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P A N T H E E.
s UE
A N T
E E
<A R G V M E N T.
Y r v s fils de Cambjfes Roj de Perfe 3 dé Mandanéfllle d*
fijagts Roy de Medieb en la premiere rencontre quil eut contre les
. éfjrienssontil obtintla <vicvQire>eut d fapartdu butin entre lés
autres desouïlles des ennemis f anthéefemme d’Abradatas Prin«
çe de la Sufienne : lequel eftoit cependant allé en Ambasfade deuers le Roj des
Baétrians. Cette Panthée tenuëpour la plus belle dame de toute ïAsie, Cjrus
la donna engarde a vn ieunefeigneur Medois jnommé Arasias^qui en deuint
extrémement amoureux. Et lajant folicitéeparplufieursfois elle qui por-
toit vnfingulier amour lojauté dfon marj,enfitfaire ses plaintes d Cjrus^
lequel pour cette occasion lofia d Arasias 5 quil enuoja par mefme mojen ef-
pier les asfaires des ennemis. Sur ces entrefiaites Panthée ajant tiréAbrada-
tas au partj de Cjrus y ileutbataille donnée contre toutes les forces de s Asie
iointes enfemble ,fous la conduite du Roj Crefus de Ljdie: en laquelle Abra-
datas qui auoit requis la premiere pointe opposée au bataillon des Egjptiens,
les mèilleurs plus feurs combatans queuffentles ennemis alors faifaitt Id
tres- evaillamment fon deuoir entre les premiers sut de mal-heur portépar
terre hors defon chariot^qui bondijsoit trop rudementparrnj lesgrands tas
monceaux de corps morts 5 Id ouilfut tout foudain majsacréen la soule. Pan-
théeypour raifon de cela> <vamcuëde douleur (j? impatience d’ Amour,fe don-
na la mort ; tellement que par <vn mefme mojen ils surent enseuelis tous deux
enfemble. Mais il <vaut mieux <voir cependant ce que defcrit letableau divne
fi tragique piteufe hisioire^qui nous monsireasiesclairement l'enuie que de
tout temps la fortune porte aux plus grànds plaisirs contentemens 3dont
nous nouspropofonsiouyr en ce monde ^efiant toufiours en aguetpournousen
srufirer : & au lieude cela (fidauanture nousj fommes trop attachez, Jnous
introduire (si delaijsertout regret ^ confufion d 1 esirit^safcherie^ desesioir^
melancholie.
B L L L E
P A N T H E E.
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Y r v s fils de Cambjfes Roj de Perfe 3 dé Mandanéfllle d*
fijagts Roy de Medieb en la premiere rencontre quil eut contre les
. éfjrienssontil obtintla <vicvQire>eut d fapartdu butin entre lés
autres desouïlles des ennemis f anthéefemme d’Abradatas Prin«
çe de la Sufienne : lequel eftoit cependant allé en Ambasfade deuers le Roj des
Baétrians. Cette Panthée tenuëpour la plus belle dame de toute ïAsie, Cjrus
la donna engarde a vn ieunefeigneur Medois jnommé Arasias^qui en deuint
extrémement amoureux. Et lajant folicitéeparplufieursfois elle qui por-
toit vnfingulier amour lojauté dfon marj,enfitfaire ses plaintes d Cjrus^
lequel pour cette occasion lofia d Arasias 5 quil enuoja par mefme mojen ef-
pier les asfaires des ennemis. Sur ces entrefiaites Panthée ajant tiréAbrada-
tas au partj de Cjrus y ileutbataille donnée contre toutes les forces de s Asie
iointes enfemble ,fous la conduite du Roj Crefus de Ljdie: en laquelle Abra-
datas qui auoit requis la premiere pointe opposée au bataillon des Egjptiens,
les mèilleurs plus feurs combatans queuffentles ennemis alors faifaitt Id
tres- evaillamment fon deuoir entre les premiers sut de mal-heur portépar
terre hors defon chariot^qui bondijsoit trop rudementparrnj lesgrands tas
monceaux de corps morts 5 Id ouilfut tout foudain majsacréen la soule. Pan-
théeypour raifon de cela> <vamcuëde douleur (j? impatience d’ Amour,fe don-
na la mort ; tellement que par <vn mefme mojen ils surent enseuelis tous deux
enfemble. Mais il <vaut mieux <voir cependant ce que defcrit letableau divne
fi tragique piteufe hisioire^qui nous monsireasiesclairement l'enuie que de
tout temps la fortune porte aux plus grànds plaisirs contentemens 3dont
nous nouspropofonsiouyr en ce monde ^efiant toufiours en aguetpournousen
srufirer : & au lieude cela (fidauanture nousj fommes trop attachez, Jnous
introduire (si delaijsertout regret ^ confufion d 1 esirit^safcherie^ desesioir^
melancholie.
B L L L E