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Philostratus, Flavius [Hrsg.]; Philostratus <Iunior> [Hrsg.]; Callistratus <Sophista> [Hrsg.]; Vigenère, Blaise de [Übers.]; Artus, Thomas [Übers.]
Les Images Ov Tableavx De Platte Peintvre Des Deux Philostrates Sophistes Grecs Et Des Statves De Callistrate — Paris, 1629 [Cicognara, 1933-2]

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https://doi.org/10.11588/diglit.27697#0462

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I* V C I À N,

CYCLOPE.

de la mcr reuejhiè d'Algue ,Jè confimoit, dês quc l'aube du iour commençoit a faroisire} outrageusiment blesiê
en l'csiomach farVenuslaputfiante Deejsie, qui luy auoit ensoncévn dard b:en auant dans lecœur. Maisily
troum ce remcde. Car efiant afiis an hautddvn rocherfia veuèfichée sermefiirla marine, chantoït ces chofies ics
en la fiorte. O blanche Galatée ,fourquoy defdaignes-tu ainsiton toyal amant } flns blanche disi-ie que
jromagc mol,quand on te regarde : pltts tendre quvn aigneau de laitsiplmjajfire ajfiez, que lc ieune veaufiusJa
mere l. maisplus aigrette aufii qu'vnegrappe de verjus ? Or tu as de cousiume de venir icy quandle doux fiorn-
meil me detient> & ien reuasfioudain quand le doux fommeil mabandonne} & t'ensuys tout ainsiquesiait U
brebis qtti apperçoit vn vieil loup chenu . Ic commençay a estre épris de ton amottr (o fille belle) defiors quepre~
mierementtuvins icy auecques mamere ,pour cueillir en cettemontagne des sucilles de Hyacinthe, ott ie te
tnonfirois le chemin. Depuis ie n'ay iamacspen cejfier de iaymer, aufii tosique ie ieus apperceuè, &nele pttis
non-plus a cettc heure. Mais tn ne ienfiouciespointsie le fçay bien doucepucelle. Pourquoy mcsuys-tu doncques
ainfi? Pcurcepeut-eftre que iay vngrosfiourcilhoujfiu qui me trauerfe toute la face, s'eftendant d'vne oreille d.
tautre} & quiiriy a qu'vn œil au deJfous,& vn nez, largeplat efîachéconl re les leures. Neantmoins moy qui
siuis telyiepais mitle ouailles} & bois de tres bon &siamureux laici, quisie traïcl àieilcs. iSse iamais le fromagë
me manque fi'oit cn Bfté,fioit cn Automne, ny au plusfiort de i'Hyuerencore : carles sormes & ciifsesjont toufi
iourspleines. Puis-apres icfiçay mieuxfionnerdussageoiquepas vn de ces autrcs Cyclopcs} chanîant tes douccs
âtmourettes, & moy-mcsineparmy leplusfiouuent} voire auprosiondde la nttici que toutes chofiessiont coyes,&en >
filence. îe te npurris outre-plus onzesaons de Biche, & quatrepetits Ourjèaux. Parquoy vien deuers moy ie te
pric, oututrouucraspiantéde tousbiens}&laijsie-moy lacettebicuajsie merheurterâ fionappetitieriuage. Ttt
pajjèras ia nuiidbien plus plaisamment âedans ma tajhïere, la ohfiontsiorcè Laaricrs, & âe beauxgrands Cy~
prés} la ou elHciierre noir, & la vigneproduisiantdetres-doux raisims, & i'eau srefiche-claire, quclcbofcageux
mont d’Ethna me spurniside sia blanche neige; brcutlage diuin. Jpui doncques seroit ceiuy-la, ou cetic^ quiatt
prix de ces bell'es chofès desirastde viure en la mer & auxfiots ? Jsiue si d' auanture ie tcparois trop velu, ic n'ay
qu'ajjèzde bois de chejhe ,&dela braisie fous les cendres qui iamais ne s'cstcint} &puis fiujfrirque mapro-
pre ame foïtbrujlée de toy :&ce mien œilvnique dontie nay riendepluscher en ce monde? Ha ! moypauure
tnsortuné,pcurquoyma mere nemensanta-elleayantdes aislerons&battans comme lcspoiJsicns,asinqueie
peufifè arriuer deucrs toy, & a tcut le moîns baifierta main ,si tu nc me voulois oitroyer la bouche. Ie te porte~
rois en recompenfie ou de beaux lys blancs, ou du tendrepauotqui a des cloches rougeaftres} car cecy crolfttout’
k long de ÏEsté, & d’autres chofies prouiennent ÎHyuer} & ne te pourrcis chariertoutcela a la sois. M aispar
Hercules (ma maissrejsie belle ) îapprendray icy a nager siquelqttepajjant y arriue, asin que ic fcache quelplai-
sir vom pouucz auoir d'habitcr atnfiau prosonddesondes. Sors-en doncques ( ma Galatée) &en ejîant sèr*
tie, oublie de touspoincis d'y retourner iamaispltts} toutainfique moy Jèant en cc lieti, ay oublié de retourner
aulogis} & vueiïlepaisire nos trouppeauxparensiemble} en traire lelaici,puisle reduire en cailiê,ymettant
de laprejure aigre. Or ie ne nien prens qu'a ma mere} il riy a que ma mere Jèule qui m aitsiaït ce tort} ie îem
accusifè. Car clle ne îa oncques rien dit de moypour t'efimouuoir a nîaymer, encore qiîelle me vift tous lés iours
extenuer de plm en plus. Ic tediraybien au resie ,que la testc & les denx iambes mc siont siort grand malt
asin qu'elles'en assstge,puîs qnc ie fiuis ainfi tourmente. O Cyclope, Cyclope, ou t cft ainfivolé ton entcnde-
mentïsi tu îen retournois teistre tcspaniers, & cueillirdepetits tendrcs reiettonspourlesportera tesai-
gneaux, tuserois ceYtes beaucoup mieux : tray cells qui est prcficnte. Carpourquoy îopiniaftres-tu â fiuiurc
îautre qui s'ensnitde toy ? ’Peut-cstre que tu rencontreras vne autre Galatee, &plus belle encore. Carilya
plusieurs ieunes silles qui ne demandent qu'a solaftrer la nuici auec moy} & rient toutes siort ioyeusiement
quandie seurdaigne prefterîoreille. Desaiisil eftaJJèznotoire, qtîen la terre ie fiemblc bien eftre quelqu'vn.
Voila commentpajsioit son amour Polypheme en fes chanfions : ayant trop meilleur comptc d’en saire atnji, que
de ietter a la volée vne bourfe pleinc d'efius.

