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https://doi.org/10.11588/diglit.27697#0143
ARIADNE.' ’ m
tnit-a faire Jes doleances aux ondes rochers : aufûjuelles le DieuBacchus
efiant accouru^en deuint amoureux ^ luy donna en nom de mariage la helle
couronne enrichie defept efioillesy dontVenm luy auoitfaitprefent. Maîs
pource quelle nauoit pas biengardéfa virginitépar elle <vo'ùée a Diane^cette
DeejJe lamita mortd'vncoupdessefche. Neantmoins elle futdeputstrans-*
serée au ciel auecojuesfa couronne.
O v s auez peut-estre autresfbis entendu de vostre
nourrisse(car ces manieresde femmes sont plus que
stylées en telles besongnes5& ont toufîours les larmes
à commandement pour enrichir5 &C donner credità
leurs contes ) que T hesée se porta mal Ô£ ingratement
enuers Ariadnéjes autres maintiennent que non5mais
que ce fut à lappetit deDionysus quil la laissàendor-
mie en Tisse de Naxe: parquoy ie n ay que faire de vous
dire5que celuy qui est dedans le nauire est Thesée, ôc
Dionysus lautreque voila en terre:nederadresser comme non-sçachant,
deuers celle qui est éprise dVn si doux sommeil parmy cesrochers. îl ne
suffiroit pasnonplus de loiierlePeintredecela5dontvn autrepourroitti-
ref quelque gloire: estant aisé à vn chacun de peindre belle Ariadné? & T he*
sée beau pareillement : &C s’ily atout-pleinde marques &C cognoissànces de
Diony sus pour ceux qui sçauent pourtraire,ou tailler en bosse, dont sil peut
paruenir à la moindre5 il aura tout soudain representé ce Dieu-là. Parce que
des branches delyerre auecques leursgrappes5agencées en façondeguir-
lande?sontvn indicedeDionysus5encores que louurage n’en fust gueres
bon: &C ces deux petites cornettes, poignans horsdestemples^monstrent
que c est luy sans autre. LaPanthere aussi estlVne de ses enseignes. Mais
icy Dionysus est peint en amoureux seulement 5 car le braue &C pompeux
equipage de sa robbe peinte &C diaprée 3 èc les jauelots bardez de lyerre, V ssifj
& les peaux de cerf5 &C cheureulx, tout cela sest esuanoüy, comme ne 7OO 7U)V A%r>
faisànt icy à propos ; ne les Bacchantes leurs cymbales y ne les Satyres Qwant à Ths-
leurs chalumeaux, ne les mettent point pour cette heure en besongne: iZmLst't-
Pan mesme, de peur de resueiller la demoiselle, se retient de sauter 6C ba-t’f,ZZÎt
ler : ce temps-pendant Dionysus yure d’Amour {ainlî appelle Anacreon t’sZtrt
ies Amoureux transys) èC vestu de sa belle robbe de pourpre , le chef
tout equippé de roses, sapproche d’elle. # Thesée l’ayme de vrayj mais ZssThZ
la fumée d’Athenes. Austi bien ne l’a-il poirit encores cognuë, ny ne la
cognoistra jamais plus. Ie croy mesme qu’il ne fe restouuient pas du La-
byrinthej 6C qu’il ne sçauroit dire pour quelle occasion, ne comment,il
uoy il n’a l’œil qu a ce qui est en Proüe.
* A J- l’abandonna,
)lt le sommeil propre : Cette poidrine pDurce qu’il
r J- ' 1 ll 1' 1 ~ en ay moiC
delcouuerte iusques au nombril, le col nonchalamment a la renuerie, la vne autre,
gorge si delicate, l’espaule droidte qui se void toute. Neantmoins l’autre TeZfi-
main est placquée sur le pan de sa robbe : de peur que lc vent ne luy fa-
nauigea oncques en Candie: Parq
Vovez vn oeu Ariadné, ou plustc
tnit-a faire Jes doleances aux ondes rochers : aufûjuelles le DieuBacchus
efiant accouru^en deuint amoureux ^ luy donna en nom de mariage la helle
couronne enrichie defept efioillesy dontVenm luy auoitfaitprefent. Maîs
pource quelle nauoit pas biengardéfa virginitépar elle <vo'ùée a Diane^cette
DeejJe lamita mortd'vncoupdessefche. Neantmoins elle futdeputstrans-*
serée au ciel auecojuesfa couronne.
O v s auez peut-estre autresfbis entendu de vostre
nourrisse(car ces manieresde femmes sont plus que
stylées en telles besongnes5& ont toufîours les larmes
à commandement pour enrichir5 &C donner credità
leurs contes ) que T hesée se porta mal Ô£ ingratement
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que ce fut à lappetit deDionysus quil la laissàendor-
mie en Tisse de Naxe: parquoy ie n ay que faire de vous
dire5que celuy qui est dedans le nauire est Thesée, ôc
Dionysus lautreque voila en terre:nederadresser comme non-sçachant,
deuers celle qui est éprise dVn si doux sommeil parmy cesrochers. îl ne
suffiroit pasnonplus de loiierlePeintredecela5dontvn autrepourroitti-
ref quelque gloire: estant aisé à vn chacun de peindre belle Ariadné? & T he*
sée beau pareillement : &C s’ily atout-pleinde marques &C cognoissànces de
Diony sus pour ceux qui sçauent pourtraire,ou tailler en bosse, dont sil peut
paruenir à la moindre5 il aura tout soudain representé ce Dieu-là. Parce que
des branches delyerre auecques leursgrappes5agencées en façondeguir-
lande?sontvn indicedeDionysus5encores que louurage n’en fust gueres
bon: &C ces deux petites cornettes, poignans horsdestemples^monstrent
que c est luy sans autre. LaPanthere aussi estlVne de ses enseignes. Mais
icy Dionysus est peint en amoureux seulement 5 car le braue &C pompeux
equipage de sa robbe peinte &C diaprée 3 èc les jauelots bardez de lyerre, V ssifj
& les peaux de cerf5 &C cheureulx, tout cela sest esuanoüy, comme ne 7OO 7U)V A%r>
faisànt icy à propos ; ne les Bacchantes leurs cymbales y ne les Satyres Qwant à Ths-
leurs chalumeaux, ne les mettent point pour cette heure en besongne: iZmLst't-
Pan mesme, de peur de resueiller la demoiselle, se retient de sauter 6C ba-t’f,ZZÎt
ler : ce temps-pendant Dionysus yure d’Amour {ainlî appelle Anacreon t’sZtrt
ies Amoureux transys) èC vestu de sa belle robbe de pourpre , le chef
tout equippé de roses, sapproche d’elle. # Thesée l’ayme de vrayj mais ZssThZ
la fumée d’Athenes. Austi bien ne l’a-il poirit encores cognuë, ny ne la
cognoistra jamais plus. Ie croy mesme qu’il ne fe restouuient pas du La-
byrinthej 6C qu’il ne sçauroit dire pour quelle occasion, ne comment,il
uoy il n’a l’œil qu a ce qui est en Proüe.
* A J- l’abandonna,
)lt le sommeil propre : Cette poidrine pDurce qu’il
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delcouuerte iusques au nombril, le col nonchalamment a la renuerie, la vne autre,
gorge si delicate, l’espaule droidte qui se void toute. Neantmoins l’autre TeZfi-
main est placquée sur le pan de sa robbe : de peur que lc vent ne luy fa-
nauigea oncques en Candie: Parq
Vovez vn oeu Ariadné, ou plustc