M E L E S.
Lcs tierces de Iupiter Pierien &; d’Antiope, que les Poetes communément appellent pour
Pavsanxas, cette occasion Pierides. Pausanias és Bœotiques. L’on estime lcs Mufts auoir eftesilles d’ALoew,
trois en nombre, Melité, Mnirne, & Aloede. Mais qneUjue temps apres que Pierus Macedomen (dont lcs Ma-
cedoniens donnerent le nom à la montagne Pierie ) seftant achcmmé à Thefties, en irftitua iuftqucs à neufi &
changea les noms precedensà cenxquellesontà cetteheure. AinsiladHista Pierus:fioient qtiils luy femblajftnt
plmJàges, ou qu'il euft esté admonesie diainfi le sairepar l’oracle ,• ou qtiil ieuft appris d’vn Thracien : car ces
gens icy furent tenus anciennementpour bicnplus dextres & habiles en toutes chosies, que nonpas les Macedo-
niens : & mesimement és diuins myfteres quils auoient enplusgrandc recommendation. Ily en a d’autres qui
dient que ce Pierus eut neusftlles, ausquelles il mit les noms des Mufes. Mats Minmnertnus qui a eficrit les
Elegiaques de laguerre des Smyrnéens contre Gyges çj Lydus, en sa presace, appelle lesMufes Lesplus ancien-
nesftlLesdu ciel: & les autrespuis-aprespLus ieunes, de lupiter.
Strabon, Qj a N d les Atheniens menerentLeursColonicsaupaysd’Ionie. Strabon au 8. hure. Les Aegialiens
aprcs le retourdes Heraclides ou fticcefjeurs d’Herculcs, ayans eftépar les Achiues chassex, du Veloponeft, re-
tournerent à Alhcnes ,* & de là s'en alLerent habituer de nouueau en Asie, auec les Codndiens, ou ils basiirent
douxe cilezi en cettecoftcdela mcr qui eftentrela Carie çsi Lydie, tout autant qiiils en auoient au-parauant
m Peloponeft. Plutarqueeniavied’Homeredesigneainsile tempsdesTusdit,{elon Arislarchus.
Qu’Homeré ssorissbit lorsde cetteCoioniedes Ionienséo.ansapres leretour d’iceux Hera-
clides,qui fut 8b.ans depuis laguerre de Troye.Mais Pausanias és Achaiques,dit qu’ àrexcm-
pledes iz. villes dessusdites, dontlcs Achécs s’emparerent au Peloponese ,en furentbasties
toutautantenrionie,à sçauoir celles-cy^Dymé, Olenus, PharejTritiajRipeSjEasium.Cecy-
rina, Bura, Helice, Æge, Ægira, & Pellene. Thucidide au premier liure, parle aussî dc cette
transmigration, comme l’aremarqué Lucian toutau commencement du Dialogueintitulé le
Carracon. DI e v te conferueTimolau*,puisquetu nous aduisesainfiàpropos des CommentairesdeThu-
cidide, çsi de ce 'quen sapreface il a dit de nos anciennes Jûperssuitezj & delices pour le regard des loniens,
quand ilssurent auec les autres enuoyez, pourpeuplerçf saire vne nouueile Colonie en l'Asie.
M E L e sparlemoyen de fonsils, donnera à Penéedecouleràssots & bouïllons argentins. Ce sont Epi-
thetes qu’Homere attribue ordinairement.aux riuieres icy mcntionnées. Et premierémcnt
Penée,qui est vn sseuue de la Thessalie, passant à trauers le destroit dc Tempé,il l’appelle yj-
çyJiviiç, aux bouïllonsargentins, Au second de l’Iliade,parlant du Titarese qui tombe dedans Pe~
née sans touresfois s’y mcsser., ains luy surnagc tout ainfî que de Phuile,
aJ' oyt nlu>{cù ov{ajul(T)aras ctjyuçycfivyi,
etMa Tè fMv y^dvmpsh &7tippë<{, rivr ’îXcuov.
Ce que remarque Strabon au 9.de sa Geographie, en ces paroles. Üeau de Penee eftsort claire &
nette, & celLe deTitarese ie nefeay comment grajsiçfi oncîueuse, tellement qu'Homere dtt quelle ne fc mejlt
pcintauec celle de Penée, maùsy ('urnage comme de l’huile.
