Philostratus, Flavius [Hrsg.]; Philostratus <Iunior> [Hrsg.]; Callistratus <Sophista> [Hrsg.]; Vigenère, Blaise de [Übers.]; Artus, Thomas [Übers.]: Les Images Ov Tableavx De Platte Peintvre Des Deux Philostrates Sophistes Grecs Et Des Statves De Callistrate (Paris, 1629) [Cicognara, 1933-2]

L E S P Y G M E E S. 4S,

HERCVLES PARMY,

LES PYGMEES.

<tARCrMENT.

E s t vne mijerabîe conâition qne celîe deîhomme^ qnon la ùren
nedeqttelque Jens quon voudra :en ce mefmernent que lors que
nouspenfons ejîre au dejjus de nos ajsaires auoir lafin de toiites
nospeines trauaux $ ne dettoirplusfe foucier de rïen que de vi-
ttire en plaisr & repos,nous mignarder> esoujrdonner du bon temps\
csians dej chargeZjs cenomfemble J de ce qui pefoit lep Im d nofire ejrit) voicy
arri uer t out a coup de îendroit ou nous îdtfendions le moins ^quelque nouuel-
le occasionde douleur y queîque nouue-aufaucy melancholie 5 pàurtoufiours
nonstemrsn bride?J> nousexercerauxmiseres (T calamitez^ ât ce monde^
cqui leplus fouùentnotis font^sans comparaifonplus vtiles que le trop dîaife
îsi contentement. Car celles-lànous âpprennent dnousrecognoisire, dmejpri-
ser ce qui efisragile &* càduque jÇf ajpirerdîeternel perdurable : (T cecy
ne nous rend qvJinfolens siers siesbaucheKj^fi incompatibles d nom-mefmesy
pournous menerfinalementdvne perdttion (si ruine. AinJÏ doncques esi k
toutes heures nofire vie trauersée d’ennuys, qui troublent entrerompent le

prosiB de nofirerepos\alorsmesme( leplusfouuent Jque lasortunefernon-
fire lapluspropice &j sauorable ,nyplusny moins qu'vne belle iournée clairc
QÎferaine z dvn Cielnettoyé riant de toûtès parts 3 efiordinairement plus
dangereusie de ferompre enquelquegros tourbillon (fi orage pernicieux aux
biens dela terre^quenopas le temps nebuleuxÇsi coùuert. Toutes les hisioires
sont pleines de ces mutatiosJnconfiacesjT legeretezs lesfonges mefmesnous
trauailleroientpîusiofien dormant^quenofire condition & defeinèenouslais
sasienvncontinuelaiseplaifir. Carlesdefdfiresmalencontres^infortu*
neSjWalheurssperfecutionSysafcherieSjaduerfte&s empefchemens^ autres
telles ronces (T pointuresfont toufiours d nousfurueiller^ (f auguet ,pourse
parfemerÇfi ejpandredetous coftez^ft enhautft embaSj (T enfiancyla baterie
soit telle quôn voudra, cela nimporte de rièn\ tout retourne d vn mefme mo-
lefie,, de quelque endroit quon vienne d efire asiligé. Car celuy qui a receu
quelque biengrief coup de bafion ^ pendant qufl eften agonie ne samufe pas
tant dfaire vne enquefie de quellepart cét orion luy ferapleu fur les oreilles\
comme dfeplaindre (f douloirde fon mas (s enchercher quelque allegement
silpeut. Or toutes ces dijîributions de bien (fi de maî nousprocedent des deux
tonneaux de lupiter ^finousnous en vonlons rapporter d Homere: (si nous