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https://doi.org/10.11588/diglit.27697#0412
390 AIAX, OV LES GYRES.
ilsfimnt receus & 'traïtez, de U maniere qut njorn auez,peu entendre. P lutarquc au craicé du tardif chafii-
mcntdcU dimmtésiit, qu îl n’y auoic pas encores long cemps que ceux de Locres s’estoienc desi-
stez d’cnuoyex de lcurs fillcs vierges à T roye,où sans aucun vestemenci&: les pieds nuds à guise
des chambrieres, touc ainriquecellesd’Athenes, ballioienctoucautourie cemple&: aucelde
Mineruc, dcsgarnies de guirlandes, cliapeauxde sseurs, &:autres sortes decoiffures, encores
qu’elles fusTent dehasur l’aagc : & ce pour raison duforfaifc d’Aiax. yfi (jlLuj a 7toX)ç pgovoç ds £
AQKÇÿi Trsinovviç &iç rçsw 7n7mvvras Tdç 7ntpQêvâcç,
AÎ ssif adcL(jL7n^cvot yjfjüidiç Trbcnv > rvn Jbdhoq
H’ v oî&cj xrctjpzcntov A'&iwcLjrç <i&t (èù)fivy
NQ&QntprJifJwoio, KA] & £<*$u yiï&zç ttsivot, rluj A'tcùitçd)tè?^uncLV. Mais Timée Sicilien &: Calli-
maquespecifientbiencelaplusparciculieremenc, alleguans que quelques trois ans aprcs la
morc d’Aiax, la peste s’estanc attachée sorte &: fer'me au pays de Locres, à cause du forfait de
leur deffunâ: Prince,Ie peuple fuc admonestc par rOracle,qu’ils eussenc à appaiser de là à mille
ans la Minerue qui estoic à Troye, &: luy enuoyer chacun andeux filies pucelles sur qui le sorc
tomberoic Ces pauures creatures estoientconcraincesde s’y en allcrde nui£t àladesrobée,par
lescheminsiespluscoudèrts&:desuoyez qu’ciles pouuoienc choisir ; enhabicdislimulc, afin
d’entrer à cachettes âü temple dc la Deesfei où si elles poùuoientparuenir saines & sauues, el-
lesdemeuroientiàpoursoninimn:ere&:seruice;àballier&:arrouserlelieui donc elles n’eus.-
sentpas osé sortir, ny s’approcher non plus de la saindte Image,sinon que de nui£t: eslans aure-
ste touces rases^S: vestuès d’vne meschante robe, lespieds deschaux. Bien pcutoucesfois d’en-
tr’elles pouuoient arriuer à cetce condicion-là : car toutaulsi tosl que les Troyens estoientad-
uertis de leur partement dc Locres, qui sefaisoitordinairement àcertaines saisons,ilss’al-
loient mettre en aguetsur les chemins & aducnues pour les attendre au pastage : là où sans au-
cunc misericorde, si dauanture elles tomboient entre leurs mains, ils les mastacroient cruelle-
ment à coupsde pierres & d’espées : puis les brusloient sur la place auecques du bois sterile, 8>c
qui ne porte point dc fruidj&: en iettoient les cendres du haut du mont de T racon en la mer. Si
seuerementscsçauoicntvangeiTes Dieuxd.es Gentils des offenses qu’onleurfaisoit4
L A
ilsfimnt receus & 'traïtez, de U maniere qut njorn auez,peu entendre. P lutarquc au craicé du tardif chafii-
mcntdcU dimmtésiit, qu îl n’y auoic pas encores long cemps que ceux de Locres s’estoienc desi-
stez d’cnuoyex de lcurs fillcs vierges à T roye,où sans aucun vestemenci&: les pieds nuds à guise
des chambrieres, touc ainriquecellesd’Athenes, ballioienctoucautourie cemple&: aucelde
Mineruc, dcsgarnies de guirlandes, cliapeauxde sseurs, &:autres sortes decoiffures, encores
qu’elles fusTent dehasur l’aagc : & ce pour raison duforfaifc d’Aiax. yfi (jlLuj a 7toX)ç pgovoç ds £
AQKÇÿi Trsinovviç &iç rçsw 7n7mvvras Tdç 7ntpQêvâcç,
AÎ ssif adcL(jL7n^cvot yjfjüidiç Trbcnv > rvn Jbdhoq
H’ v oî&cj xrctjpzcntov A'&iwcLjrç <i&t (èù)fivy
NQ&QntprJifJwoio, KA] & £<*$u yiï&zç ttsivot, rluj A'tcùitçd)tè?^uncLV. Mais Timée Sicilien &: Calli-
maquespecifientbiencelaplusparciculieremenc, alleguans que quelques trois ans aprcs la
morc d’Aiax, la peste s’estanc attachée sorte &: fer'me au pays de Locres, à cause du forfait de
leur deffunâ: Prince,Ie peuple fuc admonestc par rOracle,qu’ils eussenc à appaiser de là à mille
ans la Minerue qui estoic à Troye, &: luy enuoyer chacun andeux filies pucelles sur qui le sorc
tomberoic Ces pauures creatures estoientconcraincesde s’y en allcrde nui£t àladesrobée,par
lescheminsiespluscoudèrts&:desuoyez qu’ciles pouuoienc choisir ; enhabicdislimulc, afin
d’entrer à cachettes âü temple dc la Deesfei où si elles poùuoientparuenir saines & sauues, el-
lesdemeuroientiàpoursoninimn:ere&:seruice;àballier&:arrouserlelieui donc elles n’eus.-
sentpas osé sortir, ny s’approcher non plus de la saindte Image,sinon que de nui£t: eslans aure-
ste touces rases^S: vestuès d’vne meschante robe, lespieds deschaux. Bien pcutoucesfois d’en-
tr’elles pouuoient arriuer à cetce condicion-là : car toutaulsi tosl que les Troyens estoientad-
uertis de leur partement dc Locres, qui sefaisoitordinairement àcertaines saisons,ilss’al-
loient mettre en aguetsur les chemins & aducnues pour les attendre au pastage : là où sans au-
cunc misericorde, si dauanture elles tomboient entre leurs mains, ils les mastacroient cruelle-
ment à coupsde pierres & d’espées : puis les brusloient sur la place auecques du bois sterile, 8>c
qui ne porte point dc fruidj&: en iettoient les cendres du haut du mont de T racon en la mer. Si
seuerementscsçauoicntvangeiTes Dieuxd.es Gentils des offenses qu’onleurfaisoit4
L A