A N T I C O N E.
A N T I G O N E
•n rr 71 is T? \s sT
Teocles & Polynices deux jreres, tsi enfaHs d'Edtppush
sèfians combattus0 entre-tuez, fur laquerelle de leurs parta«
ges3 ifi leurmere isiprande-mere tout ensemble (locasieJ donne
lanioft de douleür : Creon srere d élle s empare de la couronne&
sousombre du mariage quil pretendoit faire d' jintigpne auecques fon fils«
Faiffquantifi quand saire cun ban tres-expreSj qu ame sur peine de lavie^
ne susisi esé ne hardjde donsicr sepulture aueorps de Polymces, ny de luy
saire aucundeuoir\ ains le laijser d la campagne manger aux chiens Cs aux
oyfeauxîpuù quil auoitesiéfi mal-heureux, detesiable impie ,d’amener
%me armée d'esirangers pour ajsaillirfon propre pays. Antigone,nonobsiat ces
dejsenfes, s’en va d cachettes l’enfeuelir d l'obfcuritéde la nuid. Ce que vents
d la cognoijsance de Creonjl sensiame de desiit courroux^pour voirainsi
mesiprifer fcsfiatuts commandemensdfon aduenementdla tyrannie: O
ordonne d ses fatellitèsy que sils ne veulent eux-mefmes encourir lapeine de
morty ils luy sçachent d ctire nouùelles de celuyqui a transgresié fonEdiss»
Eux doncquesayans difiipé lafepulture de Polynices, remù le corps dere~
chefd l’erte^fe posent si soigneufement engarde, qu ds furprennent Anti°»
gonevne nuiàvenantsaire fes doleances fur fon dejsuncisrere ^ Çsi l’emme-
nent toutdecepasdCreon: lequelfurmontéd’vnecolere trophasiiue(fipre~
cipitée3 commanda de lenfeuelir touteviue: maùelle preuertant lacruauté
du iugement sesirangle elle-mejme* Le Prince Hemonsils de Creon3 vaincu
d’vne impatience d’amourquil luy portoit^ feva foudain coupper lagorge
surelle^ sa mere Euridice en ayanteu les nouuellessiaiffi le semblabie $ dé
regret quelle a d*auoir ainsipiteusement perdu fa gendrefse o fonfils ^ au
lieudu plaifir qu elle s dttendoit dduoir de leur mariage.
Vo 1 l a leJubjeciduprefent tableau^prùdelaEragedied’Antigoneja*
dù fi elegarnment traiciéepar ie Poete Sophocle^que le peuple d'Athenesfou*
dain quil leut oüye reciter, luy decernapour recompenfe iegouuernementde
Samos. Eant furent les bons esirits heureux qui sieùrirtnt de ce temps-lâ £
d’auoirde tels admirateurs Î5 remunerateurs de leurmerite îsi fujfifance.
LES
A N T I G O N E
•n rr 71 is T? \s sT
Teocles & Polynices deux jreres, tsi enfaHs d'Edtppush
sèfians combattus0 entre-tuez, fur laquerelle de leurs parta«
ges3 ifi leurmere isiprande-mere tout ensemble (locasieJ donne
lanioft de douleür : Creon srere d élle s empare de la couronne&
sousombre du mariage quil pretendoit faire d' jintigpne auecques fon fils«
Faiffquantifi quand saire cun ban tres-expreSj qu ame sur peine de lavie^
ne susisi esé ne hardjde donsicr sepulture aueorps de Polymces, ny de luy
saire aucundeuoir\ ains le laijser d la campagne manger aux chiens Cs aux
oyfeauxîpuù quil auoitesiéfi mal-heureux, detesiable impie ,d’amener
%me armée d'esirangers pour ajsaillirfon propre pays. Antigone,nonobsiat ces
dejsenfes, s’en va d cachettes l’enfeuelir d l'obfcuritéde la nuid. Ce que vents
d la cognoijsance de Creonjl sensiame de desiit courroux^pour voirainsi
mesiprifer fcsfiatuts commandemensdfon aduenementdla tyrannie: O
ordonne d ses fatellitèsy que sils ne veulent eux-mefmes encourir lapeine de
morty ils luy sçachent d ctire nouùelles de celuyqui a transgresié fonEdiss»
Eux doncquesayans difiipé lafepulture de Polynices, remù le corps dere~
chefd l’erte^fe posent si soigneufement engarde, qu ds furprennent Anti°»
gonevne nuiàvenantsaire fes doleances fur fon dejsuncisrere ^ Çsi l’emme-
nent toutdecepasdCreon: lequelfurmontéd’vnecolere trophasiiue(fipre~
cipitée3 commanda de lenfeuelir touteviue: maùelle preuertant lacruauté
du iugement sesirangle elle-mejme* Le Prince Hemonsils de Creon3 vaincu
d’vne impatience d’amourquil luy portoit^ feva foudain coupper lagorge
surelle^ sa mere Euridice en ayanteu les nouuellessiaiffi le semblabie $ dé
regret quelle a d*auoir ainsipiteusement perdu fa gendrefse o fonfils ^ au
lieudu plaifir qu elle s dttendoit dduoir de leur mariage.
Vo 1 l a leJubjeciduprefent tableau^prùdelaEragedied’Antigoneja*
dù fi elegarnment traiciéepar ie Poete Sophocle^que le peuple d'Athenesfou*
dain quil leut oüye reciter, luy decernapour recompenfe iegouuernementde
Samos. Eant furent les bons esirits heureux qui sieùrirtnt de ce temps-lâ £
d’auoirde tels admirateurs Î5 remunerateurs de leurmerite îsi fujfifance.
LES