Au 2ii puis-apres, il appelie ainlï lesseuueXanthus ou Scamandre. \ç dAeiïvTv /SaÔJp-
poov cLpyvçyJ/vlw.
Etdc-rechef encore. «cT’ vjvuv 7ro&/siç mpevppooç apyuççcsivsiç.
A Axivs ccluy de tres-quebeau: £n ce mesme endroit quelques vers au dessbusj o;
Atçoï' vcstep 'Qn ycucu> 'itioiv.
Etpar mejbie moymàXanthus,de âependredeIupiter. Au 14. Savôt: difievToç,oV dôadotwç i4>ùèw
Ztvç. Lequelversil resume assezdefoisau 11. 24. Au 16. ilditlemesmedeSperchius, ijàç
^’npxioio Jiïm'doç 71o&sjylo. Strabonàcemesmeproposaupremierliure dit,qu’HomercappelIe
lessseuues procedansdc Iupiter,non seulement lestorrens,mais tous lesautrescncoresqui
s’accroissent & emplisssent de pluyes. T ellement que ce qui est commun à tous, il i’attribuë par
vne Antonomasie à quelques-vns en particulier : &mesmementau Nîl, à cause de cette gran-
de creuë &inondation qu’il acquiert tous lesans à certaine saison sans faiilir,des pluyes qui
tombent lors en Ethiopic, où il prend sa naisssance.
M a 1 s à l’Ocean, qu ilsprocederont tottsdeluy. Cela est en mots exprés au 21. de riliadc.
OVcfï @cl$vppdvx,0 fjJyaL càivoç Q’XJtOLVOlO ,
cig ismp 7iuvnç mvxjjJi J 7rdart ddA&ascty
(t 7id(rtLf vuplwctj v( (ppdctfe, façczft vctacnv.
Ne la grandepmjsancedu creuxOcean, duquei tom lessseuuespmedent, & touttla mer-, toutes les sontaines.
& tons les puits prosonds.
PANTHEE,
Lcs tierces de Iupiter Pierien &; d’Antiope, que les Poetes communément appellent pour
Pavsanxas, cette occasion Pierides. Pausanias és Bœotiques. L’on estime lcs Mufts auoir eftesilles d’ALoew,
trois en nombre, Melité, Mnirne, & Aloede. Mais qneUjue temps apres que Pierus Macedomen (dont lcs Ma-
cedoniens donnerent le nom à la montagne Pierie ) seftant achcmmé à Thefties, en irftitua iuftqucs à neufi &
changea les noms precedensà cenxquellesontà cetteheure. AinsiladHista Pierus:fioient qtiils luy femblajftnt
plmJàges, ou qu'il euft esté admonesie diainfi le sairepar l’oracle ,• ou qtiil ieuft appris d’vn Thracien : car ces
gens icy furent tenus anciennementpour bicnplus dextres & habiles en toutes chosies, que nonpas les Macedo-
niens : & mesimement és diuins myfteres quils auoient enplusgrandc recommendation. Ily en a d’autres qui
dient que ce Pierus eut neusftlles, ausquelles il mit les noms des Mufes. Mats Minmnertnus qui a eficrit les
Elegiaques de laguerre des Smyrnéens contre Gyges çj Lydus, en sa presace, appelle lesMufes Lesplus ancien-
nesftlLesdu ciel: & les autrespuis-aprespLus ieunes, de lupiter.
Strabon, Qj a N d les Atheniens menerentLeursColonicsaupaysd’Ionie. Strabon au 8. hure. Les Aegialiens
aprcs le retourdes Heraclides ou fticcefjeurs d’Herculcs, ayans eftépar les Achiues chassex, du Veloponeft, re-
tournerent à Alhcnes ,* & de là s'en alLerent habituer de nouueau en Asie, auec les Codndiens, ou ils basiirent
douxe cilezi en cettecoftcdela mcr qui eftentrela Carie çsi Lydie, tout autant qiiils en auoient au-parauant
m Peloponeft. Plutarqueeniavied’Homeredesigneainsile tempsdesTusdit,{elon Arislarchus.
