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https://doi.org/10.11588/diglit.27697#0459
LE CYCLOPE.
L E CYCLOPE
zA R O V M E N s,
sapha Barbaro Gentil-hommeVenitien,damdmejïen*
Mg ne relationd la Seigneurie 3 raconte que l an mil quatre cem se*
ptante-deux j efiant Ambajjadeur aupret â'Vjuncajfan Roy de
Perfe/un iour comme il efioit d taudiancejautre luy desiloja vn
mouchoüar plein de pterreries de tres-grande ‘valeursid ou entre autres cho-
fesyauoit'vnrubù ballay entabled’vnefortbellesigure0grosd’vnbondoigt^
fî) 3 de tres-parfaite couleur spourdemourerdparangon auecques tout autre§
pefant neantmoms deux onces demie: ouurage certes commemonsirueux
ennature. //luy demandacequilluy enfembloit^ quepouuoitbienvaloir
cettepiecé. LeVmitienl' ayantmamée veuedfon aisefi ie luy mettois au™
cunpriXjSirej (ceva-ilresiondreJ Xsi que ce rubis eufiivfage delaparole
auroit occasion de fe plaindre demoy, en medifant\ ouen as-tuveu de sem™
blable pour me limiter ma valeur ? Certes iefiimequil ne fefçauroitpayer
parornyargent^aïnsdequelqueRoyautneougrojsecité. Alors Vsuncasjanse
retournantvers trois ou quatre venerables vieilîards qui esioient laprefens3
profera feulementces deux morts ^Cathaini ,Cathaini. Lentendis tout fou~
dain que ceta vouloit dire( adioufie Id Barbaro ) car m’esiant autressois trou^
ue en la cTartarie^ iappris $ que ccux du Chatai la Chine ùnt accoüsiumé de
dtre> que troisyeUX feulementale monde: les deux ils les pojsédentj (s (autre
les Franques : toutle resienevoidgoute, Les Francques doncques0 cesid dire
nous autres Frànçoissfommes le Cyclope^ quifoulionsau moins voir d'vn œil
toutrondement( carlemotledenote Jcependant que nousfaifions (amour dia
helle Galatée^ nofire chcrepatriey nofire primitiuefource^ ancienne ongine?
dion ont pris le nom les Gaulois les Galates encores ,autresfois defcendus dc
nous :asçauoir quand nous nous fommes maintenus (si conferuefes ancien-
nes mœurs^ cousiumes, (si manieres de viure de nos anciens : en leur candeur^
fimplicitépreud’hommie accoufiumée* ALaisdepuis quenoui auons heber^
gé chesnous lesin (fi caut efiranger pajsant Vlysses> auecquesfon vin Aîaro~
néenjCefiddire lesdelices, voluptef,deprauations, desbauchemenSj qui
nous ont efiéapporteZj d’ailleurs ^ comme dit Cefaren fes Commentaires,
quenousnous enfommes enyurezj^on nousacreuéfacilement lœil3 rendus
aueuglesfansfçauoir plus que nousfaifons.Et d ce mesme propos Plotin cha*
pitreÿ.delabeauté oudubeau : Quc tous les yiuans ont de vray vn œil> mais
Oo iij
L E CYCLOPE
zA R O V M E N s,
sapha Barbaro Gentil-hommeVenitien,damdmejïen*
Mg ne relationd la Seigneurie 3 raconte que l an mil quatre cem se*
ptante-deux j efiant Ambajjadeur aupret â'Vjuncajfan Roy de
Perfe/un iour comme il efioit d taudiancejautre luy desiloja vn
mouchoüar plein de pterreries de tres-grande ‘valeursid ou entre autres cho-
fesyauoit'vnrubù ballay entabled’vnefortbellesigure0grosd’vnbondoigt^
fî) 3 de tres-parfaite couleur spourdemourerdparangon auecques tout autre§
pefant neantmoms deux onces demie: ouurage certes commemonsirueux
ennature. //luy demandacequilluy enfembloit^ quepouuoitbienvaloir
cettepiecé. LeVmitienl' ayantmamée veuedfon aisefi ie luy mettois au™
cunpriXjSirej (ceva-ilresiondreJ Xsi que ce rubis eufiivfage delaparole
auroit occasion de fe plaindre demoy, en medifant\ ouen as-tuveu de sem™
blable pour me limiter ma valeur ? Certes iefiimequil ne fefçauroitpayer
parornyargent^aïnsdequelqueRoyautneougrojsecité. Alors Vsuncasjanse
retournantvers trois ou quatre venerables vieilîards qui esioient laprefens3
profera feulementces deux morts ^Cathaini ,Cathaini. Lentendis tout fou~
dain que ceta vouloit dire( adioufie Id Barbaro ) car m’esiant autressois trou^
ue en la cTartarie^ iappris $ que ccux du Chatai la Chine ùnt accoüsiumé de
dtre> que troisyeUX feulementale monde: les deux ils les pojsédentj (s (autre
les Franques : toutle resienevoidgoute, Les Francques doncques0 cesid dire
nous autres Frànçoissfommes le Cyclope^ quifoulionsau moins voir d'vn œil
toutrondement( carlemotledenote Jcependant que nousfaifions (amour dia
helle Galatée^ nofire chcrepatriey nofire primitiuefource^ ancienne ongine?
dion ont pris le nom les Gaulois les Galates encores ,autresfois defcendus dc
nous :asçauoir quand nous nous fommes maintenus (si conferuefes ancien-
nes mœurs^ cousiumes, (si manieres de viure de nos anciens : en leur candeur^
fimplicitépreud’hommie accoufiumée* ALaisdepuis quenoui auons heber^
gé chesnous lesin (fi caut efiranger pajsant Vlysses> auecquesfon vin Aîaro~
néenjCefiddire lesdelices, voluptef,deprauations, desbauchemenSj qui
nous ont efiéapporteZj d’ailleurs ^ comme dit Cefaren fes Commentaires,
quenousnous enfommes enyurezj^on nousacreuéfacilement lœil3 rendus
aueuglesfansfçauoir plus que nousfaifons.Et d ce mesme propos Plotin cha*
pitreÿ.delabeauté oudubeau : Quc tous les yiuans ont de vray vn œil> mais
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