558 themistoclss.
THEMISTOCLES.
A R G V M E N T.
'Entresrise que le Iioy Xerxes fitiadüfurla Grecë, îsi ce
qui enfucceda a lafin^peu aegens lignorent: ny le deuoirpareille**
mentdeThemifioci'esfarle honfens (fi ‘vaillance duquel lesBar-
haresfurent dessaits prés l Ise de Salamine, dont sen enfuiuit U
gain de la caufe>M.aispourautant que la <vertu efiplus intolerable d la longuè
que Hmpersestion infussisance des hommes $ mefmementparmy <vn insolet
desbauche'populaire ^plus malaisébeaucoup dcontenir en prosierité> que
quandles chofes fontaduerfessie mamere quenuers cette efirange biz>ar-
re maniere de befie y le merite nepeut auoir aucun lieu 5 car ceux qui luy ont le
mieuxfait encourentle plusfouuentfa mortelle haine disgrace. Xhemifio -
clespourrecompenfe defisseruicesfutfoupçonnéde fis concitoyens de s’en-
trentendre auec les Perfis^ (si de consiirer de leur trahirfa patrie :parquoy
ilfe retira dgarand deuers Admetus R oy des Molojses ^ lequel ayantfbrt in-
fiamment efiérecherchépar les Lacedemoniens dele rendre, ne voulut vfir
d vne telle defloyauté enuers celuy qui auoit eu recours d fa frachifi^ (si d*au~
trepartpournirriter vnfipuisfantpeuple d l’encontre de luy > ilfut contraint
de s'en desfaire. Luy ayantdoncques donnéfius main vnebonnefbmme diar*
gentJlfisauuaen Asiedeuersvnautrefienhofie> ancienamy nomméLi~
fythides 5 homme riche ^ de fortgrandcredit (si authoritê enuers le Roy
Xetxesipour luyauoirfait beaucoupdefiruices enfonpasfagedelaGrece.
Cettui-cy vaincu d lafin des prieres de Xhemisioclesfenuoya en Perfe^car it
craignoit,que pour auoir efié autheur (si principal moyen dela vilioire de Sa~
lamine^Xerxes nelesisitres-cruellementmounrfi vnefois il lepouuoit tenit
enfismains:maisencecyilvfa d'vne tellerufe?pour le pajferfiurementd
trauers lepays du Roy , msqud vemr en fa prefince. Car cesioit la cousiu-
me > quandon luy menoit quelque excellente creatùre enbeautépour fisplaL
firs o delicesj quece fufidans vn chariot exaStement clos conuert, asin
quil en eufi le premier nonfeulement la louyffance^mdis la veue encoreîde ma*
niere qu dny auoit homme fiosénehardy de s’enquerir de rien fiur cesaict^
partousles lieux ou cela passoit. oAinfi Lifythides ayant equipé dgrands
sraiz> vne tres-riche (tf magnifique CarroZjZ^e, couuerte de tous cofiezj iufi
quenterre Lexcellens draps desoye> mit Hoemifi'ocles Id dedans 5 (f le mena
par ce moyenfiins aucun contreditfiain fiauue deuers le Roy : Id où dè
pleme arriuée fil fceut si bien faire fis excufis enuers luy^ quil legaigna
THEMISTOCLES.
A R G V M E N T.
'Entresrise que le Iioy Xerxes fitiadüfurla Grecë, îsi ce
qui enfucceda a lafin^peu aegens lignorent: ny le deuoirpareille**
mentdeThemifioci'esfarle honfens (fi ‘vaillance duquel lesBar-
haresfurent dessaits prés l Ise de Salamine, dont sen enfuiuit U
gain de la caufe>M.aispourautant que la <vertu efiplus intolerable d la longuè
que Hmpersestion infussisance des hommes $ mefmementparmy <vn insolet
desbauche'populaire ^plus malaisébeaucoup dcontenir en prosierité> que
quandles chofes fontaduerfessie mamere quenuers cette efirange biz>ar-
re maniere de befie y le merite nepeut auoir aucun lieu 5 car ceux qui luy ont le
mieuxfait encourentle plusfouuentfa mortelle haine disgrace. Xhemifio -
clespourrecompenfe defisseruicesfutfoupçonnéde fis concitoyens de s’en-
trentendre auec les Perfis^ (si de consiirer de leur trahirfa patrie :parquoy
ilfe retira dgarand deuers Admetus R oy des Molojses ^ lequel ayantfbrt in-
fiamment efiérecherchépar les Lacedemoniens dele rendre, ne voulut vfir
d vne telle defloyauté enuers celuy qui auoit eu recours d fa frachifi^ (si d*au~
trepartpournirriter vnfipuisfantpeuple d l’encontre de luy > ilfut contraint
de s'en desfaire. Luy ayantdoncques donnéfius main vnebonnefbmme diar*
gentJlfisauuaen Asiedeuersvnautrefienhofie> ancienamy nomméLi~
fythides 5 homme riche ^ de fortgrandcredit (si authoritê enuers le Roy
Xetxesipour luyauoirfait beaucoupdefiruices enfonpasfagedelaGrece.
Cettui-cy vaincu d lafin des prieres de Xhemisioclesfenuoya en Perfe^car it
craignoit,que pour auoir efié autheur (si principal moyen dela vilioire de Sa~
lamine^Xerxes nelesisitres-cruellementmounrfi vnefois il lepouuoit tenit
enfismains:maisencecyilvfa d'vne tellerufe?pour le pajferfiurementd
trauers lepays du Roy , msqud vemr en fa prefince. Car cesioit la cousiu-
me > quandon luy menoit quelque excellente creatùre enbeautépour fisplaL
firs o delicesj quece fufidans vn chariot exaStement clos conuert, asin
quil en eufi le premier nonfeulement la louyffance^mdis la veue encoreîde ma*
niere qu dny auoit homme fiosénehardy de s’enquerir de rien fiur cesaict^
partousles lieux ou cela passoit. oAinfi Lifythides ayant equipé dgrands
sraiz> vne tres-riche (tf magnifique CarroZjZ^e, couuerte de tous cofiezj iufi
quenterre Lexcellens draps desoye> mit Hoemifi'ocles Id dedans 5 (f le mena
par ce moyenfiins aucun contreditfiain fiauue deuers le Roy : Id où dè
pleme arriuée fil fceut si bien faire fis excufis enuers luy^ quil legaigna