LES PYGMEÉS.
Ercvles s’estantendormyenLybie, apresauoirvaincu
Anteus, est astailly par les Pygméesj allcguas de vouloir ven-
ger cettui-cy, # dont quelques- vns des plus nobles & ancién- * Doni queU
nes maisons sont les propres freres germains.Non toutesfois «tstÀçoJ rip
st rudes combattans comme il estoit,ny à Iuy esgaux à Ia Iuit- 'ZZ
te: neantmoinstousenfansdelaterre: &audemeurant brà-
ùeshommesdeleurpersonne. Oràmesurequ’ils s’eniettent dehors,lesâ-
blon boliillonne 6L fremille en la face d'icelle : car les Pygmées y habitent
austi bien comme les fourmis : $C y serrent leurs prouisions 8C vi&uailles: sois. Tous le§
_ . - - y Pygmées c-
gerniiitns „ no-
bles & gene-
restx.
Non toutes-
enfans
sans aller escornisser les rables d autruy : ains viuent du leur propre, &c de ce ^°| eDt e
•qui prouient du labeur de leurs mains : parc.e qu’ils sement 6C moissonnent, par ce moyet\
èc ont des chariots attelez àla Pygmeïenne. On dit aussï qu’ils s aiderit des tée , non pas
coignées pour abbattre le bled:estimans dese(piz,que ce soit quelquehaute seulemenfcj
fustaye. Mais quelleoutrecuidanceàceux-cy(ievousprie) desevouloirat-
tacher à Hercules 5 lequel ils mettront à mort en dormant, comme ils dients
6c quand bien il seroit esueillé , sî ne le redouteroient-ils pas pour cela. Luy
cependant prend son repos sur lc dessj é sablon, estat encores tout las &C rom-
pu du trauail de la luitte: &C souffle à puissance5abondammët remply de som-
meil, lequeltout braue &C orgueilleux est là planté deuantluy cn semblance
humaine,faisant(à mon opinion)vngrandcas del’auoir ainsi accablé. Antéo
gist là auprés quant &C quat : mais l’art du Peintre arepresenté Hercules qui
respire, &C est chaud : &C 1 autre trespasse, tout sec &C ssestry : le quittant à lâ
terre. Le camp aurcste des Pygtnéesadesia enclos Hercules: dont ce gros
bataiîlondegensdenied vachargerlamain gauche, &C ces deux enseigncs
d essite sacheminent deuers ladroitc, comme la pluspuiisante : lesArcherss‘
&C la troupe des tireurs de fondeassicgent les pieds : tous esbahis quela iam-
be ioit aînsi grande. Mais ceux qui combatent la teste, parmy lesquels est Ic
Roy enbatailie jpource qu’cllelcur sembleleplus fort endroitdetoutHer-
cules, trainentlàleursmachines&: engins de baterie • comme si cedeuoit
estre la citadeîle, où sss lancent des feux artificiels à (a cheuelure ; luy presen-
tentleurssarfoiiettestoutdroit aux yeux: baclent &C estoupent sabouche
dvngrandhuysiettéaudeuant; S^sesnazeauxde deux demy-portes,afin
que la teste estant prise, il ne puisse plus auoir son haleine. Cest ce qu ils font
autour du dormeur. Mais voile là qui se redresse, &C esclate de rire au beau
milieu de ce danger. Car empoignant tous ces vaillans champions5il lcs vous
serre, &C amoncelle dans sa peau de Lion ; &C les emporte ( comme ie croy ) \
Euristhée.
ANNOTATION.
; J
ait cles Nains, cela est crop comuu &: vulgaire pour en douter: me reiToüuenat de
£v js.' ~ m’cstre trouué i’ari 1566 à Romc en vn baquetdu feu Cardinal dc Vitelli,où nous
îf>:X ' ; pÆ fusmes tous seruis par des Nains iusqucs au nombre de tréte-quatre,de fort peti-
te staturea mais lapluspart contrefaits & difformes. L’on en a pcu encores assez voir en cette
Ss ij
Wts* «
Ercvles s’estantendormyenLybie, apresauoirvaincu
Anteus, est astailly par les Pygméesj allcguas de vouloir ven-
ger cettui-cy, # dont quelques- vns des plus nobles & ancién- * Doni queU
nes maisons sont les propres freres germains.Non toutesfois «tstÀçoJ rip
st rudes combattans comme il estoit,ny à Iuy esgaux à Ia Iuit- 'ZZ
te: neantmoinstousenfansdelaterre: &audemeurant brà-
ùeshommesdeleurpersonne. Oràmesurequ’ils s’eniettent dehors,lesâ-
blon boliillonne 6L fremille en la face d'icelle : car les Pygmées y habitent
austi bien comme les fourmis : $C y serrent leurs prouisions 8C vi&uailles: sois. Tous le§
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6c quand bien il seroit esueillé , sî ne le redouteroient-ils pas pour cela. Luy
cependant prend son repos sur lc dessj é sablon, estat encores tout las &C rom-
pu du trauail de la luitte: &C souffle à puissance5abondammët remply de som-
meil, lequeltout braue &C orgueilleux est là planté deuantluy cn semblance
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gist là auprés quant &C quat : mais l’art du Peintre arepresenté Hercules qui
respire, &C est chaud : &C 1 autre trespasse, tout sec &C ssestry : le quittant à lâ
terre. Le camp aurcste des Pygtnéesadesia enclos Hercules: dont ce gros
bataiîlondegensdenied vachargerlamain gauche, &C ces deux enseigncs
d essite sacheminent deuers ladroitc, comme la pluspuiisante : lesArcherss‘
&C la troupe des tireurs de fondeassicgent les pieds : tous esbahis quela iam-
be ioit aînsi grande. Mais ceux qui combatent la teste, parmy lesquels est Ic
Roy enbatailie jpource qu’cllelcur sembleleplus fort endroitdetoutHer-
cules, trainentlàleursmachines&: engins de baterie • comme si cedeuoit
estre la citadeîle, où sss lancent des feux artificiels à (a cheuelure ; luy presen-
tentleurssarfoiiettestoutdroit aux yeux: baclent &C estoupent sabouche
dvngrandhuysiettéaudeuant; S^sesnazeauxde deux demy-portes,afin
que la teste estant prise, il ne puisse plus auoir son haleine. Cest ce qu ils font
autour du dormeur. Mais voile là qui se redresse, &C esclate de rire au beau
milieu de ce danger. Car empoignant tous ces vaillans champions5il lcs vous
serre, &C amoncelle dans sa peau de Lion ; &C les emporte ( comme ie croy ) \
Euristhée.
ANNOTATION.
; J
ait cles Nains, cela est crop comuu &: vulgaire pour en douter: me reiToüuenat de
£v js.' ~ m’cstre trouué i’ari 1566 à Romc en vn baquetdu feu Cardinal dc Vitelli,où nous
îf>:X ' ; pÆ fusmes tous seruis par des Nains iusqucs au nombre de tréte-quatre,de fort peti-
te staturea mais lapluspart contrefaits & difformes. L’on en a pcu encores assez voir en cette
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