L E S I S L E S.
leau.commt aufifontfes troupeaux de Phoques ou <veaux marins.Etsinate-
mentle manoir (!) demeure de ce petit Prince^qm efl Idnourrj delicatemet en
toutesfortes de ssaifirs, recreationsesbats ensantins , quepeut defirer ($
receuoir cèbas aage.Efiimant quantdmoj,que cepeuuent efirequelques bel~
lesÇss
Mctelin,
Lambro,
Stalcmiuc,
* vers la mari
ne ] tZeqptKra.
Ilc»
(niJ'Zvi. àNep
tune, qin vonl
de/couure
tout. Il faut
cntcndrc qu’à
la cime de ce
tertrc il y a-
uoit vn tem-
pledeNeptu-
ne, commc îl
dit qu’en l’au-
trc Isse qui
suitona dres-
lè vne statuë
du mesmc
Ncptunc.
v / \j \*J V' I V v • * \SVt V s I v- * ' ' t' I J J IJ ~ r ^
lairray Unter/retationauxautres,/ourtoucherles poinffs qui le meriteront
felon ia lettre, apres que nous vous aurons icy iesloyé le tableau.
OVLEZ vous que nous discourionssur ceslsses, tout
ainsi quesinous estios icy dans quelque vaissèau pour
les nauiger à Tentour, en vne saison de la prime-vere,
lors que Zephire respirantdeson gracieux soufflemet
resiouyst 8C esgay e la mer?Mertez doncques de vostre
bon gré la terre en oubly, &C que tout cecy vous sem-
bleestremer;non toutesfois esineuë &agitéedeva-
gues impetueuses, ne dü tout cairne &C tranquille non
plusiains nauigable, &C commé halenée de vents. Or
nousvoila embarqueZjnelaccordez-vouspas ainsi? Nous laccordonsde
vray:faisons voile. Cesticy viie fort grande ôcspacieusemer, comme vous
voyez, &Cy atout plein dlsses?nô(par Iupiter)quecesoiëtny Lesbos, ny Im-
bros,ou Lemnos,mais toutes cn vn troupeau, &C petites come quelques Ha-
meaux ou Bergeries,voire des basse-coürs de lamer.Quant à lapremierc, el-
le est forte &C inaccessible,toute coupée droit àplomb,8c naturellemet dose
de murailles, dressant sa plus haute cime # vers la marine eminéte à l’entours
humide &C baignée au reste, &C nourrissàiit grande quantité de mouschesà
mielj des sseurs qui croissent és môtagnes, dont il est bien raisonnable que les
Nereïdes cueillent austi leur portion, quand elles ioiient &C sebanoient en la
mer. L'autre Isse qui suit puis apres estat platte-basse &C dVn bon terroüer,les
pescheurs &C les laboureurs rhabitét par ensêble.-frequetans vn mesme mar-
ché ies vns &C les autres,où ceux-cy portét v êdre ce que la terre leur produit:
&C ceuxdà ce qu*ils peuuêt predre en la mer. Aussi ont-ils dresse ce Neptune à
guisedvnlaboureurenvnecharruë, &Cvniougdebœufs: luyattribuansce
qui leur prouient du labourage. Mais afin qu’il ne paroiise du tout terrestre,
vne Prouë ou esperô de nauire est enchasse das la charruë, &C il sillône la terre
ny plus ny moins que s'ilnauigeoit.Les deux autres Issettes côtiguës à celles-
cy ne souloiet estre autrefois quvne seule,mais ay at est é coupée d Vn bras de
mer par le milieu,elle fut distraite en deux parts,à la largeur d’vne riuiere. Ce
que nous pouuons bien apperceuoir par la peinture, car les deux moitiez de
rissetranchéesontsemblablescommevousvoyez^ÔC proportionnées fort
exadement les parties creuses aux eminentes. Tout pareil cas aduint autre-
fois en Europe autour des T empé de la T hessàliejoù les tremblem es de t erre
ayans aussi desmembré vn assemblemcnt de montagnes, en imprimerent Ies
marques aux pieces &C fragmens : &C s y voyent encore pour le iourd huy les
niches des pierres qui representât les gros quartiers qui sen arracheret, auec
Vlî
leau.commt aufifontfes troupeaux de Phoques ou <veaux marins.Etsinate-
mentle manoir (!) demeure de ce petit Prince^qm efl Idnourrj delicatemet en
toutesfortes de ssaifirs, recreationsesbats ensantins , quepeut defirer ($
receuoir cèbas aage.Efiimant quantdmoj,que cepeuuent efirequelques bel~
lesÇss
Mctelin,
Lambro,
Stalcmiuc,
* vers la mari
ne ] tZeqptKra.
