellences comme quadonparle du Poête, l’on entendordinairement
Homere :neantmoins quelle eft la moinsprofondede toutes, à caufede tantdegros sseuues qui s’yvïennent
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Hypanis, PhasisfThermodon,Hàlys,&fèmblables:ftms autrcs moindres insinis,quiy abordent de toutesparts,
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gent toufiours cnsorme cubiquefohdement entournée deftxfaces efgales ; marchans en vn bàtaillon carré qui
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