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Philostratus, Flavius [Hrsg.]; Philostratus <Iunior> [Hrsg.]; Callistratus <Sophista> [Hrsg.]; Vigenère, Blaise de [Übers.]; Artus, Thomas [Übers.]
Les Images Ov Tableavx De Platte Peintvre Des Deux Philostrates Sophistes Grecs Et Des Statves De Callistrate — Paris, 1629 [Cicognara, 1933-2]

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https://doi.org/10.11588/diglit.27697#0258

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236 LA CHASSE DES

Hesiode pareillemenc s’ess: esstendu sur ce mesme subjct, en la targue d Hercuîes<-
ojoç cs èv /3ticsiiç opioç yciAemç 'ZoçftiSiVsetq
sÿi'&epç %tuAibJh)v (p&ves dvpicp /tgcyàoiz&ctj
aJJpctoi dnàCjriç , 37\y{ Ji 7B AdjKov qJIvtol
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A&ù'rcLh oosi Ji ol 7wei A&&7mowTi i'Urfa)

'vp&àç Jl' cy Asçiri <pçj.osei siq&Ç ™ tyso*

Telse void dansles barricaites d'vne montagne Vn grand Sangherd'ejsroyabk regardi ayantles âeffmces ad-
uancécs en dehors: lequel d'vne tmyetuofitemerueilleusc s’en va droitt ajfiullir les Veneurs, aguisantfes dents
blanchcs, & se tourne-viranten trauers. L’escume luy degoute desesseres machoiieres ; & lesyeux fontfem-
blables à vn seu reluisant : lesfeoyes font toutes herijjonnées fur le couppet de la hure> & autour du col.

Les cheyavx fent garnis de mordsdc bossèttes d'argent : la bride & tout le resie dn barnois enri-
chy d'or& madrédediucrses couleurs. Le Grec efl: fortsuccin&&crousseainsî, ctpyu&yetXivoi, j
roiyû ygvcmï •m. yd'M&'- ^Âyantlesfrânsargentezj ,madrcz>de diuerfès couleurs ,& le harnoistout dorê.
Prenez leque!qüe voüs voudrez. Aureste ce mot de cLpyuçyyctAivoç se void ordinairemcntdans
les Poëtes , & %ycnty,7w% aussî en la treiziesme Olympienne de Pindare ; pour noüs donner à
entendre quetout ainsiqueïe mords domine&:tienten subjedion le cheual, quelquefier&
Farouchequil soit;aussîror & l’argent commandènt &: domptent toutes lcs plus bizarres&
sauuages volontez. Maislaissant cette Allegoric àpart,on attribuëi’inuentiondu mords & de
la bride àMinerue > qui ia premiere en apporta vne àBellerophon pour mettre au cheual Pe-

sasus, nay du sang de Meduse : Mais Virgile en ses Georgiques semble le vouloir refercr aux
apithes , par ces vers-cyt t ,

JFrana Pelethronÿ Lapitba, girosijue dedèrè
Jmpojiti dorso, atque equitcm docuère feib arniis
Injultarc folo ,& grcffks glomerare superbos.

Le harnois enrichy d’or & de differentes couleurs ; carïes Èarbares habitans l'Ocean, les feauent
coucher ( à ce que l’on dit ) sur le cniure vcnant rougc du seu, mpuis-apres ellesfe comertijfem en vn efmail
dur comme pierre.

plîns, Semblable choseàpcu pres Pline touche aü dix-sejptiessnc chapitre dü trente-qüa-
triesme iiure. Plumbum album incoqnitur aris operibus Galliarum mucnto, ita vt vix dijcermqueat ab ar-
gento, edque incoctilia vocant. Deinde & argentum incoquere simili modo ctepère, equorum maximè orna~
mentis, iumentorumque iugis. On enduit (dit-il ) auecques del’eftain les vaijfeaux de cuinre, dontl’inuen-
tion eftvenuè des Gaules, de forte qu’àgrandepeine les peut-on difeernerde Vargent : & appellent ces ouura-
ges-làesiamez,. llsontcomrncncéaufiiàcette imitation,d’argenter,principalementles harnois descheuaux,
& Lesattelagesdescoches. Par où ii appert qüe ies Gaulois de tout temps ont esté geiis fort adon-
nez& iiidustrieuxésceuuresmetaliquesj&autrespartansde i’artificedu feu: dontiesesmauXj
desqueis Philostrate entend parier icy,tiennent comme ie premier lieu, &sepeuuenccom-
pter pour svne des plus belles & gentilies inuentions qüi eii partitoncques. Au moyende-
quoy il m*a semblé n’estre point horsde propos d’en trai&er icy vn peu àloisir,seion laco-
gnoissànce &pratiquequei’enay peu auoir endiuers endroits de ia terre,ou i’enay vcuou-
urer: ayant esté fort curieux de m’en informer& instruire. Attendu aussîque danslesAu-
theurs ne Grccs ,ne Latins ,ne se trouuequasi comme rien de tous ces artifices, qui parcc
môyen, ou n’estoient pôinc de leur temps, ou se sont esuanouys & perdus par la nonchalancc
d’en laisser queique memoire à la posterité:& entre autres choses la maniere de teindre cc
pourpreouescarlatequi leurestoit ensigrandprix& recommandation. Que siceuxqui onc
mis la mainà laplume eussent esté soigneuxde laisser chacun endroit soy quelque petit es-
chantillon à la posterité dc tant de belles choses qui sonc (s’ils en auoient au moins ia cognois-
sancc) peries auecques eux, nous ne serions pas maintenant en la peine de consommer lc
mcilleur de nostre aage àles detcrrerde ce profond sommeil, ou goulphre d’oubüancei &
pour en auoir cncorès si peu de certitude, quc ce que nous en obtenons à lafin, semble plu-
stostvnc conjedture en i’air&àii volée, ou quelque deuinemenc, qu’asseurancc arrcstée,à
Descsmaux. quoy Fon puisse prendre pied. T o v r le faid doncques de l’esmaiilerie depend des me-
taux, & du verre; iesquels ioints & vnis ensemble par diuerses proportions & manietes, con-
stituent l’esmail : car ces deux substances symbolisent beaucoup, & ont fortgrande conue-
nance l’vne auecques rautre,encoresquedeprime faceilne ie semblepas. Premiercmenc
en ce que cc sont ies derniers & plus accomplis chefs-d’œuures ; ceux-là de la nature, &
cettuy-cy de s artifice Venant de l’adion du feu j qui est comme opposé en droite ligne à k
chaleur naturelle procedant du Soleil: lequei estant continueîlement occupé en Ia produ-
ètion des choses composées des quatre elemens, à astembler & vnir les parties homogé-

nccs,
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