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Philostratus, Flavius [Hrsg.]; Philostratus <Iunior> [Hrsg.]; Callistratus <Sophista> [Hrsg.]; Vigenère, Blaise de [Übers.]; Artus, Thomas [Übers.]
Les Images Ov Tableavx De Platte Peintvre Des Deux Philostrates Sophistes Grecs Et Des Statves De Callistrate — Paris, 1629 [Cicognara, 1933-2]

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https://doi.org/10.11588/diglit.27697#0615

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O R P H E E.

chose > & Lt s'estant persuadé que l'ombre de sa chere esousi Eurydice le suiuoit, comme iltournast la tefte à
iouspropospour 'vcirs’il ejloitamji\ quandiL s’apperceut d\fre frussréede son attente, iljcferoit donné la mon
deregret. LesThraciens au refte difeent qucles Roflignolsqui ejcloent lcurspetitsprés ssa sepulture, chantent „
hienplus melodieufement &plus longuementque les autrcs ; laquelle ess à vnepetite iieue de la ville de Dio en „
Macedoine : tirantàlamontaigne Pierie}oule bruiteftqu’ilauroitestè mdjsacréparlesThraciennes: & làfe
void vne colomneà la main droite} furlaquelle eftplantée vne Vrne, ou les habïtans dupays tiennentque font
les ojfemens d’Orphee. La riuiere dàHelicon css atïflilà aupres, qui apres amir coulé emuron trols heüesjèpi rd
flom terrei & à vne lieué delà s’en va renaïstre de reches changeant le nom d'Helicon en celuy de Baphyre,
nauigable delà enauant. LesDiotois alleguent que dn commencement son cours eftoit continué fànsinter-
miflion dejssm terre, maispource que ces semmes meurtrieres s'en alLcrent lauer ieurs fanglantes mains là
dedans, leati refuyant L’expiation de leur messaicl, sse voulut cacher là endroit. lljè dit encore à Larijse,
quautresfoisily eutvneville fiituéejur Le mont oLympe, appelLce Lybethre >prés LaqueLLe essoit la fepulture
dOrthès : & que les habitans du heu auroienteu vn oracle de Bacchus en Thrace, que LeurvilLe deuoit estre
ruinte desonds en comblepar vne truye-,feLe foLeilvoyoit les os d’Orçhée à dejcouuert 3 dontils nefe donnerent 1
pas beaucoupde peine, ne penfeint point qit 'dy euft animal tant fnst robufte ny puijsantqui entlc pouuoir de
ce saire: mais il arriuaquvnberger cnmron midy ,au chaud duiour, s’eftant endormy contre cette coLomne ■
on eJLoitle cercueild’Orphée, il fe prit à chanter fimelodieufement ftes vers, que les autres quigardoient leurs u mot h Ttç
tronppeaux là autour, & ceux qui labouroient les terres, & houoient aux vignes, laijsans-là toute leur befon-
gnc ,y accoururententellesoule,qu ils renuerserent la colomnefique i’Vrnefebnjàenpïcces; &les osdiOr- sse rtmeà d»
phée demeurerent à deftconuert. Et là-dcjfu, la nuttü ensuiuant furuintvnesigrande rauine de lextréme mef me nom%
plnye qùiLsit, quele torrent appeLLéSus, cequi ftgniste aussi vneTruye oupourccau,s'en eftantdesbordé, ren-
nerjà les muraïlles de Lybethre, auccqucs tous Les maisônnages, dont les habitans surent ftibmergez,, & la
viLLedu totttperdue. Jpuantà seshymnes, ceux quiy voudront regarder deprés,nepourront douter qiiils
ne floïent de luy ,encore quenondn iout.ajfz bienmefurez, par touttmais les Lycomides s'en sèruent, & les
chantent en leurs sacnjices & folcmnitez,; deforte qu’apres ceux aHomere ils ont Laplusgrandi vogue & cre-
dit i & mesine les Dieux immortels leur en doment encore plus que les hommes. Voila cc qu’en allegue
Pausanias de ces hymnes, aureste d’Orphée que nous auons entre les mains, ily en a assez qui
doutent qu’ils ne soient pas de l’ancien Orphée donc il est icy question, ains de quelqueautre
plus moderne, appellée ainss, ou qui pour leur donner plus d’authorité, aic voulu emprunter
ce nom-là;toutesfoiscepassage dePiine zy. z.auec cequcdessusdePausanias, donne aucu-
nement àpenser que ce foitde L’ancien Orphée, lepremierde tous dont on ait mcmoire ,qui a mis en lu-
miere quelque chojè curieufement des herbes : & apres luy Musee & Hcfiode ont admiré le Poltot : Orphée &

Hefiode ont fort admiré Les encenfcmens & parfums : Homere aufsi celebre quelques herbes particuliere-
mentpar leurs noms. Car éshymnes d’Orphée onpeut assezvoir comme il attribuë à chaque
Dieu ou diuine puissance, leurs suffiimigations à part selon leur nature ôz proprieté. Or de qui
que ce soit,ils sont tels, selon que le tesmoigne Platon au 8. des loix, parlant de ces hymnes, &:
de ceuxdeThamyris, que cesont les plus douccs& agreables poësies de toutes autres pleins
aurestcdesacrezmystercsjss qu’au z.desaRepub.Musée &:Orphée sontdits auoirestépro-
duits de la Lune, & desMuses; & de là auoir apporté tout plein de sccrets de la religion. Iam-
blique aussi aescrit, que Pythagore escuma toutela Philosophie, ou plnstost Theologie d’Or-
phée,pour en former & bastir la siennc; & que les dits moraux & sentences Pythagoriques onc
esté appellées sacrées, pource qu’elles estoient coulées de traditions d’iceluy Orphée ; tant de
ladodrinedesnombres,quedetouteslesautres belles& sublimes considerationsqu’atteint
sa dodrine, ainss que de leur primidue source ; combien que le tout soit là enueloppé & caché
sous des escorces de fldions poëtiquesj tellement qu’à les prendrc cruëment à la lcttre, cela ne
sembleroit de prime sace que des fables friuoles, & nigeries toures vaines, & neantmoins sont
contenuslà dessousde tres-hauts mysteres : & en plusseurs endroits îl parlede Dicu sichre-
stienncmctjs’il est loisible dc le dire ainsi,qu’il nc seroitpossîble de plus. Cecy entre les autres,
outreses hymnes,allegueClement Alexandrin en sesstromates. çiiy^ouacj oïç WisMç 8v&tç

Jl’ ’Ùstâtâi siiCiitoiç, &c. où il y a diuerses leçons, donti’ay choisi la plus plausible.

le veux parler à ceux ausquels
ll est loistble que ïe parle,

Mais aux prophanes quels quils foient
Jl saut quon leurferme la porte :

El toy Musee efcoute moy,
st)ui es nay de la claire Lune\

'Car le ajray ie raconteray.

Les choses donc que tu as veues

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