Ovide au13.de laMetamorphose,a empruntc presque toutce iieu-cy demotàmot33£
iceluy fort heureusementrcndu, d’vne grace quine doitguereau Grec. Lucianaulîi és Diaio-
gucs des Dieuxmarinsne Tapas oublié,làoùil introduitdeuxNymphes de 1 Ocean, Galatce
Sc Doris, s’entre-brocardans de leurs amours àmaniere de farcc ; de ia mesme affetterie qus
sçauroient fàire quelques mignards pimperncaux, & pois sucrez de noftre temps.

Doris et Galatee.

DO r î s. Ce nouueau feruiteurqne ttt as acquis, Galatêe, cepasteur dïsiie Sicilien, on âit qtîileft tout
ajsolé de ton amour. G A L. Ne îen mocque point Doris,ie teprie, car tout telqtîU tst, neantmoins cejt
le silsdc Neptune. D o R. Etque s'enfuit-ilpourcela, quandbien illesierottdeIuptter mefime, veuqtîtlap-
paroistsisiiuuage & velu ? Et ce qui est cncoreplus dijsorme de tout, il ess borgne. Crois-tu qut sia noblejjè luy
peuft de rien prositer a le rendre oeau ? G A L. Jsuilfottvelu & siauuage comme tu dîs, cela nt le dijformè
potntpmrtant : au contraire, il ne sen monstre que plus viril. Et quanta îœilqtiil a emmy le fiont, il ne luy
fiet que bïen} car il rien apas la veu'e plus troublc, ne moins aiguè que s'tlen auoit dcux. D o r. Tu mon-
ftres certes ,Galatce ,de rîauotrpas Polyphemepour seruiteur, mais pluftosi que tu en es amoureujè} si son
tu le loues. G a l. En bonne soy ie rîen fuis point antrement amcureuse; mais ie ne Jçaurois comportcr

vne
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