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https://doi.org/10.11588/diglit.27697#0621
E N C O L C H O S. 5p9
en Colchosy ouparleurmoyen futresiablj fonpere Ætes^ lorsfort'vieil ca~
ducq j, esifon JLojaume dont o.n l auoitdepojjèdé\ ISseantmoins Diodore Sict-
lien au cinquiefmeliureefcrit^quelle neretournapasanecquesIafon>ains
seftantparfes enchantemensfaitenuelopperd'vne nuée obfcure auecquesfon
sils IUedusJls surent tranftorteZjpar vnjros tourbillonde <vent en cette pro-
uince dAsie, qvu depuis de lujfut nommée Aledie. Voila ce qui feruira^ tant
pourcetableau que pour lefubfequentdesioüeurs5 celuj d'Argo Ætes
austij enfemhlelastatuède Aledéeque defcritCalliftrate^car ce rteftqu'vn
mefme fnbjet -> traiciéparEunpideen festragedies ypar Orphée en fesArgo-
nautes 5 Apollonms Rhodien^ Valerius Flaccus 5 îst Ouide au septiefme
des Aletamorphofes.
V e l l e austere &C non ssecliilTante paupiere
qui s’esleue desisus les yeux, auecques vn ren-
frongnement de sourcil plein d’vne profonde
cogitation; &C la cheueleure ainfî que dVne
Prophetisise 5 &Foeil, iene sçaurois bonncment
dire,siceft de ienesçay quoydamoureuxqu’il
estincelle de la sorte, ou quilsoit épris defureur
diuine ; monstrant au surplus lapparence dVne
face comme indomptable : tout cela, mcs amis,
iont indices &C marques de quelque race du So-
leil ; Medée, à sçauoir la fiile d’Ætes. Car le Gallion de lason allant en queste
de la toison d or3est venu surgir dans le Phase,droit à la vilfe capitale du Roy-
aume, ou lmfante l’est éprise de lamour de cet estranger s dequoy vne nou-
ueile pensée luy est venu saisir le cœur. Or quelle passionla maistrise plus, ie
nelesçay pasàlaveritéjtrop bien peut-on apperceuoirquelleestainsique
toute desuoyée en ses secrettes cogitations 5 morne &C pensiue, &C fort con-
tristée en son ame^nestant pasicyoccupée à negocier en la cornpagniedes
principaux,ains comme cellequi à part soy est ententiueà regarder tout
pîcin de choses. Quant au visage de lason 5 il est benin &C debonnaire 5 &C ne
monstre pas en dehors quil veille faire aucun essFort, nonobstant que son œil
fauue soit soubs-mis aux adions &C mouuemes dVn sourcil superbe &C hau-
tain:le poil fol desaprime-barbe,poignantpartouten abondancelelong
des ioües &C du menton, où il varampant : &C sa perruque qui est fort blonde
voltige en desordre desisus lefront, II est au demeurant vestu dVn hocque-
ton blanc5auecques vne peaude lyoiihen escharpe 5 des semelles aux pieds,
îacées auecques debeaux cordons 5 sappuyant sur vn jauelot. Sa mine en fin
n'est point autrement insolente ne desdaigneuse, ains pleine de modcstie &L
respefbny par troprabaisiséeaussi^car il senhardit au combat. Et c*est ce
Cupidon qui meine &:conduit toutraffaire^lequelaccoudé sursonarc5or
sur vn pied?or sur vn autre5 renuerse contrc terrele ssambeau quil tient, puis
queleschosesdelamour sontdesormais en surseance &C penduës aucrocq
pour cette heure.
en Colchosy ouparleurmoyen futresiablj fonpere Ætes^ lorsfort'vieil ca~
ducq j, esifon JLojaume dont o.n l auoitdepojjèdé\ ISseantmoins Diodore Sict-
lien au cinquiefmeliureefcrit^quelle neretournapasanecquesIafon>ains
seftantparfes enchantemensfaitenuelopperd'vne nuée obfcure auecquesfon
sils IUedusJls surent tranftorteZjpar vnjros tourbillonde <vent en cette pro-
uince dAsie, qvu depuis de lujfut nommée Aledie. Voila ce qui feruira^ tant
pourcetableau que pour lefubfequentdesioüeurs5 celuj d'Argo Ætes
austij enfemhlelastatuède Aledéeque defcritCalliftrate^car ce rteftqu'vn
mefme fnbjet -> traiciéparEunpideen festragedies ypar Orphée en fesArgo-
nautes 5 Apollonms Rhodien^ Valerius Flaccus 5 îst Ouide au septiefme
des Aletamorphofes.
V e l l e austere &C non ssecliilTante paupiere
qui s’esleue desisus les yeux, auecques vn ren-
frongnement de sourcil plein d’vne profonde
cogitation; &C la cheueleure ainfî que dVne
Prophetisise 5 &Foeil, iene sçaurois bonncment
dire,siceft de ienesçay quoydamoureuxqu’il
estincelle de la sorte, ou quilsoit épris defureur
diuine ; monstrant au surplus lapparence dVne
face comme indomptable : tout cela, mcs amis,
iont indices &C marques de quelque race du So-
leil ; Medée, à sçauoir la fiile d’Ætes. Car le Gallion de lason allant en queste
de la toison d or3est venu surgir dans le Phase,droit à la vilfe capitale du Roy-
aume, ou lmfante l’est éprise de lamour de cet estranger s dequoy vne nou-
ueile pensée luy est venu saisir le cœur. Or quelle passionla maistrise plus, ie
nelesçay pasàlaveritéjtrop bien peut-on apperceuoirquelleestainsique
toute desuoyée en ses secrettes cogitations 5 morne &C pensiue, &C fort con-
tristée en son ame^nestant pasicyoccupée à negocier en la cornpagniedes
principaux,ains comme cellequi à part soy est ententiueà regarder tout
pîcin de choses. Quant au visage de lason 5 il est benin &C debonnaire 5 &C ne
monstre pas en dehors quil veille faire aucun essFort, nonobstant que son œil
fauue soit soubs-mis aux adions &C mouuemes dVn sourcil superbe &C hau-
tain:le poil fol desaprime-barbe,poignantpartouten abondancelelong
des ioües &C du menton, où il varampant : &C sa perruque qui est fort blonde
voltige en desordre desisus lefront, II est au demeurant vestu dVn hocque-
ton blanc5auecques vne peaude lyoiihen escharpe 5 des semelles aux pieds,
îacées auecques debeaux cordons 5 sappuyant sur vn jauelot. Sa mine en fin
n'est point autrement insolente ne desdaigneuse, ains pleine de modcstie &L
respefbny par troprabaisiséeaussi^car il senhardit au combat. Et c*est ce
Cupidon qui meine &:conduit toutraffaire^lequelaccoudé sursonarc5or
sur vn pied?or sur vn autre5 renuerse contrc terrele ssambeau quil tient, puis
queleschosesdelamour sontdesormais en surseance &C penduës aucrocq
pour cette heure.