Qu’Homeré ssorissbit lorsde cetteCoioniedes Ionienséo.ansapres leretour d’iceux Hera-
clides,qui fut 8b.ans depuis laguerre de Troye.Mais Pausanias és Achaiques,dit qu’ àrexcm-
pledes iz. villes dessusdites, dontlcs Achécs s’emparerent au Peloponese ,en furentbasties
toutautantenrionie,à sçauoir celles-cy^Dymé, Olenus, PharejTritiajRipeSjEasium.Cecy-
rina, Bura, Helice, Æge, Ægira, & Pellene. Thucidide au premier liure, parle aussî dc cette
transmigration, comme l’aremarqué Lucian toutau commencement du Dialogueintitulé le
Carracon. DI e v te conferueTimolau*,puisquetu nous aduisesainfiàpropos des CommentairesdeThu-
cidide, çsi de ce 'quen sapreface il a dit de nos anciennes Jûperssuitezj & delices pour le regard des loniens,
quand ilssurent auec les autres enuoyez, pourpeuplerçf saire vne nouueile Colonie en l'Asie.
M E L e sparlemoyen de fonsils, donnera à Penéedecouleràssots & bouïllons argentins. Ce sont Epi-
thetes qu’Homere attribue ordinairement.aux riuieres icy mcntionnées. Et premierémcnt
Penée,qui est vn sseuue de la Thessalie, passant à trauers le destroit dc Tempé,il l’appelle yj-
çyJiviiç, aux bouïllonsargentins, Au second de l’Iliade,parlant du Titarese qui tombe dedans Pe~
née sans touresfois s’y mcsser., ains luy surnagc tout ainfî que de Phuile,
aJ' oyt nlu>{cù ov{ajul(T)aras ctjyuçycfivyi,
etMa Tè fMv y^dvmpsh &7tippë<{, rivr ’îXcuov.
Ce que remarque Strabon au 9.de sa Geographie, en ces paroles. Üeau de Penee eftsort claire &
nette, & celLe deTitarese ie nefeay comment grajsiçfi oncîueuse, tellement qu'Homere dtt quelle ne fc mejlt
pcintauec celle de Penée, maùsy ('urnage comme de l’huile.
Au 2ii puis-apres, il appelie ainlï lesseuueXanthus ou Scamandre. \ç dAeiïvTv /SaÔJp-
poov cLpyvçyJ/vlw.
Etdc-rechef encore. «cT’ vjvuv 7ro&/siç mpevppooç apyuççcsivsiç.
A Axivs ccluy de tres-quebeau: £n ce mesme endroit quelques vers au dessbusj o;
Atçoï' vcstep 'Qn ycucu> 'itioiv.
Etpar mejbie moymàXanthus,de âependredeIupiter. Au 14. Savôt: difievToç,oV dôadotwç i4>ùèw
Ztvç. Lequelversil resume assezdefoisau 11. 24. Au 16. ilditlemesmedeSperchius, ijàç
^’npxioio Jiïm'doç 71o&sjylo. Strabonàcemesmeproposaupremierliure dit,qu’HomercappelIe
lessseuues procedansdc Iupiter,non seulement lestorrens,mais tous lesautrescncoresqui
s’accroissent & emplisssent de pluyes. T ellement que ce qui est commun à tous, il i’attribuë par
vne Antonomasie à quelques-vns en particulier : &mesmementau Nîl, à cause de cette gran-
de creuë &inondation qu’il acquiert tous lesans à certaine saison sans faiilir,des pluyes qui
tombent lors en Ethiopic, où il prend sa naisssance.
M a 1 s à l’Ocean, qu ilsprocederont tottsdeluy. Cela est en mots exprés au 21. de riliadc.
OVcfï @cl$vppdvx,0 fjJyaL càivoç Q’XJtOLVOlO ,
cig ismp 7iuvnç mvxjjJi J 7rdart ddA&ascty
(t 7id(rtLf vuplwctj v( (ppdctfe, façczft vctacnv.
Ne la grandepmjsancedu creuxOcean, duquei tom lessseuuespmedent, & touttla mer-, toutes les sontaines.
& tons les puits prosonds.
PANTHEE,