Ilc»
(niJ'Zvi. àNep
tune, qin vonl
de/couure
tout. Il faut
cntcndrc qu’à
la cime de ce
tertrc il y a-
uoit vn tem-
pledeNeptu-
ne, commc îl
dit qu’en l’au-
trc Isse qui
suitona dres-
lè vne statuë
du mesmc
Ncptunc.
v / \j \*J V' I V v • * \SVt V s I v- * ' ' t' I J J IJ ~ r ^
lairray Unter/retationauxautres,/ourtoucherles poinffs qui le meriteront
felon ia lettre, apres que nous vous aurons icy iesloyé le tableau.
OVLEZ vous que nous discourionssur ceslsses, tout
ainsi quesinous estios icy dans quelque vaissèau pour
les nauiger à Tentour, en vne saison de la prime-vere,
lors que Zephire respirantdeson gracieux soufflemet
resiouyst 8C esgay e la mer?Mertez doncques de vostre
bon gré la terre en oubly, &C que tout cecy vous sem-
bleestremer;non toutesfois esineuë &agitéedeva-
gues impetueuses, ne dü tout cairne &C tranquille non
plusiains nauigable, &C commé halenée de vents. Or
nousvoila embarqueZjnelaccordez-vouspas ainsi? Nous laccordonsde
vray:faisons voile. Cesticy viie fort grande ôcspacieusemer, comme vous
voyez, &Cy atout plein dlsses?nô(par Iupiter)quecesoiëtny Lesbos, ny Im-
bros,ou Lemnos,mais toutes cn vn troupeau, &C petites come quelques Ha-
meaux ou Bergeries,voire des basse-coürs de lamer.Quant à lapremierc, el-
le est forte &C inaccessible,toute coupée droit àplomb,8c naturellemet dose
de murailles, dressant sa plus haute cime # vers la marine eminéte à l’entours
humide &C baignée au reste, &C nourrissàiit grande quantité de mouschesà
mielj des sseurs qui croissent és môtagnes, dont il est bien raisonnable que les
Nereïdes cueillent austi leur portion, quand elles ioiient &C sebanoient en la
mer. L'autre Isse qui suit puis apres estat platte-basse &C dVn bon terroüer,les
pescheurs &C les laboureurs rhabitét par ensêble.-frequetans vn mesme mar-
ché ies vns &C les autres,où ceux-cy portét v êdre ce que la terre leur produit:
&C ceuxdà ce qu*ils peuuêt predre en la mer. Aussi ont-ils dresse ce Neptune à
guisedvnlaboureurenvnecharruë, &Cvniougdebœufs: luyattribuansce
qui leur prouient du labourage. Mais afin qu’il ne paroiise du tout terrestre,
vne Prouë ou esperô de nauire est enchasse das la charruë, &C il sillône la terre
ny plus ny moins que s'ilnauigeoit.Les deux autres Issettes côtiguës à celles-
cy ne souloiet estre autrefois quvne seule,mais ay at est é coupée d Vn bras de
mer par le milieu,elle fut distraite en deux parts,à la largeur d’vne riuiere. Ce
que nous pouuons bien apperceuoir par la peinture, car les deux moitiez de
rissetranchéesontsemblablescommevousvoyez^ÔC proportionnées fort
exadement les parties creuses aux eminentes. Tout pareil cas aduint autre-
fois en Europe autour des T empé de la T hessàliejoù les tremblem es de t erre
ayans aussi desmembré vn assemblemcnt de montagnes, en imprimerent Ies
marques aux pieces &C fragmens : &C s y voyent encore pour le iourd huy les
niches des pierres qui representât les gros quartiers qui sen arracheret, auec
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