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Philostratus, Flavius [Hrsg.]; Philostratus <Iunior> [Hrsg.]; Callistratus <Sophista> [Hrsg.]; Vigenère, Blaise de [Übers.]; Artus, Thomas [Übers.]
Les Images Ov Tableavx De Platte Peintvre Des Deux Philostrates Sophistes Grecs Et Des Statves De Callistrate — Paris, 1629 [Cicognara, 1933-2]

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https://doi.org/10.11588/diglit.27697#0304

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28j v e n y s

Toutc feule emmy U prairïc,

Dont elle ejt mamtenant marrie,

Ce qui se conforme à ce qui est dit puis apres de celles-cy j dont l’habillement, îa beauté, 5c lâ
gentillcsTe sont dépeintessclon les Epithetes vsitcz dans Homere,& autres anciennes Poësiess
mesmement ces quatre icy enfileztout d’vn rang: car Philostrate nest pas en cét ouurage
moins mignard ôcelabouré que lcs Poëtes. P'oJb7rn%eiÇii^Ayantlesejsaules &lesbntsvermeïlscom-
merofes. Hesiode en sa Theogonie, 7iucnQen tv, xjeuv&M\ poJbytnyvç. Et deux ou trois car-

mes au destous JVttcÔoj? r e V r7r'novon pocU)7myuç.Su\t puis apres, Iànuûmchç, qüe les vnsin-

tcrprcterit pour les yeux noirsj les autres pour attrayariS j 5c le veuient faire venir de donc
nous auonsparlécy destus cn ce mesme tableau. Homere au premier de riliade parlant de
Chrysèis: Treiv y'Snv 'Trnrei <ptXq> Jt/Jputs \Xix/Jù7né"cL itéplw* Plus en l’Hymne de Castor 5c Pollujtil
surnomme ainsi les Muses. ci/a<p) cDooxépxç lhixc67rt<hç ïcnnrv ptouo'ctj. Et Pindare tout au commen-
cement de la sixiesme des Pythiennes A’xéaur. 'ri yè iÀtxa>7ncslç A’tpçgcOlrctç. Le troisiesme
Trnpnov. Au lieu destusdit de l’Iliade, dcla mesme Chryseïs. 3 ,eioffy , avS* cwrlw y^voni'Jk ;&Mt-
7nlpnov. Et vne autrefois encore quelques vers au destous, ensemble en tout plein d’autres en-
droits. Etyt««Ai<pû>wçfînalcme ntjq ui.est vn Epithete tiréde 1a douceur du miel. Ce quc îe nc
toucheicy quafindemonstrercombienestdelicat&gay le parler des S'ophistes (ie ne veux
pas dire aftètté) quipour l’enrichir 5c iuy donnergrace s’approchentle plus qu’ilspeuuentdes
Poëtes. Aussiest-ceàla verité, çomme nous auons desia dit ailleurs,làoù il faut que nous
peschions, pourrehauster nostre vulgaire, tout ainsi qu’auec de la soye, auec du fil d’or&dar-
gent, sil’on venoitàrembellirquelquesouuragesgrostierement esbauchezde laine,quiade
soy vn lustre pâr trop morne &melancholique. Car iusques icy nous n auons faitparmaniere
dedire, que hacher à tirc d’aisse, 5c encore astez peîàmment rez à rez de terre, là où les Poëtes
de nostre temps s’en sont allez,àu moins les bons, àguise de quelquc Gersaut ou Faucon pcre-
grin perdre làhaut dans le Ciel,d’vne cres-heureuse hardiessejquinoussemond Sc inuite à oser
fairele semblable,bienqueplusmodestcment,&:plusretenus: carbeaucoup de chosessont
permises, voire loüables en eux qui seroient à blasmer en nous,si nous nous voulions delbandcr
plus que lasobrieté de l’oraisonsoluë ne rcquiert,&:nesouffre: 5c non seulement deuons-nous
aspirer àleurs beaux vocables,leurs phrases, 5c autres riches manicres deparler, maisencorc
parleurexempleconformernosclausesàvne mesure 5c cadcnce reglée, d’autant qu’ellesne
sçauroient sans cela sonner gueres bien àl’oreille des escoutans,ne leur donner aucun plaisir 5c
contentementqui leurpenetre&esmeuuel’affedion. A quoy ilfautaduoiier que l’exercita-
tion des vers mesurez nous est non seulement vtile 5c fortàpropos,mais tres quenccestaireen-
core,à cause de leurs proporcions numereuses,qui incroduisent comme en dormàt,&: font cou-
ler dedans nostreamc lelangage quivientdedehorsheurterà l’ouye, de lamelmeesgalité 5c
douceur que distile vn beau filet d’huylc;lequel(nonobstant qu’il coure) on ne void toutesfois
en façon que ce soit remuer. Et de faic cecte manicre de composition s’accorde fort bien aucc
la Müsique:austifaut-il nommément que nostre parler lc conduise par certains accords. Plu-
tarqueà ce propos dit bien plus au^.des Symposiaques, quest.ij. Que la poësie, 5c par conse-
quent l’oraison mesurée,a vne grande conuenance 5c affinité auec le bal 5c art de danserjle touc
à cause des cadeces qui doiuec estre obseruées cn l’vne 5cen Eautre, sans lcsquelics il n’y a lan-
gage quine soit comme vn corpssans ame.Et cn la vic de l’Orateur Demosthene$qu’estantru-
dc de son naturel, 5c fôrt mal propre à haranguer, le premier qui luy dresta son style 5C adion à
vnc beile maniere, futcertainioiieurdeComediesnommé Satyrus, qui par sesgestes &mou-
uemeiis accoustumez sur l’eschafFaut,iuy reforma la prononciation 5c contenancc, à quoy il se
façonna depuis. Mais quclquebelleadio qu’onpuisse auoir, ne quelque voixeloqueteagrea-
ble,si ce que l’on recite n’est beau de soy,& troussé elegamment comme il faut,Roscius mesme
n’ensçauroit fairesonprofit,ny le desguiserqu’ilpeust plairc. Aumoyen dcquoy toute lapoe-
fie 5c müsique,tous lcs autres arts Sc professions se reiglans par les cadcnces 5c mesures sont en-
tierementnecessaires à la parole 5c escriture, i’entens des elabourées, où l’on se veut parforcer
de biendire : sidauanturenousn’aimonsmieuxcroupir tousiours en nostrc premiere rottine,
lourde,grostiere 5c mal-plaisantc; ny pius ny moins que si pour nous promener en public, nous
voulutsionsfaire nos monstressur quelque pauure chetif trottier,ou traquenard hecquené,
poitral&: croupiere rcnoüezauec des esguillcttes borgnes,aulieu demontèrsur vn bcau cour-'
sier, ou cheual d’Espagncrichement harnachez. Celanous est venu à propos de toucher icy,
puisqu’ilest question de la beauté &: des graces, quinedoiuent auoirmoinsde part ennostre
langage,qu’en toutle reste de nos a&ions.Cardans Homere lcsacrc tistu de Venus,non seule-
ment est garny de mignardises 5c attraits d’amour, de desir, 5c volupté j mais d’vne façon de
douceur de parler, quiseule peut plus que tout lereste ensemble, pource que le principal en^-
treccnemcnt de l’Amour, vient de la parole.

Jï ot AïÀxiJejta, Tniv'tu rivJYsra.
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